Le monde amateur prépare sa révolution

La Fédération française a entendu les doléances des clubs et prépare une petite révolution pour la saison 2022-2023. Les dirigeants ont travaillé sur un projet de réforme qu’ils présentent, depuis vendredi dernier, aux 1 800 clubs amateurs que compte le rugby français.
Accueillie très favorablement par les clubs de Nationale et de Fédérale 1 qui ont eu droit à la primeur de la présentation du projet vendredi après-midi, la réforme sera désormais présentée mardi aux clubs de Fédérale 3 et mercredi à ceux de Fédérale 2.

Si -et seulement si- la majorité des clubs consultés sont favorables à cette réforme, le projet sera annoncé en bureau fédéral puis voté en comité directeur. Le sujet s’invitera sans doute aussi à la table du grand congrès de la FFR, qui se tiendra le 4 juillet.
Quels sont les grands axes de cette réforme et quels sont ses buts ? Christian Laclau, président de la commission des épreuves fédérales, explique : « D’abord, cette refonte devrait permettre aux clubs d’avoir plus de visibilité. Elle permettra aussi aux équipes des divisions inférieures d’avoir moins de déplacements à gérer. » En clair, sous le Top 14 et le Pro D2, qui restent les étendards du rugby professionnel, la division Nationale sera conservée sous sa forme actuelle, qui satisfait pleinement ses acteurs.

La fin des Séries territoriales
L’actuelle Fédérale 1, par contre, sera scindée en deux. Ses 22 meilleures équipes seront reversées dans une nouvelle division, appelée Nationale 2. Ces 22 formations seront rejointes par les deux équipes reléguées de Nationale. Les 24 clubs restants de l’ancienne formule de la Fédérale 1 seront rejoints par les 24 meilleurs de Fédérale 2 pour former une Première division amateur. Au-dessous ? La Deuxième division amateur comptera 96 clubs (72 issus de l’actuelle Fédérale 2 + les 24 meilleurs de la Fédérale 3.
La Troisième division sera un carrefour. Elle comptera environ 200 clubs (156 de l’actuelle Fédérale 3 auxquels s’ajoutent les meilleurs de l’actuelle division Honneur).

Elle sera divisée en deux phases. D’abord, une phase de brassage gérée par les Ligues régionales. Au terme de ce premier tour de compétition, les 48 meilleurs iront en play-off et pourront prétendre à une accession à l’échelon supérieur, les autres resteront à cet étage. Les Séries territoriales disparaîtront et leurs clubs seront répartis dans trois divisions inférieures, toujours gérées par les Ligues régionales. Ce sont les Quatrième, Cinquième et Sixième divisions.