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Les Bleus face aux dangers de la tournée « Delta »

  • Les Bleus entament cette tournée sans trop de repères, qu’ils soient collectifs ou sur leur adversaire australien. Ci-dessus, un petit test sous forme de défi entre Penaud et Raka, sous l’œil du staff et de leurs coéquipiers. Photo image@FranceRugby
    Les Bleus entament cette tournée sans trop de repères, qu’ils soient collectifs ou sur leur adversaire australien. Ci-dessus, un petit test sous forme de défi entre Penaud et Raka, sous l’œil du staff et de leurs coéquipiers. Photo image@FranceRugby
Publié le Mis à jour
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Contexte un regain de l’épidémie a contraint les autorités australiennes à reconfiner plusieurs grandes villes de la côte est. "delta", le variant qui inquiète lundi matin, deux membres de la délégation tricolore étaient testés positifs au variant indien avant d’être blanchis quelques heures plus tard et par l’entremise d’un nouveau test. cette frayeur intiale sera-t-elle la dernière d’une tournée que l’on annonce douloureuse ?

Les tournées d’été n’ont pas toujours été un calvaire, pour les Bleus. Philippe Saint-André, capitaine du XV de France dans les années 90 et sélectionneur national de 2012 à 2015, explique en préambule : "Tous mes plus beaux souvenirs de joueurs datent des tournées d’été. Avant le professionnalisme, le XV de France n’était jamais aussi fort qu’à cette époque de la saison : en 1992, nous avions remporté la série de tests en Argentine, celle en Afrique du Sud un an plus tard et en 1994, on battait les All Blacks en Nouvelle-Zélande. A l’époque, on nous laissait le temps de monter en puissance. On affrontait le Canada ou les Samoans pour se préparer. Aujourd’hui, tu arrives, tu joues trois tests en dix jours et tu reprends l’avion. Alors, tu vas à l’essentiel : quatre touches, deux lancements et en avant. Sans tes meilleurs joueurs, gagner s’apparente à un miracle." Et ce voyage au bout du monde ne devrait pas, sauf énorme surprise, s’avérer fondamentalement différent des dix autres l’ayant précédé…

En Australie, Fabien Galthié sera privé, qu’il l’ait choisi ou pas, de vingt de ses meilleurs joueurs puisque certains sont blessés (Gaël Fickou, Swan Rebbadj, Baptiste Serin…), d’autres laissés au repos (Mohamed Haouas, Bernard Le Roux, Virimi Vakatawa…) quand les derniers, et non des moindres, furent réquisitionnés pour la dernière finale du Top 14 entre le Stade toulousain et La Rochelle. Dans ce contexte, le sélectionneur aurait-il préféré annuler ce voyage, comme l’ont fait par exemple les Irlandais ? Micro ouvert, il assure que non : "La question ne se pose pas. Il y a un calendrier mis en place par World Rugby et qui découpe la saison internationale en trois parties : il y a une tournée d’été où les équipes européennes se rendent dans l’hémisphère Sud, une tournée d’automne où les Sudistes font le chemin inverse et après, le Tournoi des 6 Nations. Si nous n’allons plus en Australie ou en Nouvelle-Zélande, ces pays resteront aussi chez eux et le rugby international se réduira alors à sa plus simple expression : la coupe d’Automne des Nations que nous avons connue l’an passé, en pleine pandémie… Je vous laisse imaginer le truc…"

Aux prémices de la chienlit

Contraint de sélectionner vingt-deux bizuts, dont deux joueurs de Pro D2 (l’arrière Melvyn Jaminet et le pilier Quentin Walcker), obligé de se déplacer avec une équipe comptant une moyenne de quatre sélections par joueur, Fabien Galthié se heurte désormais à un autre impondérable, celui lié à l’évolution de la pandémie en Australie. Après l’apparition d’un premier foyer de contamination à Sydney, les autorités australiennes ont récemment décidé de reconfiner la capitale économique du pays où devait se disputer, le 7 juillet, le premier match des Bleus face aux Wallabies. Selon la presse, l’enquête des autorités australiennes a établi que le variant delta (autrement appelé variant "indien") avait infecté quatre-vingts personnes ayant toutes un rapport avec le chauffeur de taxi censé transporter les passagers de l’aéroport de Sydney jusqu’aux hôtels dédiés à la quarantaine : en effet, les quatorze jours d’isolement se déroulent, pour les touristes du monde entier, dans des établissements spécialement réquisitionnés par le gouvernement, les voyageurs payant 2 000 € ce séjour préalable à toute entrée sur le territoire.

Ibrahim Diallo : "sans complexe"

Alors que le nombre de nouveaux cas rapportés dans le monde a atteint son niveau le plus faible depuis février 2020, ce regain relatif de l’épidémie (on parle de 200 positifs au variant indien dans tout le pays) a poussé l’île-continent à prendre les mesures similaires à celles lui ayant permis de sereinement traverser jusque-là la crise sanitaire : pour rappel, ce pays de 50 millions d’habitants ne déplore "que" 910 décès du Covid depuis l’apparition du virus. Et si le gouvernement réagit de façon si violente aux premiers soubresauts de la pandémie, c’est parce que seulement 4 % de la population australienne a reçu deux doses de vaccin. Malgré cette ambiance quelque peu anxiogène, les matchs des Bleus devraient tous se disputer dans des stades pleins, comme c’est le cas en Australie depuis de très longs mois. Mardi matin, alors qu’on lui demandait quel était le degré d’appréhension des siens avant le début de cette tournée "casse-gueule", le flanker du Racing 92 Ibrahim Diallo répondait : "On est une équipe jeune et sans sélection. Mais nous sommes là pour prouver que nous méritons notre place en équipe de France. Nous abordons ce premier match sans complexe." Sur la même thématique, Melvyn Jaminet assurait : "Le staff nous a dit que si nous étions là, ce n’était pas dû au hasard. Les coachs nous ont fait comprendre qu’ils comptaient sur nous. Cette confiance, nous voulons la leur rendre."

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Les commentaires (1)
guilhot Il y a 2 années Le 01/07/2021 à 22:16

Quelle tournée !!!!! Sauf erreur de ma part, le match de Sydney est prévu à Brisbane ...... et maintenant Brisbane serait confinée elle aussi ! Vont ils finir par jouer ?