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Suresnes : de la visibilité dans la délocalisation

Par Par Guillaume CYPRIEN
  • Quentin Dauvergne et ses coéquipiers se sont inclinés face aux relégués de Pro D2 et stagnent donc à la cinquième place du championnat juste derrière Albi.
    Quentin Dauvergne et ses coéquipiers se sont inclinés face aux relégués de Pro D2 et stagnent donc à la cinquième place du championnat juste derrière Albi. Photo Hélène Brasseur
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Les Franciliens sont parvenus à délocaliser deux rencontres sur les stades des deux clubs pros. Leur directeur Mathieu Blin a organisé les conditions d'une visibilité nationale.

Dans l’espace temps des trois années qui séparent le rachat de leur club en 2018 par les propriétaires d’Umanis, de ce match de samedi matin organisé à la Paris Défense Aréna, les Suresnois sont parvenus à franchir une grosse barrière en crédibilité. Et pour Olivier Pouligny et Laurent Piepszownik, qui ont décidé depuis janvier 2020 de confier le développement de leur entreprise de rugby à Mathieu Blin, ces deux petites sorties organisée successivement à Jean Bouin et à l’Arena, forment ensemble une belle pierre blanche dans la progression de leur projet. Mathieu Blin a joué des coudes de partout pour les faire exister.

Ces deux délocalisations ont été provoquées par la réfection de la pelouse du stade Jean Moulin, qui sera bientôt revêtu d’un synthétique de nouvelle génération. Son homologue du Stade Français, le directeur général Thomas Lombard, avec lequel il partage trois boucliers de Brennus, lui avait donc ouvert les portes de Jean Bouin afin d’accueillir les Dacquois de Benoit August, son concurrent au Stade Français pendant trois saisons, et rival biarrot le restant de leur carrière.

Le directeur de Jean Bouin Thibaut Le Bail qui les a accueillis, débutait stagiaire au stade Français il y a onze ans auprès de l’équipe dans laquelle finissait Mathieu Blin. Paris est tout petit pour ceux s’aiment d’un si grand amour, et pour les vieux suresnois qui déjà s’émouvaient la saison dernière de la venue historique de Narbonne, l’entrée magistrale dans Jean Bouin à leurs bras, est une passerelle ouvrant vers l’avenir.

On implante une pelouse synthétique à Jean Moulin, et bientôt, on y construira une nouvelle tribune et de nouveaux vestiaires. Des discussions ont lieu pour une réalisation à l’horizon 2023. Que la passerelle se prolonge jusqu’à l’Arena par la réception soignée de Patrick Serrière samedi matin, dit la force mise dans le développement de ce projet par Mathieu Blin.

« S’ouvrir sur l’extérieur »

Depuis qu’il a quitté l’univers strictement professionnel, il en construit patiemment un autre à Suresnes dans un mouvement participatif, dans un soucis de synergie qui le caractérise. Il repeignait la salle de musculation avec son staff technique lors de l’intersaison. « Ces deux délocalisations sont d’abord des moments festifs qui resserrent les liens de la famille rugby, explique t-il. C’est vraiment super pour les joueurs de fouler ces pelouses. Ceux de Valence-Romans ont tout de suite donné leur accord malgré l’horaire un peu baroque imposé par l’organisation. Et puis pour nous, c’est une ouverture vers l’extérieur. J’avais essayé sans succès de délocaliser notre match contre Aubenas dans un plus petit club francilien. Mais le calendrier des uns et des autres ne l’a pas permis. Nous avions organisé un match amical ouvert au CNR de Marcoussis pendant la préparation. Comme tous les clubs qui développent leur ambition, nous avons besoin de connexions et de visibilité ».

Mission réussie avec ces deux délocalisations, quelques mois après avoir réalisé le plus gros coup sur le marché des transferts. Personne d’autre ne dispose dans ses rangs d’un Antony Claassen qui disputait encore une demi-finale de Top 14 la saison dernière. Visible, Suresnes le devient.

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