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Saga Grenoble : l’angoisse de la page blanche

  • Le FC Grenoble a connu des changements dans son groupe et dans son staff mais ne renonce pas à son objectif de remonter dans l’élite.
    Le FC Grenoble a connu des changements dans son groupe et dans son staff mais ne renonce pas à son objectif de remonter dans l’élite. Photo FC Grenoble - Photo FC Grenoble
Publié le Mis à jour
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Après avoir procédé à un grand lifting à l’issue de la saison et renouvelé une grande partie de son staff et de son effectif, le FCG se refuse pourtant de parler de saison de transition, conscient de l’urgence de postuler de manière crédible à un retour en Top 14.

C’est peu dire qu’une histoire s’est terminée en fin de saison dernière, lors de la large défaite du FCG en barrages chez le futur promu biarrot (41-14). Pour caricaturer un brin en effet, c’est toute la page de l’ascenseur en Top 14 qui s’est définitivement tournée, avec pas moins de 16 départs au sein de l’effectif professionnel sans oublier celui des entraîneurs Stéphane Glas, Sylvain Bégon et Cyril Villain. Plus qu’une saignée, un changement de cap radical et un rajeunissement drastique de l’effectif (50 % du groupe a moins de 25 ans, et seulement 20 % plus de 30) dicté par la conjoncture économique, qui n’exclut pas pour autant les ambitions.

« Nous avons fait en sorte de transformer la crise de la Covid en opportunité (à l’image de la remarquable opération FCG (A) live au mois de mars dernier, extrêmement novatrice sur le plan de la digitalisation, N.D.L.R.) car nous sommes en pleine mutation, expliquait au mois de mai le président Nicolas Cuynat. Il est nécessaire pour un club professionnel d’avoir vrai un projet économique, pour être de plus en plus autonome, tout en maintenant le cap au niveau sportif, avec l’ambition de ramener le club là où est sa place.  » Concernant ledit projet économique ? Les axes de développement sont nombreux, de la gestion du stade des Alpes (pour laquelle les échanges sont permanents avec le GF38 et la Metro), ou l’acquisition de biens immobiliers, le club n’ayant à ce titre toujours pas renoncé à devenir propriétaire de son centre d’entraînement, lui qui a engagé cet été des travaux pour passer en synthétique la pelouse annexe de Lesdiguières.


Une saison « de connexion »

 

Reste que ce sont bien les résultats sportifs qui, in fine, inciteront divers investisseurs à rejoindre l’aventure. Et que dans cette optique, s’il aura pour lui d’être enfin délesté de l’encombrant statut de favori dont on l’avait affublé la saison dernière, le FCG devra rapidement faire ses preuves… « J’ai rapidement parlé de saison « de connexion  », car je ne veux pas parler de saison de transition, pointe le nouveau manager Fabien Gengenbacher, qui officiera en compagnie de Nicolas Nadau et Arnaud Héguy. On doit se construire rapidement un état d’esprit, c’est pour cela que nous sommes tout de suite partis en stage deux jours. Et quand le calendrier est tombé, on a bien compris qu’il faudrait aller encore plus vite… C’est vrai pour les joueurs mais aussi pour le staff, d’ailleurs. Au cours du mois d’avril, je suis descendu trois jours à Biarritz pour qu’on travaille ensemble, puis nous avons effectué un séminaire de deux jours avant de reprendre une semaine avant les joueurs. On se doit d’être efficace en tant que staff si l’on veut que l’équipe performe rapidement.  »

À ce titre ? Le FCG devra en premier lieu trouver une assise devant, avec un pack en totale reconstruction par rapport aux dernières saisons qui sera le premier de ses chantiers. Un pari clairement assumé puisque, faute d’avoir eu les moyens de cibler des « top joueurs  », les Grenoblois ont été une fois de plus contraints de miser sur sa formation pour compléter son recrutement. Un secteur dans lequel il excelle toujours, ainsi qu’en témoigne la moyenne de « 18 Jiff par feuille de match, meilleur total du top 6 de Pro D2 la saison dernière », dixit le directeur général David Dussert, ou l’utilisation de « 18 jeunes du centre de formation qui comptabilisent environ 20 % du temps de jeu global  ».


Atouts et problématiques de la formation

 

Le hic ? Il est que cette belle façade implique une part d’ombre qui veut que, faute de perspectives de Top 14 à très court terme, les jeunes les plus prometteurs du FCG s’en vont toujours plus tôt voir si l’herbe est plus verte ailleurs, à l’image des frères Feybian, Crimson et River Tukino (Castres), d’Aubin Eymeri (Montpellier) ou du tout frais international moins de 20 ans Louis Bielle-Biarrey (Bordeaux). Une mauvaise habitude, qui perdure…

« Tout départ de jeune joueur pose question, grince Gengenbacher. Après, il ne faut pas comparer des joueurs comme ça avec des Fourcade, Cordin ou Geraci qui ont joué en pro, sont partis pour des top clubs et sont actuellement dans le groupe France… Tout ce que je peux dire, c’est que ces jeunes ont tous des objectifs individuels, et il a été proposé à tous un double projet. Je ne vais pas vous apprendre le fonctionnement du système actuel, ni que certains clubs ont d’autres atouts que nous. Il nous reste simplement à progresser pour les inciter à rester plus longtemps. » Ce qui passera nécessairement par jouer les premiers rôles en Pro D2, et faire figure de candidat crédible au Top 14…

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