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La force tranquille du RC Vannes

Par Didier Le Pallec
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Choisir un joueur qui symbolise lui seul l’énorme progression du RC Vannes depuis son avènement dans le monde professionnel du Pro D2, c’est bien son qui vient immédiatement à l’esprit.

Cette évidence tient en vérité à plusieurs facteurs. D’abord le garçon a su se faire violence pour passer d’une certaine nonchalance voire indolence pour devenir un bourreau de travail. Son double mètre et son double quintal constituaient des arguments à cultiver. Il a su le faire. Il explique ensuite sa progression par le temps de jeu qu’il lui a été accordé cette saison (26 feuilles de match, 20 fois titulaire, 1 631 minutes de jeu soit plus du double de la saison derrière). « Je dois aussi y mettre le travail aux entraînements et plus encore le fait d’avoir eu la chance de côtoyer des joueurs comme Hughes Chalmers, Dan Tuohy, qui m’ont fait grandir. On est forcément poussé à l’excellence et on est tiré vers le haut avec de tels joueurs. Et quand cela joue bien autour de toi comme cette saison, ce sont encore tes partenaires qui t’aident à être meilleur. » Cette saison, c’est l’Anglais Darren O’Shea qui l’a aidé. « Nous sommes très complémentaires. C’est moins une relation de joueur ancien à joueur plus jeune qui nous anime, même si Darren à plus d’expérience que moi du haut niveau. »
C’est donc le RCV qui a permis l’éclosion de Rémi Picquette, pour en faire « aujourd’hui le joueur que je suis. J’ai évolué en même temps que le club a grandit ». L’homme, dont la modestie le dispute à la générosité sur le terrain, ne dit pas sa fierté d’avoir apporté sa pierre à l’édifice. Et elle est grande !

Saison exceptionnelle

Le parcours de l’équipe et de Rémi Picquette a attiré la lumière. L’implacable logique de la renommée. « Personne ne s’attendait à ce que nous réalisions une saison aussi exceptionnelle. Nous-mêmes avons été surpris de notre parcours. Mais on s’y est habitué. Je savais que nous avions un groupe qui bossait bien, qui vivait bien aussi en dehors. Tout ceci dans une certaine confidentialité. Au départ en effet, ne pas avoir avec nous le public, nous a fait penser que notre saison serait difficile sans lui. On se posait des questions. Nous étions orphelins du soutien populaire. Mais au final, c’est une saison qui nous a bien réussis. En vérité, la frustration a surtout été de ne pas pouvoir partager notre bonheur avec nos supporters. »

Le rêve d’une finale

Pour que son bonheur soit complet et avant de retourner à La Rochelle, club qui fut le sien pendant ces années Espoirs, Rémi Picquette se pique à rêver d’une finale et d’une montée en Top 14 de son club de cœur. Mais avant, il faudra surmonter l’obstacle Biarritz, le meilleur ennemi du RCV. « Il y a une certaine vérité dans cette phase finale à ce que ce soit Biarritz qui se retrouve sur notre chemin en demi-finale. Cela reste une très grosse équipe qui, quelque part, nous met la pression, mais une pression très positive. C’est une équipe complète, bonne devant, solide derrière, dur sur sa ligne d’essai. On a vu ce que cette équipe était capable de faire face à Grenoble. À nous d’être au même niveau dimanche. Si nous ne sommes pas au top, jamais nous ne gagnerons ce match. Le sort de la rencontre se jouera dans tous les secteurs et c’est celui qui fera le moins de fautes qui gagnera son ticket pour la finale. Le détail dans le jeu et la discipline seront primordiaux. »

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