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C’est l’instant Diallo

Par Guillaume CYPRIEN
  • Le jeune troisième ligne du Racing 92, Ibrahim Diallo, enchaîne les bonnes performances depuis quelques semaines. Photo Icon Sport
    Le jeune troisième ligne du Racing 92, Ibrahim Diallo, enchaîne les bonnes performances depuis quelques semaines. Photo Icon Sport
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Le jeune troisième ligne Ibrahim Diallo a gagné beaucoup de temps de jeu cette saison. Il enchaîne les très bonnes performances.

Un jour, à force d’y puiser les forces vives qui font son renouvellement permanent, le Racing 92 évoluera avec une équipe constituée essentiellement par des banlieusards parisiens. Ils étaient huit, la semaine dernière, à être titularisés ensemble lors du dernier succès obtenu contre Lyon, et à l’autre bout de cette chaîne, dont le premier maillon est Henry Chavancy, figurait le troisième ligne Ibrahim Diallo. Il est le dernier né de cette usine à faire grandir les jeunes pousses écloses au hasard sur le territoire francilien et réimplantées avec succès dans les Hauts-de-Seine. Ibrahim Diallo est de la filière sarcelloise, ce qui fait du club du Val-d’Oise l’un des plus prolifiques dans sa façon de prodiguer régulièrement à ce Top 14 des personnalités éclatantes. Rabah Slimani, Judicaël Cancoriet, Sekou Macalou et Jordan Joseph, l’avaient précédé dans l’ordre de leurs apparitions spectaculaires. Depuis cette saison, il les a rejoints dans leur course vers les sommets en obtenant un statut de titulaire potentiel à part entière au sein de son effectif. Laurent Travers avait adoré élever au rang d’incontournable le très aérien Baptiste Chouzenoux. En offrant huit titularisations à Ibrahim Diallo depuis le mois d’octobre, il est en train de le mettre sur orbite, alors que la période ne semblait pas forcément propice à son envolée personnelle.

Un blagueur repenti

Wenceslas Lauret ignoré par Fabien Galthié, et Fabien Sanconnie considéré seulement à moitié, plus aucun représentant de la troisième ligne du Racing ne s’échappe régulièrement du Plessis Robinson pour rejoindre Marcoussis. Et les blessés sont assez rares au poste depuis le début de la saison. Tout semblait indiquer que le jeune Ibrahim Diallo (23 ans) allait vivre sa troisième saison d’apprentissage dans l’ombre des hommes mieux installés. Et puis il a observé une diète coriace. "J’ai eu un peu honte quand même en sortant du confinement à 116 kilos", avoue-t-il. Et puis à force d’avoir usé toutes les blagues qui nuisaient à sa concentration — "je pouvais oublier un lancement de jeu sur une bonne vanne" — il s’est mis à ressembler à un compétiteur plus fiable. La défaite en finale de Coupe d’Europe contre Exeter a sans doute aussi convaincu son manager d’organiser un roulement nécessaire à réimplanter une ambition régénérée sans subir la lassitude de ce troisième échec sur la dernière marche. Et puis Diallo s’est manifesté durant les rencontres en portant sa masse sur la ligne de front avec une belle énergie. Sa progression constante l’a conduit à ce match à vingt-quatre plaquages réalisés contre La Rochelle il y a quinze jours. Une performance énorme, réalisées avec à ses côtés ses anciens coéquipiers en espoirs, Teddy Baubigny, Antoine Gibert, ou Boris Palu. Un cocon dans cette usine à gaz.

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