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Des Bleuets aux deux visages

Par Dorian VIDAL
  • Les Bleuets de Théo Idjellidaine ont réalisé un début de match parfait en Angleterre. Las, ils ont fini par baisser pavillon face à la justesse du XV de la Rose. Un match pour apprendre ...
    Les Bleuets de Théo Idjellidaine ont réalisé un début de match parfait en Angleterre. Las, ils ont fini par baisser pavillon face à la justesse du XV de la Rose. Un match pour apprendre ... PA Images / Icon Sport
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Pour leur premier match du Tournoi, à Cardiff, les Bleuets se sont offert une entame de rêve. Mais le rapport de force s’est totalement inversé au cours du deuxième acte, qui a vu les Français s’incliner 38 à 22.

Samedi après-midi, on a eu droit à un scénario revisité de docteur Jekyll et M. Hyde. Le « remake » a pris place sur la pelouse de l’Arms Park de Cardiff, stade où l’équipe de France des moins de 20 ans a d’abord brillé, puis sombré, au retour des vestiaires. Le manager Philippe Boher et ses joueurs avaient pourtant tout bien chapeauté. Débarqués trois jours auparavant dans la capitale galloise, ils ont emmené dans la grisaille britannique un semblant de vent de fraîcheur bien français.

Fringants en début de partie, les Bleuets ont le vent en poupe. À l’image de Nelson Epée, casque vissé sur la tête, qui conclut le travail de ses partenaires en allant trois fois à dame. Et ce, en moins de vingt minutes seulement.

Le premier chapitre de l’histoire a donc presque tout du scénario rêvé. Les Français sont à la fois pragmatiques et fidèles à leurs principes de jeu. « On a mis beaucoup de rythme, on était solidaires en défense », juge le vice-capitaine, Killian Tixeront. En défense, le bloc est organisé, compact, et ne laisse rien à des British impuissants.

« On s’est mis à surjouer"

Le coup était presque parfait. Mais le coup était loin d’être fait… Une fois la mi-temps sifflée, l’orage français passé, c’est le jeune XV de la Rose qui rentre sur la pelouse en trombes. Métamorphosée après son passage aux vestiaires, la sélection britannique met la machine en marche dès la 45e, avec un essai de Lucas Brooke, à la suite d’une série de pilonnages en règle. L’action est litigieuse pour le manager français, mais elle est validée à la vidéo. On tient sûrement ici l’élément perturbateur de notre histoire.

Philippe Boher confirme : « Cet essai, et ce très long arbitrage vidéo, j’ai eu le sentiment que ça a un peu fait mal à la tête de nos joueurs. Le deuxième visage affiché par les Bleus est moins reluisant. On s’est mis à surjouer alors que l’on était sous pression. On a perdu des ballons et on s’est mis à la faute. Sur des pénalités, ils viennent en touche et parviennent à conclure avec des essais. »

Moins de jeu de lignes, plus de combat d’avants, le style utilisé par nos meilleurs ennemis est tout autre, mais l’effet est indéniable : les hommes en blanc déroulent. « Les Anglais ont revu des choses à la mi-temps. D’ailleurs ils sont montés beaucoup plus forts en défense durant le deuxième acte », nous expliquait Philippe Boher après le match.

Deux matchs en un

Pourtant, ce n’est pas comme si Killian Tixeront et les autres jeunes coqs n’avaient pas été prévenus : « On sait que les Anglais ne lâchent jamais rien… Ils se sont nourris de nos erreurs, de notre manque de discipline, on s’est aussi fait prendre sur les mauls. » Côté français, les sourires s’effacent et laissent place à des visages fermés, au vu de la démonstration de force britannique, qui commence à se profiler. Elle se confirmera avec quatre nouveaux essais, ajoutant un point de bonus à l’escarcelle anglaise (38-22).

3-19 en première période, 35-3 en seconde… Deux matchs dans un match, ce n’est pas tous les jours que ça arrive. Tixeront annonce : « On va s’appuyer sur les deux mi-temps, voir ce que l’on peut répéter par rapport à la première, et ce que l’on va devoir changer par rapport à la deuxième. » Les deux visages, le bon comme le moins bon, serviront donc pour le prochain match face à l’Italie, vendredi. Espérons que l’on y voit plus Docteur Jekyll que M. Hyde.

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