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Saga Aurillac - Se donner les moyens de respirer

Par Jean-Marc Authié
  • Les Aurillacois doivent rester unis s’ils veulent éviter de lutter une nouvelle fois pour le maintien. Les Cantaliens ont les armes pour voir plus haut... Maintenant à eux de jouer ! Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Les Aurillacois doivent rester unis s’ils veulent éviter de lutter une nouvelle fois pour le maintien. Les Cantaliens ont les armes pour voir plus haut... Maintenant à eux de jouer ! Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany Patrick Derewiany - Midi Olympique
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Sortis d’une saison 2020-2021 compliquée et un maintien arraché au tout dernier moment, malgré de belles dispositions par intermittence, les Aurillacois veulent se donner plus rapidement de l’air, la saison prochaine...

Le Stade aurillacois a terminé sa saison en beauté avec une victoire bonifiée 43-5 face à Provence rugby, le 14 mai dernier. Une saison compliquée, très compliquée même, avec le Covid-19 déstabilisant pour tout le monde, mais également un championnat de Pro D2 qui a une nouvelle fois mis le club cantalien sous pression, en flirtant une bonne partie de l’année avec la zone de relégation.

Un début de saison prometteur, un gros trou noir et une fin détonante. Au final, le Stade aurillacois termina à la onzième place. Un soulagement général après avoir fait trembler tout un département durant des mois. Des mois, des années que ça dure même depuis cette finale perdue contre Bayonne en 2016. Compliqué à gérer pour le staff, pour le club et pour un public privé d’accès aux tribunes, mais qui a su se mobiliser pour soutenir les siens au printemps.

Saison difficile donc avec de « gros trous d’air » de l’aveu même du président Christian Millette. Pourtant, le potentiel était là avec un effectif assez large et profond pour faire mieux. Mais le Stade n’a pas pu, ou pas su répondre présent quand l’heure de la bascule sonnait. Une bascule dans la première moitié du classement, celle où l’on se pose forcément beaucoup moins de questions. Quatre à cinq rendez-vous manqués (à Aix, à Carcassonne, à Biarritz, face à Montauban, à Colomiers…) qui auraient pu laisser envisager une « sixième place » qui tient tellement à cœur au président. Il y avait vraisemblablement la place d’espérer autre chose que de trembler jusqu’à la dernière journée.

Grosse défense, gros pack

Les statistiques parlent d’ailleurs d’elles-mêmes avec un Stade aurillacois classé à la quatrième place sur le secteur défensif. Avec, aussi, une des meilleures mêlées et l’un des meilleurs alignements de Pro D2. C’est une force d’Aurillac depuis quelque temps déjà. Pourquoi se priver d’utiliser cet atout-là ? Mais le Stade a également des atouts offensifs. On l’a vu sur les dernières rencontres et quand tout se met à l’unisson, le Stade peut renverser tout le monde. Beaucoup se souviendront de la prestation face au champion en titre, Perpignan.

Un match qui résume peut-être la dernière saison des Cantaliens. Ils ont su étouffer le patron de la division durant 79 minutes. Il n’a suffi que d’un instant, d’une erreur de jugement, d’un détail pour balayer en deux secondes les efforts consentis. Ce jour-là, Aurillac n’a pas perdu, mais n’a pas gagné non plus, la faute à des détails qui polluent le rugby cantalou depuis trop d’années.

Alors, tout le monde attend que le plus grand volcan d’Europe se réveille, que la fougue locale l’emporte sur le stress, que les arrières s’emballent après une énième mêlée ou touche conquérante. Le Stade aurillacois dans la cour des grands, ce n’est peut-être pas pour tout de suite. Mais un Stade aux abords de la sixième place, ça c’est possible.

Des raisons d’y croire

Le recrutement des dernières années va dans ce sens. La formation aurillacoise va aussi dans ce sens avec des jeunes qui s’affirment, se peaufinent et alimentent aujourd’hui le Top 14. La base est là. Il suffit de l’exploiter et surtout d’y croire. Dans ce Pro D2 qui ne cesse d’élever son niveau, Aurillac a toute sa place.

On a souvent pointé du doigt qu’Aurillac manquait de leaders sur le terrain, de gens en capacité de fédérer pour pouvoir relever les défis. Mais quand on est un sportif professionnel, doit-on vraiment attendre de son voisin qu’il nous tire vers le haut ? Quand on voit la fin de saison des Aurillacois, on se demande bien comment le groupe a pu galérer autant sur l’année !

Une fin de saison avec l’émergence de Plantier, de Kartvelishvili, de Singer, de Rolland, de Tison… la prise en main de Smith, de Boisset, de Yobo… le rôle de modérateur de Roussel. Des cartes maîtresses, le Stade aurillacois en possède bien plus qu’il ne croit. Et si l’on en juge par le recrutement de cette saison — et ce malgré l’arrêt de Boisset, les départs de Salles ou Hewat — les Rouge et Bleu peuvent enfin s’offrir des raisons d’y croire, à défaut, se donner les moyens de respirer.

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