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Saga UBB - Vers une nouvelle étape !

Par Jérôme PRÉVÔT
  • Les Bordelais ont retrouvé le chemin de l’entraînement le 26 juillet avec une préparation de cinq semaines.
    Les Bordelais ont retrouvé le chemin de l’entraînement le 26 juillet avec une préparation de cinq semaines. Photo Justine Hamon
Publié le Mis à jour
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Après la saison aux trois demi-finales, Christophe Urios veut continuer à tutoyer les cieux. les Bordelais courront encore deux lièvres avec un effectif assez stable et « francisé » et une masse salariale en baisse.

L’UBB n’a sans doute pas oublié son incroyable saison passée, trois demi-finales dont la dernière perdue in extremis à Lille face à Toulouse sur un épilogue aussi stressant que cornélien, tout ça sur fond de Covid avec ses multiples contretemps.

On sait que Chistophe Urios en a tiré de bons enseignements dans la connaissance de ses hommes, on lui fait aussi confiance pour trouver les mots et les attitudes pour pousser ses joueurs à rebondir. « Mais c’est vrai, j’ai adoré cette saison, j’ai adoré le «voyage » de cette saison. Mais on veut rêver plus fort, être ambitieux et construire un défi où tout le monde se retrouve avec le retour, j’espère, du public dans les stades. Je compte aussi rayonner dans la région. »

Les Bordelais ont repris l’entraînement le 26 juillet pour, espèrent-il, enfin une saison normale, même si les deux exercices très perturbés ont correspondu à la meilleure période de leur histoire. Les supporters parlent encore du printemps 2020 quand le club caracolait en tête du Top 14 quand le virus a déboulé.

On n’ignore pas non plus que le modèle économique de l’UBB a été sérieusement menacé par cette crise sanitaire imprévisible puisqu’il repose sur les recettes au guichet apportées par le public le plus massif d’Europe. « Nous avons encore des interrogations sur les aides de l’état, mais nous avons bénéficé d’ une solidarité des partenaires et des abonnés qu’il faut souligner. Nous pouvons aussi compter sur le PGE, notre bouée de sauvetage. Même si nous n’avons pas toutes les aides voulues nous avons la possibilité d’étaler une partie de la dette. Je pense que tous les clubs sont sauvés, ils seront affaiblis mais pas en danger si l’état verse les aides espérées », analyse le président Laurent Marti.

Pour l’UBB, le budget prévisionnel est à moins 10 millions d’euros. « Il s’agit de notre budget avec les pertes, mais elles seront comblées par les aides, le PGE et la solidarité des abonnés et des partenaires. Tout ça pour un budget global à 24 ou 25 millions. » La masse salariale aussi est en baisse. Laurent Marti a toujours été un partisan du plafond salarial et même de sa baisse. « J’estime que l’argent ne doit pas tout faire en rugby. Nous dépensions trop par rapport à nos ressources. »

Sous le signe de la stabilité

Sur un plan sportif, l’UBB poursuit son cycle pour la troisième saison de l’ère Urios : « Nous avions construit une belle équipe il y a deux ans, elle était première quand le Covid est arrivé. L’an passé, elle a confirmé en 2021-2022, elle peut encore donner tout son potentiel. Nous avons fait un recrutement ciblé, mais qui n’est pas un bouleversement comme ce que nous avions connu il y a deux ans. » 

Le groupe a repris sous le signe d’une certaine stabilité. Mais on se souvient que le numéro 8 multisélectionné Louis Picamoles est arrivé de manière anticipée au mois de mars. Il a été rejoint par un autre grand nom en fin de carrière, François Trinh-Duc, 35 ans, destiné à suppléer Matthieu Jalibert quand il sera appelé chez les Bleus. On dit aussi qu’Alban Roussel, le deuxième ligne venu de Perpignan est plus qu’un simple espoir.

Le troisième ligne Bastien Vergnes-Taillefer venu de Colomiers est également prometteur. Ces deux hommes incarnent un recrutement plutôt typé JIFF. Les Bordelais savent aussi qu’ils devront lâcher quelques talents pour l’équipe de France, Mathieu Jalibert, Cameron Woki (as de la dernière tournée en Australie), peut-être Cazeaux, Paiva, Buros ou Moefana. On doit aussi ajouter à cette liste, les deux Argentins (Cordero et Petti) et le Springbok (Joseph Dweba) qui retrouveront le Top 14 après le Rugby championship. « Mais on n’a pas le droit de se plaindre de ça. C’est à nous de nous organiser mais c’est sûr, il ne faut pas qu’il y ait quatre ou cinq nouveaux sélectionnés alors qu’on ne s’y attend pas. »

Christophe Urios et son staff se préparent à courir après deux lièvres, le Championnat et cette Champions Cup à la formule resserrée. Le manager de l’UBB n’a pas gagné de trophée, mais il a d’ores et déjà marqué le club de son empreinte. Personne n’a amené le club aussi haut avant lui, il va vivre la troisième saison de son contrat (qui en compte quatre).

Il n’est pas Bordelais, mais il est passionné de vin (il est même producteur dans le Minervois) alors en juin dernier, il avait défini son parcours en Gironde avec des métaphores surgies de son expérience viticole. « La première saison, c’était le cycle végétatif de la vigne, on préparait le raisin ; la seconde, c’était la fabrication du vin ; la saison prochaine ce sera l’élevage du vin (on le fait travailler), la saison prochaine, ma quatrième qui sera la fin de ce projet, ce sera la commercialisation du vin. »

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