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Mont-de-Marsan sollicite Dax pour un grand club landais

Par Rugbyrama
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Le président du Stade montois Jean-Robert Cazeaux souhaite se rapprocher de l’US Dax pour créer un grand club « Rugby Landes ». Un projet qui ne serait pas une fusion puisque les deux sasp actuelles perdureraient.

L’idée avait déjà défrayé la chronique au printemps 2001. Jean-Louis Bérot, alors président de Dax, et Patrick Nadal, son homologue montois, avaient alors tenté de convaincre tout le monde du bien fondé d’un rapprochement entre les deux clubs phares des Landes pour arrêter de « végéter » en première division. L’élite s’étant resserrée depuis, les deux clubs ne sont plus invités au plus haut niveau, et même si l’idée avait encore été émise en 2016, le rapprochement n’a jamais eu lieu. Mont-de-Marsan évolue en Pro D2 depuis 2013 alors que Dax a quitté le monde professionnel en 2018 avant de prendre cette saison à la nouvelle division Nationale. Face à cette situation, Jean-Robert Cazeaux, président du Stade montois depuis 2012, a imaginé un projet d’un club départemental « Rugby Landes » pour se donner les moyens de retrouver le plus haut niveau. Son premier objectif est donc de se rapprocher de l’US Dax pour que tout le département unisse ses forces derrière cette nouvelle équipe. Il convient donc d’éviter le terrible mot « fusion » qui fait souvent peur et déclenche la colère des supporters. L’objectif est bel et bien de conserver les deux SASP actuelles, qui deviendraient des filiales de la nouvelle entité. Jean-Robert Cazeaux peaufine son projet depuis plus d’un an même s’il se garde bien de rentrer véritablement dans les détails puisqu’il souhaite avant tout réunir toutes les parties autour d’une table pour en dévoiler tous les tenants et les aboutissants.

Ne pas balayer 100 ans d’histoire

Mais l’intérêt serait de mutualiser l’actionnariat tout en conservant deux équipes professionnelles. La première évoluerait au plus haut niveau possible et aurait l’ambition de retrouver le Top 14, alors que la seconde équipe serait positionnée en Nationale. Elle permettrait de servir de rampe de lancement aux meilleurs jeunes du département puisque « Rugby Landes » aurait un centre de formation unique. Enfin, le Stade montois et l’US Dax existeraient toujours grâce à leur association respective et qui garderaient donc toujours le contrôle de toutes les équipes de jeunes jusqu’aux Crabos.
Tout le projet a donc été pensé pour éviter une fusion pure et dure, mais Jean-Robert Cazeaux sait néanmoins qu’il ne sera pas facile de convaincre tout le monde du bien fondé de son initiative. A travers les réactions sur les réseaux sociaux et dans les colonnes du quotidien local, il a pu ainsi mesurer le chemin à parcourir pour aboutir à une volonté commune. Alors que les fans landais de basket sont encore en train de fêter le premier titre de championnes de France de Basket Landes, Jean-Robert Cazeaux ne veut pas mettre en avant cet argument pour prêcher pour sa paroisse car il est conscient que ce club de basket n’est pas l’émanation de plusieurs clubs historiques, alors qu’il espère bien faire comprendre qu’il ne veut pas balayer plus de cent ans d’histoire.

August : « J’attends toujours le moindre élément »

Le président de l'US Dax Benoît August s'est exprimé à ce sujet : 

« Le projet a ressurgi d’un coup, comme ça, pile en pleine campagne électorale et politique. C’est un sujet qui est souvent aussi mêlé à la politique. Jean-Robert Cazeaux (président du Stade montois, N.D.L.R.) l’a ressorti d’un seul coup, de manière unilatérale, sans concertation que ce soit avec l’US Dax ou avec les autres clubs landais. Qu’en est-il vraiment ? On se pose encore la question. Il y a trois ou quatre semaines, je l’avais eu au téléphone, parce qu’il avait déjà fait une sortie là-dessus. Je lui avais demandé d’avoir au moins le dossier pour en discuter. J’attends toujours le moindre élément parce qu’on n’a rien du tout. Il n’y a aucune discussion d’engagée d’ailleurs. Le projet, j’en ai pris connaissance dans le journal Sud-Ouest, comme tout le monde et pour ce que j’en ai vu - avoir trois équipes à une division d’écart avec une holding - je ne suis même pas sûr qu’il ait été réfléchi de manière très approfondie. Mais il mériterait sûrement de l’être. De mon côté, je ne serai pas militant d’une fusion entre le Stade montois et l’US Dax. Déjà, ce mot « fusion » ne me va pas vraiment. Ensuite, si on parle du rugby landais, il n’est pas uniquement cantonné aux clubs de Dax et Mont-de-Marsan. Il y a beaucoup de clubs dans les Landes qui sont formateurs et qui sont pourvoyeurs de très bons jeunes. Je pense, là, à Tyrosse, Peyrehorade, Soustons, Saint-Sever, Hagetmau, Mugron. Des clubs, il y en a mille. Je pense qu’il ne faut surtout pas les sortir d’un projet qui pourrait amener à une équipe landaise. »

Cazeaux : « Ce n’est pas un appel au secours »

Le président du Stade montois Jean-Robert Cazeaux a lui aussi parlé de ce projet :

« Le débat est lancé. On va attendre que les différentes parties bougent sur le sujet pour en parler un peu plus. C’est la volonté d’un club professionnel de se renforcer pour avoir une dimension départementale et donc un rayonnement plus large. Nous ne sommes qu’au stade de projet. C’est un point de départ qui peut nous permettre de discuter, mais bien évidemment, il n’est pas question qu’un club disparaisse, que ce soit le Stade montois rugby ou l’US Dax entre autre. Tous les clubs ont leur histoire et doivent continuer à exister. Je parle d’une structure professionnelle, avec une équipe professionnelle, qui pourrait avoir une connotation plus landaise. J’ai toujours pensé que Mont-de-Marsan ou Dax ne peuvent pas avoir le rayonnement sur la totalité d’un département, qui a une économie assez forte, sur un territoire assez vaste où il serait bon de rassembler plus largement. C’est en additionnant les forces que l’on peut faire un rassemblement qui pourrait nous permettre de faire face aux grosses métropoles. Mais, je ne veux pas spolier ce qui existe. Après, il en découle un certain nombre de conséquences, structurelles, organisationnelles et sportives puisque nous voulons intégrer la formation et les clubs amateurs. Je ne déflore pas un sujet.C’est un vieux serpent de mer et ma proposition est sur la table depuis un moment. Rien ne sera concret avant que tout le monde ne se mette autour d’une table. Entre temps, le Stade montois rugby continue son parcours en Pro D2. Il ne faut pas être inquiet pour le club qui se porte très bien, puisque nous allons avoir un budget plus important pour la saison prochaine. Ce n’est pas un appel au secours. Le club continue son chemin. » 

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