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RCT : Patrice Collazo, l’inévitable fracture

Par P. I.-R.
  • Patrice Collazo (Toulon).
    Patrice Collazo (Toulon). Icon Sport - Icon Sport
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Mardi, soit moins de deux jours après le lourd revers à La Rochelle, le club toulonnais a annoncé le départ de Patrice Collazo. Retour sur une fin d’aventure devenue inévitable, entre le Seynois et le RCT.

Et d’un communiqué laconique, le RCT officialisait, mardi peu après 15 h 30, le départ de Patrice Collazo. Une décision d’un "commun accord" entre le manager et le club toulonnais. Expression d’usage, comme souvent dans les ruptures anticipées ? Il semblerait pourtant que ce soit bel et bien une décision prise à l’unisson entre le club et le manager arrivé en 2018, qui n’est jamais parvenu à goûter aux phases finales avec le RCT et pointait actuellement à la 13e place du Top14.

Collazo a pu parler aux joueurs

En effet, alors que Bernard Lemaitre avait confié début octobre qu’il réaliserait un bilan "lucide" avec son manager après la 8e journée, cette dernière a donné lieu à une réunion mardi entre les deux hommes. Patrice Collazo, que certains disaient épuisé depuis plusieurs mois, a alors écouté les mots de son président qui - s’il aurait préféré pouvoir continuer la collaboration avec celui dont il a souvent pris la défense publiquement - a expliqué ne plus avoir d’autre option que la séparation. Pas de colère, ni de désaccord dans le huis clos du bureau présidentiel : les deux hommes, qui partagent un respect réciproque, ont simplement fait le constat d’un début de saison très loin des attentes du club varois. Après avoir pris acte de la décision de son président, le manager a alors pu parler à ses joueurs, à qui il aurait "souhaité le meilleur pour la suite", avant de quitter pour la dernière fois le RCT Campus, mardi en fin d’après-midi.

Deux déplacements à Castres, deux fractures

Pourtant, si ce sont évidemment les derniers résultats qui ont fini de sceller le départ de Patrice Collazo, ce dernier semble également être le résultat d’une fracture entre le Seynois et une partie de son vestiaire. Depuis le mois de juin et le traumatisme de la défaite à Castres (le RCT, alors 6e, essuyait un 46-24 qui le sortait des phases finales), le groupe s’était scindé en deux : les anti et les pro-Collazo. Si les joueurs ont essayé de tout mettre à plat à l’intersaison, la fracture ne s’est jamais complètement refermée. C’est finalement après le double revers du RCT à Perpignan puis Castres que cette dernière s’est complètement rouverte.

En suivant, le groupe s’est réuni et s’est "dit les choses" dès le lendemain du revers à Pierre-Fabre, mais n’a pas trouvé de terrain d’entente. Certains joueurs, et notamment des cadres, ont alors exprimé leur inquiétude aux dirigeants, et de nouvelles réunions ont suivi. Le président a alors pris la parole devant la presse pour soutenir publiquement son manager et exprimer sa déception de découvrir un groupe désuni. Bernard Lemaitre s’est même dit prêt à se séparer de certains joueurs, si ces derniers ne voulaient plus entrer dans le projet du club.

Le point de non-retour semblait toutefois déjà atteint. Les trois matchs qui ont suivi (courte victoire contre Brive, défaite à domicile contre le Racing et lourd revers à La Rochelle) auront fini d’écrire l’histoire entre le manager varois et une partie de son groupe, auprès duquel son message ne semblait plus passer.

Cela servira-t-il d’électrochoc et permettra-t-il au RCT de s’éloigner de la zone rouge ? Une partie du vestiaire se disait soulagée que le feuilleton Patrice Collazo - qui faisait régner une atmosphère pesante entre les joueurs, le staff, les dirigeants et même les supporters depuis plusieurs semaines - soit officiellement terminé. Sans manager depuis mardi, c’est donc James Coughlan, arrivé en qualité d’entraîneur de la défense à l’intersaison, qui assurera l’intérim jusqu’à la très probable arrivée de Franck Azéma.

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