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Saga Top 14 - Deuxième chance pour l’Usap

Par Émilien VICENS
  • La jeune garde de l’Usap, incarnée par Melvyn Jaminet, Lucas Dubois et Sacha Lotrian, devra monter son niveau de jeu pour assurer le maintien en Top 14. Elle sera épaulée par la grande expérience du reste du groupe perpignanais.
    La jeune garde de l’Usap, incarnée par Melvyn Jaminet, Lucas Dubois et Sacha Lotrian, devra monter son niveau de jeu pour assurer le maintien en Top 14. Elle sera épaulée par la grande expérience du reste du groupe perpignanais. Icon Sport - Icon Sport
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Après un échec cuisant lors de la saison 2018-2019, l’Usap est de retour en Top 14 avec la ferme ambition de s’y pérenniser. Champions de Pro D2, les Catalans ont tiré les enseignements de leur première remontée. Ils savent que le plus dur commence.

Perpignan se doit une revanche. Trois ans après avoir fait l’ascenseur, au terme d’une saison cauchemardesque, l’Usap repart à l’assaut du Top 14, avec tout un tas d’enseignements que les Sang et Or ont hérité de l’exercice 2018-2019. Après deux nouvelles saisons maîtrisées dans l’antichambre de l’élite du rugby français, conclues il y a deux mois par un deuxième titre de champion de Pro D2, le club catalan est devant un tout autre défi : assurer sa place parmi les quatorze meilleures formations de l’Hexagone.

Une mission délicate, loin d’être promise, mais dont les coéquipiers de Mathieu Acebes mesurent parfaitement l’ampleur. « Sur l’état d’esprit général, tout le monde a conscience de la difficulté qui nous attend, tout le monde est impliqué et travaille très fort », confirme Patrick Arlettaz.

« On connaît l’extrême difficulté du Top 14 et du maintien. Et elle est encore plus criarde cette année je dirais même car on a l’exemple de Bayonne qui a eu deux ans pour se maintenir, qui a fait du très bon travail mais qui se retrouve en Pro D2… Ça montre à quel point c’est compliqué. On va perdre beaucoup de matchs. Il faudra rester soudé, continuer à lutter et y croire jusqu’au bout malgré les déceptions et les moments très durs. C’est à ça que l’on se prépare. Il faudra garder une cohésion de groupe pour ne pas faire comme Agen », poursuit le manager perpignanais.

Lucide, le staff usapiste l’est forcément. Plus que jamais, ce dernier ne veut pas reproduire les mêmes erreurs ni connaître le même échec qu’il y a trois ans.

Un groupe plus expérimenté

Et si depuis l’arrivée de Gérald Bastide comme entraîneur de la défense, la formation roussillonnaise propose une philosophie de jeu plus équilibrée, le groupe catalan est surtout bien plus expérimenté qu’à l’époque. Une volonté claire et assumée, et une différence majeure pour l’Usap.

« On l’a voulu comme ça ce groupe. En 2018, nous étions montés avec beaucoup d’enthousiasme et beaucoup de naïveté. On s’est cassé la gueule parce que notre niveau n’était pas suffisant, que l’on a joué de malchance par moments. Depuis, on savait qu’on voulait y revenir en ayant plus d’arguments dans notre équipe. Et c’est le cas aujourd’hui. Ça n’apporte aucune garantie, je le répète, mais en tout cas on a plus d’arguments pour accrocher ce maintien », poursuit Arlettaz.

Les chiffres sont quant à eux sans appel : cette Usap 2021-2022 connaît beaucoup mieux le Top 14 que lors de sa première remontée. À l’aube de la reprise, le groupe sang et or totalise dans son ensemble 1 363 matchs (32,4 en moyenne par joueur) dans l’élite du rugby français, contre 620 seulement (16,3 en moyenne par joueur) pour l’effectif 2018. Damien Chouly, avec 269 rencontres de Top 14, ou encore Davit Kubriashvili (188) et Piula Faasalele (136) sont les trois joueurs ayant le plus évolué au sein de la première division française.

Quant à ceux qui ne l’ont jamais connu ? Ils s’appellent désormais Melvyn Jaminet, Jeronimo De la Fuente ou encore Brayden Wiliame et Martin Landajo. « Une majeure partie des joueurs de la première montée en Top 14 sont toujours ici. On s’est renforcé avec d’autres joueurs d’expérience qui ont connu l’élite dans d’autres clubs et qui connaissent la difficulté et l’exigence de ce niveau-là », résume Gérald Bastide.

Sur le papier en tout cas, Perpignan semble avoir mis toutes les chances de son côté. Dans sa quête du maintien, la formation roussillonnaise n’aura pas de round d’observation et affrontera très vite plusieurs concurrents directs, avec un déplacement à Brive (J1) puis les réceptions de Biarritz (J2) et de Pau (J5) dès le premier mois de compétition. L’Usap saisira-t-elle sa deuxième chance ? Les premières indications ne sauraient tarder.

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