Abonnés

Arbitrage : qu’attendre des nouvelles règles ?

Par Rugbyrama
  • Arbitrage : qu’attendre des nouvelles règles ?
    Arbitrage : qu’attendre des nouvelles règles ?
Publié le
Partager :

Entre le renvoi d’en-but et la règle des 50:22, le rugby s’est doté de nouveautés qui, liées à des ajustements dans les zones de collision, auront pour but d’assurer une meilleure sécurité aux joueurs tout en libérant de nouveaux espaces.

Alors qu’aucun changement de règle notable n’était plus venu modifier la face du jeu depuis quelques années, le dernier Mondial au Japon et le sacre des Boks avaient laissé augurer d’un inévitable changement de cycle, les défenses recommençant à prendre le pas sur les attaques.

Voilà pourquoi, depuis de longs mois, la commission des règles de World Rugby présidée par Bernard Laporte avait planché sur le délicat sujet d’offrir de nouveaux espaces à l’attaque, tout en veillant à une meilleure sécurité des joueurs. C’est ainsi que, depuis le 1er août, cinq règles nouvelles règles sont entrées en vigueur que le Top 14 découvrir ce week-end.
 

La fin des interminables pick and go près de l’en-but ?

La première urgence ? Elle consistait, en matière de sécurité des joueurs, à réduire le nombre et la dureté des collisions. À ce titre, plusieurs règles sont apparues (interdiction du « coin volant » ou des pré-liaisons entre partenaires dans le jeu courant, interdiction de déblayer aux jambes) qui vont directement dans le sens de la sécurité des pratiquants.

Autre point important, l’apparition des renvois l’en-but, qui remplaceront les mêlées à cinq mètres, lorsqu’un attaquant pénétrera dans l’en-but sans aplatir. De quoi inciter les équipes à aérer le jeu, voire à trouver des solutions au pied plutôt que de passer par d’interminables séquences de pick and go aux approches de la ligne ? C’est bien plus qu’une hypothèse, la règle du renvoi d’en-but étant d’autant plus amenée à révolutionner le jeu qu’elle va obliger les joueurs à contre-attaquer depuis leur en-but à la réception d’un jeu au pied dans le jeu courant, les antédiluviens renvois aux 22 mètres n’existant désormais plus qu’après une tentative de drop ou de pénalité ratée.

De quoi imaginer des lancements préprogrammés sur contre-attaque, ou au contraire des équipes s’organiser façon tennis-ballon pour renvoyer le ballon en drop, à l’exemple des Montois à Narbonne le week-end dernier en Pro D2 ? À nos techniciens d’élite de répondre…
 

50:22, au-delà de l’épiphénomène

Quant à la nouvelle règle des 50:22, la plus marquante de toutes sur le papier, puisqu’elle consiste à offrir le lancer à l’équipe qui parvient à trouver depuis son camp une touche indirecte dans les 22 adverses ? Celle-ci a été globalement peu observée en Super Rugby, tout comme lors de la première journée de Pro D2 (moins d’une fois par match en moyenne). De quoi augurer qu’il ne s’agira jamais que d’un épiphénomène, voire que la règle des 50:22 va faire pschitt ? Certainement pas.

D’abord parce que, même si elle n’est appliquée qu’une fois dans une rencontre, cette règle peut semble-t-il constituer un tournant dans un match serré. Et surtout parce que si la 50:22 risque effectivement d’être peu observée dans les faits, elle n’en va pas moins avoir des conséquences en permanence sur les défenses, obligées de couvrir leur fond de terrain différemment que ces dernières saisons, en faisant le choix de dégarnir leur premier rideau d’un joueur ou de laisser le centre du terrain à découvert pour mieux garder les bords de touches. Quoi qu’il en soit, de nouveaux espaces devraient se créer, qu’ils soient sur le premier ou dans le troisième rideau. Précisément ce que vise cette règle, au-delà d’offrir un lancer bien placé.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?