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Azéma : « Les joueurs ont besoin d'entendre un nouveau message »

  • Franck AZEMA
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Publié le Mis à jour
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L'ASM a annoncé, ce lundi, le départ de son entraîneur historique à l'issue de la saison en cours. Il restait pourtant deux ans de contrat à Franck Azéma. Il défend ici son choix, parle d'usure et des contacts avec le MHR.
 

Clermont a annoncé ce jour votre départ à la fin de la saison, à votre initiative, alors qu'il vous restait deux ans de contrat. Pour quelles raisons ?

Je suis allé voir mon président ce matin pour lui annoncer ma décision. Elle est finalement assez simple : il y a onze ans que je suis au club. Il me paraissait légitime de me poser cette question de mon départ. Je m'interrogeais sur le fait que ma longue présence pouvait faire entrer le staff et les joueurs dans une forme de routine. C'est aussi une honnêteté par rapport à un message que j'ai pu tenir à de nombreux joueurs, depuis onze ans. Je pense à des gens comme Julien Pierre, Greig Laidlaw, Isaia Toeava et tant d'autres. A tous ces mecs, j'ai dit que je ne les conservais pas parce que je ne voulais pas qu'ils fassent l'année de trop. Cette règle, il faut que je l'applique à moi-même. Par honnêteté et respect vis-à-vis de ce groupe de joueurs et de ce club, je ne veux pas faire l'année de trop. Celle où la lassitude et l'usure s'installent. Je crois que le club a besoin d'un nouveau message, d'un nouveau regard sur le groupe.

 

Cette usure, la ressentez-vous aussi, personnellement ?

Absolument pas. Je suis toujours autant excité de venir au club, chaque matin. Je crois simplement que les joueurs ont besoin d'entendre un nouveau message. Je le ressens comme ça. C'est ce que j'ai exprimé à mon président, ce lundi matin. Il l'a écouté et entendu, même si je ne sais pas s'il l'a bien compris.

 

Comment a-t-il accueilli la nouvelle ?

Il a écouté mon message et ma décision. Il a essayé de m'en dissuader, m'a demandé de réfléchir encore. Mais ce n'est pas une décision que j'ai prise ce matin, en me levant. C'est l'aboutissement d'une réflexion que je mène depuis longtemps.

 

Quelles relations entretenez-vous avec Jean-Michel Guillon ?

Elles sont bonnes.

 

Dit autrement : son arrivée à la tête du club, à la suite du décès d'Eric de Cromières dont vous étiez très proche, a-t-elle aussi été un marqueur de la fin de votre histoire à Clermont ?

Il est trop tôt pour prendre ce raccourci-là. Si, après 2 ans de collaboration, il n'y avait pas d'affinité, on aurait pu avoir cette analyse. Là, nous n'avons travaillé ensemble que six mois. C'est simplement une autre histoire qui s'écrit. J'ai de très bonnes relations avec Jean-Michel Guillon, comme j'en avais de très bonnes avec Eric. Il a une bonne vision du club, il met tout doucement sa patte. Cela prend du temps, c'est normal, mais les choses se mettent en place. Jean-Michel Guillon n'est aucunement lié à mon départ. Ni de près, ni de loin.

 

L'idée de votre départ circule depuis plusieurs mois. Malgré tout, cela reste un petit événement : vous étiez l'entraîneur depuis le plus longtemps en poste dans son club...

J'ai été joueur ici, puis entraîneur pendant onze ans. Ce club m'a tout donné et j'ai essayé de lui rendre le mieux possible. C'est aussi pour cela qu'il fallait que je sois vrai, honnête avec ce club et tous ceux qui le font vivre.

 

De quoi sera fait votre avenir immédiat ?

Je serai en vacances au premier juillet. Ou au chômage, cela dépend comment on voit les choses. C'est un risque que je prends.

 

Vous vous doutez que la question sur Montpellier arrive : on vous prête des contacts très avancés avec le MHR. Vrai ?

Je lis beaucoup de choses et, évidemment, tout ce qui s'écrit autour de moi et de Montpellier. La vérité est que, pour l'instant, je ne suis en négociations avec personne. Je ne pars pas pour aller ailleurs. Ni à Montpellier, ni nulle part. Je pars pour être en accord avec moi-même.

 

Selon nos informations, les contacts sont réels...

J'ai été mis en éveil sur l'intérêt de Montpellier à mon égard, c'est vrai. Le MHR en a fait part à mon agent.

 

Tout de même : vous avez également discuté directement avec Mohed Altrad.

Oui, par téléphone. C'est aussi vrai. Mais je vous arrête tout de suite : il m'a fait part de son intérêt, rien de plus et il n'y a aucune négociations concrètes avec le MHR. Ni avec d'autres clubs, d'ailleurs, puisque Montpellier n'est pas le seul club à m'avoir fait connaître son intérêt. On verra de quoi sera fait mon avenir. Ce n'est pas le sujet du moment et ce n'est pas ce qui me préoccupe.

 

Qui sont ces autres clubs ?

Encore une fois, ce n'est pas le sujet et ce n'est pas l'heure d'en parler. Ma préoccupation, c'est de bien finir la saison ici, à Clermont. On veut gagner un titre au moins.

 

Justement, craignez-vous que cette annonce ait un impact sur la fin de saison de l'ASM ?

Je n'en sais rien. Factuellement, je ne vois pas en quoi cela pourrait impacter notre saison. Je ne changerai rien à mon investissement total pour le club. Je vais rester le même. Après, est-ce que certains changeront d'attitude et comportement vis-à-vis de moi ? On verra bien.

 

Garderez-vous des responsabilités, par exemple, sur la préparation et le recrutement de la saison prochaine ?

Je vais sortir petit à petit de ces responsabilités, c'est évident. Si on me sollicite pour donner mon avis, ce sera avec plaisir. Mais il y a suffisamment de compétences dans ce club pour qu'ils n'aient pas besoin de moi.

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