Urdapilleta : « Ça change le rugby qu’on jouait avant »

Par Yanis GUILLOU
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    Udrapilleta : « Ça change le rugby qu’on jouait avant » Aurélien Delandhuy - Aurélien Delandhuy
Publié le Mis à jour
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Benjamin Urdapilleta (Ouvreur de Castres) donne son point de vue sur les nouvelles règles en Top 14, lui qui est réputé pour connaître sur le bout des doigts les lois du rugby.

Comment se passe la préparation ?

Ça se passe très bien. On a beaucoup de nouveaux joueurs et de jeunes avec nous, les anciens. On doit être 50 joueurs ensemble. C’est bien parce que ça nous permet de tourner un peu avec cette chaleur…

Vous les "anciens", leur inculquez-vous l’esprit castrais, réputé un peu dur ?

Oui, on essaye de faire comprendre comment on travaille ici, comment se comporte un Castrais. Mais on parlera plutôt de ça lors du stage à Saint-Lary. Là-bas, on rentrera dans les détails de comment est un Olympien.

Et comment doit être un Olympien ?

Il doit être dur, compétiteur, ne rien lâcher, être travailleur et solidaire. Il y a beaucoup de choses qu’il faut bien comprendre pour jouer ici.

Outre les joueurs, il y a aussi d’autres nouveautés cet été comme les nouvelles règles…

Je n’ai pas vu beaucoup de matchs se jouer avec ces nouvelles règles. Je ne sais pas s’il y aura plus de jeu au pied ou non… Pour moi, ça ne change pas beaucoup le système défensif qu’on avait l’année dernière. Il y a des équipes qui vont devoir changer puisque dans le fond du terrain, ils n’avaient qu’un mec. Les équipes qui feront ça cette année seront mortes.

Les travaillez-vous à l’entraînement ?

Oui, on a eu de la vidéo et on parle déjà de comment nous allons défendre les jeux au pied. Ce sont des choses importantes et ça change un peu le rugby qu’on jouait avant.

Qu’est-ce que la règle des "50-22" va changer particulièrement ?

Je pense qu’il y aura plus de jeux au pied dans l’axe du terrain. Maintenant, les mecs dans le fond du terrain seront plus dans les couloirs, puisque si le ballon sort en touche dans les 22 mètres, le ballon sera pour l’attaque. Ils seront focalisés sur ça et il y aura plus d’espaces dans le centre du terrain pour taper.

Et celle des renvois d’en-but ?

Ça va aussi être intéressant puisque si le ballon rentre, tu ne peux pas aplatir, sinon tu renvoies depuis ton propre en-but donc tu rends le ballon à l’adversaire dans tes 40 mètres. Ce n’est pas facile. On en a parlé entre-nous : avant tu laissais ton coéquipier seul puisqu’il temporisait un peu avant d’aplatir dans l’en-but et de faire un renvoi aux 22 m. Maintenant, tu ne peux pas le laisser seul, il faut l’aider puisque c’est mieux d’essayer de relancer.

En tant qu’ouvreur, ça vous concerne directement…

Oui, surtout qu’à Castres, les ouvreurs restent beaucoup au fond du terrain. Donc c’est une chose importante pour moi de les apprendre.

Comprenez-vous qu’on vous assimile à un spécialiste des règles ?

(Rires) Ça, c’est parce qu’il y a eu une histoire à Clermont je crois, où je me suis allongé sur le ballon pour qu’il sorte. C’est vrai qu’en plus je joue ouvreur, et que j’aime bien connaître les règles pour après parler avec l’arbitre et tout savoir sur le terrain. C’est pour ça que je m’intéresse à apprendre et comprendre les nouvelles règles.

Est-ce la dernière saison de votre carrière ?

Non, je n’espère pas. Je me sens en forme jusqu’à maintenant. C’est ma dernière année de contrat et j’ai pour objectif de faire un an de plus. J’ai envie de continuer à jouer au rugby.

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