Angleterre : Jones sur la sellette, Gatland et Erasmus sondés

Eddie Jones sera t-il encore le sélectionneur de l’Angleterre le mois prochain ? Rien n’est moins sûr. Certes, le XV de la Rose a gâché les espoirs de Grand chelem des Français il y a quelques semaines. Mais cette courte victoire ne suffit pas à sauver un bilan proprement catastrophique sur le dernier Tournoi : l’Angleterre a perdu pour la première fois contre l’écosse à Twickenham depuis 38 ans, a concédé une défaite record contre le pays de Galles (40-24), et a sombré en Irlande (32-18). Trop, beaucoup trop pour calmer les critiques visant le technicien australien à qui nombre d’observateurs du rugby anglais reprochent plusieurs choses : pourquoi avoir ignoré les joueurs qui marchent à l’heure actuelle sur le championnat anglais comme le demi de mêlée de Bath Ben Spencer, ou l’ouvreur d’Exeter Joe Simmonds ? Pourquoi avoir sous-utilisé le centre Ollie Lawrence ? Pourquoi avoir maintenu en sélection l’intégralité du contingent des Saracens, alors que ses pensionnaires manquent clairement de rythme faute de pouvoir jouer tous les week-ends ? Toutes ces questions, Eddie Jones y répondra le mois prochain, devant un panel composé par la RFU et présidé par Bill Sweeney, directeur exécutif de la fédération anglaise.

La RFU vise la crème des sélectionneurs

Un mois, c’est long. Et en attendant cette audition qui ressemble fortement à un procès, la fédération anglaise sonde les meilleurs techniciens de la planète. Le premier n’est autre que le sélectionneur des Lions britanniques, le Néo-zélandais Warren Gatland. Sous contrat avec la franchise des Chiefs en Nouvelle-Zélande avec laquelle il a obtenu de très mauvais résultats, on imagine que la RFU n’aurait aucun mal à racheter le contrat de Gatland, d’autant que la franchise du Waikato n’a jamais été aussi performante depuis l’absence de Gatland qui prépare la prochaine tournée de Lions. L’autre nom évoqué n’est autr que celui de Rassie Erasmus. Le sélectionneur sud-africain, qui fut sacré champion du monde en 2019 avec les Springboks, plaît beaucoup aux dirigeants anglais. Reste à voir si Eddie Jones saura se montrer convaincant le mois prochain…