La Rochelle - Toulouse : le rouge de Skelton a tout changé
Le carton rouge reçu par le deuxième ligne australien Will Skelton juste avant l’heure de jeu a totalement mis à mal le plan de jeu rochelais.
Il se dégageait une certain enthousiasme dans le camp rochelais, pour ne pas dire une certaine assurance qui laissait penser que les Maritimes avaient parfaitement préparé ces retrouvailles, récitant un plan enfin taillé pour battre le champion d’Europe et le champion de France. Les joueurs de Ronan O’Gara dominaient la conquête, les impacts, proposant un jeu séduisant avec plus de vitesse et de mouvements que celui de Toulousains incapables de réagir face à la pression des coéquipiers de Grégory Alldritt. C’était sans compter sur un énième grain de sable. En finale de Coupe d’Europe, il était venu d’un plaquage illicite de Levani Botia. En finale du Top 14, la sortie prématurée de Brice Dulin avait aussi déréglé la machine rochelaise.
Pour cette revanche tant attendue, malgré le peu de temps de préparation des deux équipes, c’est encore une décision arbitrale qui a plombé le plan rochelais. Sur une offensive toulousaine proche de la ligne des vingt-deux mètres rochelais à la 57e minute, l’arbitre accordait une pénalité en faveur des locaux, mais Julien Marchand signalait rapidement un plaquage à la tête sur son deuxième ligne Richie Arnold. L’arbitrage vidéo était cruel pour le deuxième ligne australien Will Skelton, arrivant sur le côté comme assistant plaqueur avec le bras armé et venant effectivement toucher son compatriote à la tête. L’arbitre décidait d’expulser Skelton, même si on pouvait penser qu’il aurait pu bénéficier d’une circonstance atténuante puisque le porteur de ballon, plaqué, était en train d’aller au sol. Mais le règlement est strict et les Rochelais se retrouvaient à quatorze.
Il n’en fallait pas plus pour changer complètement le cours de ce match. Après cinquante sept minutes largement en leur faveur, les hommes de Ronan O’Gara perdaient pied et l’enthousiasme changeait de camp (l’apport du banc toulousain y a aussi contribué). Sans la force de percussion de Will Skelton, sans sa présence pour ralentir les ballons au sol, sans sa capacité à empêcher les Toulousains de sortir les bras pour jouer debout dans une continuité qu’ils affectionnent tant, le Stade rochelais perdait sa pièce maîtresse. Le géant australien s’excusait au moment de quitter la pelouse, lui qui est pourtant un modèle de maîtrise malgré son jeu rude (à l’image de son plaquage magistral sur Antoine Dupont dix minutes auparavant). Ce n’est que le troisième carton rouge de sa carrière. Le deuxième avec le Stade rochelais après celui reçu en décembre dernier face à Montpellier. Mais ce jour-là, les Rochelais avaient su maintenir le cap. Face à leur bête noire, cet handicap a été insurmontable.
Vous êtes hors-jeu !
Cet article est réservé aux abonnés.
Profitez de notre offre pour lire la suite.
Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de
0,99€ le premier mois
Je m'abonne Déjà abonné(e) ? Connectez-vous
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?