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Le Racing en démonstration en Angleterre

Par Arnaud Beurdeley
  • L’international australien Kurtley Beale s’est montré très en jambes au centre de l’attaque francilienne.
    L’international australien Kurtley Beale s’est montré très en jambes au centre de l’attaque francilienne. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En inscrivant sept essais sur la pelouse du Twickenham Stoop dimanche, le Racing 92 a humilié les Harlequins (7-49). Une victoire avec le bonus offensif qui permet au club francilien de rejoindre Lyon et Toulouse en tête de la poule 2. 

Les Racingmen seront-ils les derniers ressortissants français à revenir d’Angleterre ? La question s’impose. À l’heure où les joueurs de Laurent Travers disputaient leur deuxième rencontre de Champions Cup sur le terrain des Harlequins de Londres, le gouvernement français envisageait « sérieusement » de suspendre les vols et les trains en provenance du Royaume-Uni, après la découverte d’une nouvelle variante du coronavirus circulant sur le territoire britannique. Quelques instants après le coup de sifflet final, la décision était officialisée « pour 48 heures » à l’issue d’un Conseil National de Défense. De façon ironique, les paris se sont même portés davantage sur le nombre de cas positifs à la Covid-19 que les Franciliens pourraient rapporter de leur périple londonien que sur l’issue de la rencontre.

Cette issue, parlons-en tout de même. Assurément, le contexte sanitaire et politique n’a en rien pesé. Au contraire. Dans une compétition à l’équité toute relative, le Racing 92 n’aura pas eu besoin du forfait de son adversaire pour empocher cinq points précieux. Et avec la manière, s’il vous plaît. Sans oublier de la maîtrise. Celle qui avait cruellement fait défaut lors de la première journée contre le Connacht, sans incidence sur le plan comptable. Henry Chavancy et ses partenaires ont pris en mains les opérations dès le coup d’envoi de la rencontre, s’installant durablement dans le camp anglais. Au point qu’à la pause, avec plus de 20% du temps passé dans les 22 mètres adverses, ils menaient largement (0-20) et avaient déjà inscrit deux essais: le premier sur un exploit personnel de Teddy Thomas, venu s’intercaler entre son demi de mêlée et son ouvreur avant une longue diagonale dans la défense des Quins. Le second par l’intermédiaire du talonneur Kevin Le Guen, sur un ballon porté d’école.

Une défense anglaise ridiculisée

À tout dire, la maîtrise francilienne tranchait avec les balourdises londoniennes. Les Quins sont apparus empruntés et fébriles, faisant preuve d’une indiscipline coupable (16 fautes au total contre 4 seulement pour le Racing). Et ça ne s’est pas franchement arrangé en seconde période. Doux euphémisme. Les joueurs du président Lorenzetti ont même inscrit leur quatrième essai, synonyme de bonus, bien avant l’heure de jeu (51e).

Au total, ils en ont marqué sept, ridiculisant au passage la défense anglaise ne sachant plus où donner de la tête. Une véritable démonstration de force et de puissance. Mais aussi de stratégie. Aux manettes, Finn Russell a parfaitement su alterner le jeu. Parfois en cherchant très vite les extérieurs avec ou sans jeu au pied, souvent avec du jeu dans le dos.

Évidemment, l’ouvreur écossais a joué dans un fauteuil tant la domination de ses avants a été totale. Sur chaque impact, les Racingmen ont avancé. Sur chaque collision, ils avaient un soutien proche pour faire vivre le ballon. Certaines séquences de fin de rencontre avaient un air de « galop d’équipe ». Trop facile, diront les pisse-vinaigre. Qu’importe. « Si on veut être champions d’Europe, il faut être capable d’aller gagner là-bas » avait déclaré le capitaine Henry Chavancy. Assurément, et même si les Harlequins ne sont ni les Saracens, ni le Munster, le Racing 92 a marqué les esprits.

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