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Oyonnax est si près, si loin

Par Jean-Pierre DUNAND
  • Antoine ZEGHDAR (Oyonnax), face à Ben VOLAVOLA (Perpignan).
    Antoine ZEGHDAR (Oyonnax), face à Ben VOLAVOLA (Perpignan). Icon Sport
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Revenus à un moment sur les talons des Catalans, les Oyomen n’ont jamais pu combler le handicap concédé dans les premières minutes.

Dans les vestiaires du stade Aimé-Giral, Joe El Abd a pris la parole à la fin de la rencontre, pour dire sa déception bien sûr, mais aussi pour exprimer sa fierté et ses espoirs pour demain : "En début de saison notre objectif était d’accrocher le top 6 pour pouvoir jouer la montée en Top 14. Nous n’avons pas su battre cette équipe de Perpignan parce que dans ce genre de match tout se joue sur des détails. À un moment, en revenant à trois points à l’heure de jeu nous avons fait douter notre adversaire, mais en début de match nous lui avons laissé trop vite et trop facilement la possibilité de marquer. Ce n’est pas la fin que nous espérions. Il y a forcément un sentiment d’échec quand on perd une demi-finale. Je suis déçu mais je suis également fier du caractère et de l’état d’esprit du groupe. Il y a beaucoup d’enseignements à tirer de ce match et de cette saison pour revenir encore plus forts."

À 23 ans, Thomas Laclayat parle aussi d’avenir : "Il y a de la déception, parce que nous avons attendu ce match durant toute la saison, de la frustration parce qu’à un moment nous avons eu le sentiment que nous pouvions l’accrocher, mais nous devons être convaincus que l’expérience que nous avons vécue nous servira." Le jeune pilier oyonnaxien sait que son équipe a déjà grandi cette saison : "Nous avons beaucoup progressé sur la discipline. Cinq pénalités sifflées contre nous dans une demi-finale c’est peu, mais ce souci de la discipline n’a-t-il pas constitué un frein à notre niveau d’engagement ? Nous avons laissé à Perpignan la possibilité de mettre de la vitesse dans son jeu et nous avons trop vite concédé deux essais." Le gaucher d’Oyonnax va plus loin : "Surtout, nous avons manqué de réalisme à l’approche des lignes, de précision dans notre jeu. Cela ressemble un peu à un résumé de notre saison."

La prise en compte de certaines évidences permet aux Oyonnaxiens de mesurer la différence entre abattement et déception. "On peut se dire que l’on ne passe pas loin, concède le deuxième ligne Phœnix Battye. À un moment, nous avons su leur mettre le doute. Nous avions montré notre caractère mais Perpignan est mieux entré dans le match que nous. Nous avons un groupe soudé qui va travailler pour gommer ses points faibles et revenir avec les mêmes objectifs."

Un réalisme défaillant

Aurélien Callandret, qui cette saison s’est découvert des talents d’arrière, ne baisse pas la tête lui non plus : "Nous avons tous le sentiment d’être passés à côté de quelque chose. Il y a de la frustration, parce qu’à un moment l’écart n’est que de trois points. Il y a aussi de l’acceptation parce que nous ne rentrons pas correctement dans ce match. Il n’y a qu’une vérité, une bonne saison c’est quand on va au bout."

Le président Thierry Emin se veut réaliste : "Il y avait la place et cela suscite des regrets, mais avec 4 essais à zéro il n’y a rien à dire. Perpignan a fait preuve d’un réalisme qui nous a fait défaut. Durant cette saison, il y a eu des hauts et des bas. Ce manque de constance s’est retrouvé dans notre demi-finale. On peut se dire que tout ce que nous avons partagé durant des mois nous fera grandir."

Perpignan Gros point faible de l’Usap durant toute la saison, l’entame de match a été remportée par des Catalans euphoriques, qui ont rapidement mené 15 à 0.

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