C’est comme ça que l’on aime Aimé-Giral

L’avant-match sentait bon l’affiche avec une foule des grands soirs paradant autour du stade. à l’approche du coup d’envoi, le club a surpris tout son monde avec un spectacle sons et lumières détonant, initié par un hymne d’AC/DC que n’aurait pas renié Mourad Boudjellal et conclu par une entrée enflammée des joueurs. La victoire ne s’est pas jouée là mais ces à-côtés ont créé les conditions d’une performance et chauffé les supporters. Tout sauf anodin.

Dans la continuité, la partie, sans essai, n’aura réjoui aucun esthète mais elle a atteint d’autres sommets, dans l’engagement et la nervosité. Très joliment garni, Aimé-Giral a adoré. Ses presque 13 000 adeptes se sont enflammés sur chaque coup de sifflet en faveur des siens comme s’il s’était agi d’autant d’essais. « Je pense que ça a un réel impact sur l’équipe, apprécie Matthieu Ugena. Ça a fait grimper tout le monde d’un niveau. » « C’était une belle soirée, confirme Patrick Arlettaz. Quand toutes les forces du club se mettent à pousser ensemble, ça donne de belles choses. Nos joueurs méritent le soutien, ils bossent beaucoup. » En Catalogne, les gens n’attendent rien d’autre : « Il y a eu 12-9 mais je suis persuadé qu’ils se sont régalés, il n’y en a pas un qui s’est fait chier. On attend qu’ils reviennent pour nous pousser. »

Si Aimé-Giral garde cette dynamique, l’Usap aura un atout de poids dans sa quête : « Ce sera encore plus dur à l’avenir car les équipes vont davantage se préparer pour venir ici. C’est con ce Top14, quand même. » Et terriblement excitant aussi.