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Galan : «J’aurais mal au cœur de ne pas jouer un dernier match»

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Gillian Galan n’a plus rejoué depuis un match à Jean-Bouin face au Stade français. Entre la raison de cette si longue absence qui l’éloigne de son bonheur rugbystique, sa volonté de remercier ceux qui ont été là pour lui dans cette dure période et sa détermination à finir crampons aux pieds, le colosse montalbanais se livre avec sincérité.

« Je ne suis plus sur les terrains depuis janvier 2020, car j’ai eu le syndrome de l’artère poplitée piégée. C’est une maladie qui fait que le mollet se développe entre l’artère et la veine derrière le genou. Du coup, quand le muscle du mollet se gonfle il ralentit le passage du sang et quand il se détend tout le sang repart. J’avais donc des problèmes au niveau circulatoire. Les artères du pied sont toutes petites par rapport à l’artère poplitée et vu que le sang mettait du temps à passer, ça se coagulait. On s’est rendu compte de ce problème car je ne sentais plus mon pied quand je courais.

Lors de l’opération, ils poussent les muscles du mollet et coupent un bout du tendon pour refaire passer l’artère au bon endroit. Ils ont eu un peu de mal, vu que j’étais trop dense au niveau du mollet et l’opération a duré 3 heures au lieu d’une heure et demi mais ils ont résolu le problème de base. Après, le chirurgien me dit qu’il n’a pas touché de nerf, et je veux bien le croire, mais aujourd’hui je ne sens plus mon pied et ne peux plus bouger mes orteils. Si c’est un écrasement nerveux c’est entre six mois et deux ans de récupération.

Je tenais à remercier Jean-Marc (Doussain), Loann Goujon, Xavier Chiocci à Lyon qui m’ont intégré au groupe alors que je n’avais pas joué. Mes potes de Toulouse aussi, Cyril Baille, Ju Marchand, Sofiane Guitoune que j’ai souvent au téléphone et Matthis Lebel qui me fait beaucoup rire. Je pense aussi à mon meilleur ami d’enfance, le fidjien blanc Gauthier Gaubens et Thomas Gonzalez qui est la personne la plus rustre que je connaisse et qui ont montré de l’amitié dans ces moments. Il y a aussi deux entraîneurs qui ont été super importants, ce sont David Gérard et Pierre Mignoni, qui m’a recruté et qui s’est retrouvé embêté, mais qui m’a quand même redonné confiance. Quand ce sera derrière moi, la première chose que j’aurai envie de faire c’est de jouer au rugby. J’aimerais quand même faire un dernier match de rugby pour dire au revoir à tout le monde, en Top 14 ou Pro D2. Si c’était avec Montauban, ce serait la fin d’un cycle.

J’espère que ce sera possible, en tout cas je fais tout pour. Je me maintiens en forme physique, j’ai pris un abonnement à la salle. Je garde le moral, je reste positif sur l’avenir et je me dis que si je peux reprendre, je serais prêt à temps au moins. Sinon je serais bien pour aller sur la plage (rires). Quand des joueurs terminaient leurs carrières, j’étais de ceux qui les prenaient sur les épaules pour leur rendre hommage. Moi de mon côté, je n’attends pas particulièrement d’hommages, la seule chose qui me manquera c’est de ne pas faire mon dernier match. J’ai déjà eu du mal de partir de Toulouse sans pouvoir dire au revoir au public, à mon public qui m’a toujours soutenu et j’aurais aimé leur dire un dernier au revoir. Si ça devait s’arrêter comme ça, j’aurais très mal au cœur de ne pas jouer un dernier match. »

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