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Face à Castres, les Rochelais doivent tirer un trait

Par Romain ASSELIN
  • Les Rochelais de Uini Atonio doivent tourner la page de la saison précédente et se remettrent sur les bons rails en l’emportant face aux Castrais à domicile. Photo Icon Sport
    Les Rochelais de Uini Atonio doivent tourner la page de la saison précédente et se remettrent sur les bons rails en l’emportant face aux Castrais à domicile. Photo Icon Sport Icon Sport
Publié le Mis à jour
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À l’aube d’un vrai test de caractère face au CO, le club à la caravelle ne peut plus se permettre de se ressasser l’historique précédent exercice, ponctué par deux finales perdues.

Ah, si seulement Will Smith avait réellement le pouvoir, comme celui qui lui est conféré dans la trilogie Men In Black, d’effacer la mémoire à coup de neurolaser. Le Stade rochelais aurait certainement été preneur, cette semaine. Pour se débarrasser en un éclair d’un souvenir qui l’empêche visiblement de trouver la bonne carburation en ce début de saison, en témoigne sa treizième place au classement, après cinq journées.

En marge de sa piètre prestation à Montpellier (21-11) samedi dernier, le dernier finaliste du Top 14 et de la Champions Cup a d’ailleurs fini par cracher publiquement le morceau, comme étouffé par les relents d’une précédente saison aussi formidable que cruelle. Il fallait que ça sorte, avant comme après match. Extraits : « C’est fini, il faut bien qu’on se le mette en tête ! On est bien en 2021-2022. Il va falloir cravacher, répéter son rôle sous pression et sans pression. C’est notre travail, au staff, de répéter ça tous les jours à l‘entraînement pour que les mecs soient le plus compétitif possible », « Il faut arrêter de penser qu’en étant vice-champions de France et d’Europe, les mecs vont nous laisser faire. À nous d’assumer […] Les essais en première main concédés face à Biarritz ? Ça ne nous ressemble pas. On ne laissait pas passer des trucs comme ça la saison dernière », « Pour certains, deux finales, c’est magnifique. Pour d’autres, c’est dans le passé. On doit arrêter de parler de ces finales ! » 

Bref, à lire entre les lignes des déclarations successives de Romain Carmignani, Uini Atonio et Ronan O’Gara, le groupe tout entier n’a pas encore tiré un trait définitif.

L’état d’esprit plutôt que la stratégie

Si certains cadres juraient (crachaient) pourtant que l’abcès était bel et bien crevé, Jérémy Sinzelle, lui, avait mis la puce à l’oreille au sortir de la courte intersaison. « Certains mecs arrivent à switcher. D’autres ont encore le souvenir de ce qu’il s’est passé la saison dernière. Il faut arriver à tourner la page en même temps, glissait alors, mine inquiète, l’ancien trois-quarts du Stade français, frappé par le fameux syndrome du champion en 2015. Comment on va revenir ? Il va falloir marquer les esprits d’entrée. Pour l’avoir vécu avec Paris, après le Brennus, on avait joué le ventre mou voire le maintien… Ou tu remets vite les pendules à l’heure, ou tu ne te remets pas en question comme il faut et tu payes les pots cassés. » 

Travail mental oblige donc, cette semaine, face au risque - réel, contre un Castres olympique en forme - que La Rochelle ne s’embourbe dans ce second chemin emprunté dangereusement. « On est capables d’avoir des discussions plus profondes, plus détaillées, avec des joueurs qui s’expriment plus, insistait justement O’Gara avant d’entamer la saison par un revers à Deflandre contre Toulouse. L’état d’esprit est plus important que la stratégie. » Son dogme est plus que jamais d’actualité.

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