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Reportage - Trois journées historiques dans les pas des Dragons catalans

Par Bruno Onteniente
  • Les Dragons catalans ont vécu une expérience exceptionnellle, même si sur le terrain, ils n’auront pas su faire la différence.
    Les Dragons catalans ont vécu une expérience exceptionnellle, même si sur le terrain, ils n’auront pas su faire la différence. L'Indépendant - Olivier Got
Publié le Mis à jour
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Le club des Dragons catalans a placé ses joueurs dans les meilleures conditions pour préparer le rendez-vous avec l’histoire. Celui d’un Old Trafford que les hommes de Saint-Helens ont encore fait chavirer, pour la troisième fois d’affilée.

Arrivée le jeudi après-midi en Angleterre, la délégation des Dragons catalans s’est rapidement dirigée vers Old Trafford pour la visite des installations, les premiers pas au milieu de la pelouse de « Man U » avant de découvrir leurs vestiaires. Ce serait ceux de Paul Pogba et de Cristiano Ronaldo. Moment immortalisé par tous. Surtout que, devant chaque casier des joueurs de Manchester United, le maillot qui va avec est sur cintre.

Forcément, à cet instant, ce sont des étoiles plein les yeux que le capitaine Benjamin Garcia, l’ailier Fouad Yaha, les piliers Mika Goudemand et Julian Bousquet immortalisent les poses. De CR7 à Raphaël Varane, en passant par Anthony Martial et Paul Pogba, les flashs s’enchaînent. Idem pour les Anglais des « Dracs », ravis de prendre la pose devant le maillot de Marcus Rashford, Jadon Sancho et Harry Maguire.

Mais les Australiens et les joueurs du Pacifique ne sont pas restés inactifs, filmant également le moment. "Des enfants devant leurs cadeaux de Noël », analyse sur l’instant leur coach Steve McNamara, l’ancien sélectionneur de l’Angleterre et qui comprend l’émotion partagée par tous. « On a cette chance en Super League et plus particulièrement avec les Dragons catalans de vivre des moments exceptionnels pour des joueurs de rugby. On a eu les vestiaires du Barça en 2019 en jouant au Camp Nou, on a évolué à Wembley en 2018 et à Anfield en 2019. C’est énorme de se retrouver là », résume l’assistant entraîneur Thomas Bosc. « J’étais là avec mes parents lors de la finale de la Coupe du monde en 2013 » se souvient le pilier Mika Goudemand en montrant du doigt un coin du stade d’Old Trafford.

« Ce stade fait peur. C’est le plus beau stade d’Angleterre, chargé d’histoire et on peut s’y préparer tout ce que l’on veut, tant que l’on n’y a jamais joué, on ne sait pas », prévient pourtant l’ancien joueur, capitaine et entraîneur Jérôme Guisset. Celui qui réside depuis à Warrington a rejoint joueurs et staff la veille de la rencontre. Le temps de boire un ou deux cafés et d’échanger avec son ami « Bosco ». « Je suis aussi excité qu’eux. Je veux que ça passe, je vais pousser derrière les Dragons », reprend Guisset.

McNamara sort le grand jeu

Si la journée de vendredi, entre l’entraînement du capitaine organisé sur le terrain de Salford et le temps libre de l’après-midi « est passée à 200 à l’heure », assure le capitaine Benjamin Garcia, la journée historique du samedi a été autrement plus longue.

Une matinée devant les caméras de Sky News pour le coach Steve McNamara ; étirements et balade en ville pour les joueurs pendant 40 minutes, juste avant la pause déjeuner. « C’est encore relax, mais ça va monter en pression dès que l’on quittera l’hôtel », prévoit Steve McNamara.

Un entraîneur qui, la veille au soir, a sorti le grand jeu. « Franchement, c’est impressionnant ce qu’il vient de faire. Il a sorti une causerie énorme et je sais qu’il a touché les joueurs. Il anticipe et il leur dit pourquoi ils allaient gagner ce match. Puis, il a diffusé des vidéos des familles des joueurs qui ont toutes adressé un message à leurs proches. » Là aussi, frissons garantis pour tous.

La suite ? L’arrivée au stade, 2 h 15 avant le coup d’envoi. Un dernier coup de téléphone des joueurs à leurs proches, dont les femmes et les enfants étaient en tribunes, avant le coup d’envoi de cette finale. Et cette défaite, donc, venue noircir un tableau dont les esquisses laissaient pourtant présager la plus belle des œuvres. La réalité du sport de très haut niveau et les exigences qui vont avec se sont chargées d’écrire les dernières lignes de ces trois journées (presque) historiques.

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