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« J'ai lu des commentaires scandaleux » : malgré la victoire, Pierre Mignoni enrageait

  • Pierre MIGNONI head coach of Lyon  during the Top 14 match between Montpellier and Lyon at GGL Stadium on January 23, 2021 in Montpellier, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport) - Pierre MIGNONI - Altrad Stadium - Montpellier (France)
    Pierre MIGNONI head coach of Lyon during the Top 14 match between Montpellier and Lyon at GGL Stadium on January 23, 2021 in Montpellier, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport) - Pierre MIGNONI - Altrad Stadium - Montpellier (France) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Comblé par la réaction de son équipe et la victoire, le boss du Lou en a profité pour régler ses comptes avec certains détracteurs qui, au vu de sa composition, estimaient qu’il faisait l’impasse sur ce déplacement.

Etes-vous satisfait du caractère que votre a montré samedi soir ?

Oui, je suis content de la réaction des joueurs mais j’ai envie de dire de l’ensemble du groupe. Nous avons eu une période difficile. Chaque saison, nous connaissons des trous, comme ça. C’était dur et on a mangé notre pain noir. Alors je les ai mis en vacances une semaine, pour qu’ils se régénèrent mentalement et qu’ils reviennent plein d’énergie et j’ai vu une différence incroyable. Je me suis cru en début de saison. Cela ne suffit pas pour gagner un match le week-end mais cela a mis les joueurs dans de bonnes dispositions. Samedi, nous nous sommes payés, même si Montpellier n’a rien lâché. Du banc de touche, ce match était un bras de fer. Chaque équipe se rendait coup pour coup. Cela n’a pas été parfait, mais les quatre points de la victoire font du bien. 

Comment avez-vous vécu cette fin de match où les Montpelliérains sont revenus à quelques mètres de votre ligne ?

Si nous avions perdu, cela aurait été dur. Mais on n’a pas craqué, malgré cette touche à cinq mètres. L’important, c’est de ne pas lâcher. Et mes gars l’ont fait. Mais j’ai eu peur, en effet.

Etiez-vous inquiet durant le match ?

Non, je sentais mes joueurs prêts. C’est ce que je leur ai dit à la mi-temps, et même avant le match. Ils n’avaient plus qu’à faire les choses, à travailler dur les uns pour les autres. Quand on a ça, on peut battre tout le monde. Quand on ne l’a pas, on est une équipe moyenne. On l’a retrouvé aujourd’hui alors qu’on l’avait perdu pendant un mois. 

Votre équipe aurait néanmoins pu «tuer» le match plus tôt...

C’est vrai. A 21-9, j’ai vu quelque chose qui a illustré ce constat: on gagne un ballon de turnover, et les joueurs n’accélèrent pas. Ils ne changent pas de rythme, ils restent en 50/50 sur leurs intentions alors que l’on aurait pu tuer le match sur ce ballon là. On aurait dû les remettre directement sous pression, au lieu de se retrouver en danger avec quelques fautes qui auraient pu nous coûter cher.

Vous avez aligné un pack «original», avec des combinaisons inédites. En êtes-vous satisfait ?

Avant le match, j’ai lu des commentaires scandaleux qui disaient qu’en faisant jouer untel ou untel, on ne voulait pas gagner ce match. C’est scandaleux. J’ai dit à mes joueurs qu’ils ne jouaient pas avec une carte d’identité. Un jeune comme Théo William a montré qu’il avait faim, donc il rejouera ça c’est sûr. Je m’en fous des sélections. Je veux une émulation dans le groupe. Et pour cela, il faut être juste avec tout le monde. Que l’on ait 18 ou 35 ans, c’est pareil. Ca, on l’avait peut-être un peu perdu... et moi le premier parce que cela nous sécurisait d’aligner certains garçons qui affichaient des performances en dents de scie et qui avaient besoin de retravailler. Théo William a fait un bon match, il en aura d’autres. Ce que je veux, c’est que l’on se tire les uns et les autres vers le haut. 

Vous aviez dit dans la semaine que vous ne vouliez pas que votre équipe se recroqueville sur elle-même...

Et je suis satisfait car elle ne l’a pas fait: elle ne s’est renfermée dans un petit jeu, ou exclusivement sur du jeu au pied... on a alterné plus ou moins bien, en les mettant sous pression sous nos jeux au pied et en tenant le ballon d’autres fois. C’est très intéressant même si ce n’est pas parfait. J’ai notamment vu des rucks dans les 15 mètres avec cinq avants dedans. On ne travaille pas comme ça. Toutefois je suis heureux parce que la confiance se regagne aussi en jouant de façon ambitieuse. Pas de façon minimaliste.

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