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L’Usap : le rugby en folie

Par Julien Louis
  • Les Catalans de Jean-Bernard Pujol remportent le derby à Béziers et signent leur neuvième match consécutif sans défaite.
    Les Catalans de Jean-Bernard Pujol remportent le derby à Béziers et signent leur neuvième match consécutif sans défaite. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Les Catalans prennent leur revanche et se qualifient officiellement pour les demi-finales. Un coup de force réalisé par des hommes de l’ombre, relancés au meilleur des moment. 

Les visages changent mais le jeu reste. Jeudi lors du derby à Béziers, l’Usap (2e) a gagné sur tous les tableaux. Elle s’est vengée (seule défaite à Aimé-Giral face à l’ASBH) et s’est qualifiée pour le dernier carré (vingt points d’avance, neuvième match consécutif sans défaite). Tout en offrant du temps de jeu à des joueurs novices et confirmés (100 % Jiffs) moins utilisés cette saison. Quelle soirée ! Pourtant, le plus bel enseignement à retenir ne se situe pas dans ces faits énoncés, déjà diablement importants !
Car personne ne doutait encore de la profondeur et du talent de l’effectif sang et or, ni de sa capacité à se qualifier. Mais une question restait en suspens dans l’esprit des plus exigeants : la réussite catalane dépend-elle plus de la qualité de ses individualités ou de son identité de jeu ? La réponse apportée dans l’Hérault fut limpide.

Cette année, le système offensif de Perpignan est plus «fort » que les hommes qui l’incarnent. Patrick Arlettaz explique : « Pour vous dire le petit secret, nous avions décidé de jouer un peu moins que d’habitude. Puis vous voyez, ils ne m’écoutent pas tout le temps. À la mi-temps, on a donc remis les choses au point en disant : vous avez raison, il ne faut pas moins jouer (sourire). C’est donc moi qui me suis rangé à leur enthousiasme, car ils se sont approprié le truc. Ce n’est plus vraiment «mon » système ou celui des coachs… Et ça, c’est une immense fierté ! »

Prise de risque payante

Une fierté et une force vitale. Car, à l’aube des moments de vérité, l’Usap sait désormais qu’elle pourra poursuivre son turnover sur les trois dernières journées, selon les états de forme de chacun, sans se soucier de la perte de repères collectifs. L’ADN comme les systèmes, sont maîtrisés et adoptés par tous. À Béziers, les coéquipiers de Karl Chateau ont attaqué tant et tout ce qu’ils pouvaient. Sans jamais se résigner face à leur manque de réalisme et quitte à se mettre longtemps en danger. Portés par des avants agressifs et un contre en touche redoutable (voir papier Béziers), ils ont multiplié des séquences offensives aux temps de jeu effectifs hallucinants (pour du Pro D2). Affichants une maîtrise technique (passes après contacts, sautées ou volleyées) et une ambition de jeu «rafraîchissantes ».

Le numéro 8 développe : « Le risque après les deux essais encaissés était de se déliter un peu, de s’effriter et de les laisser prendre l’ascendant. Mais on s’est ressoudé et on a fait ce qu’on sait faire de mieux : jouer. Nous avons vu nos adversaires pécher un peu physiquement à partir de la 30e minute et on s’est alors dit que nous aurions peut-être notre chance si on continuait à imposer ce rythme-là jusqu’à la fin. » 

Un rythme effréné en attaque qui fit craquer les Biterrois dans le money time et pourrait in fine permettre aux Catalans de décrocher leur Graal. Tant pis pour les petites erreurs et le manque de réalisme parfois affiché. La meilleure défense, c’est l’attaque ! L’Usap en est aujourd’hui convaincue. À elle de ne jamais changer de philosophie, même lors d’un match couperet…

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