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Les Lelos géorgiens racontés par Goderdzi « Obélix » Shvelidze

  • Beka Gigashvili, Beka Saginadze, Tedo Abzhandadze et Davit Niniashvili (de gauche à droite) incarnent le futur du rugby géorgien.
    Beka Gigashvili, Beka Saginadze, Tedo Abzhandadze et Davit Niniashvili (de gauche à droite) incarnent le futur du rugby géorgien. Photo Icon Sport - Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Du haut de ses 68 sélections acquises avec la Géorgie entre 1998 et 2011, l’ancien pilier Goderdzi Shvelidze, aujourd’hui entraîneur de la mêlée à Brive et affectueusement surnommé « Obélix », décrypte pour nous cette équipe géorgienne.

Goderdzi Shvelidze est un témoin privilégié de cette équipe de Géorgie. Et pour cause : sur ses quatorze compatriotes qui évoluent dans l’élite française, il en « couve » pas moins de cinq (Karkadze, Japaridze, Giorgadze, Lobzhanidze et Abzhandadze) au quotidien à Brive, où il est devenu entraîneur de la mêlée. Qui mieux que lui pouvait nous offrir un tour d’horizon de l’effectif géorgien ? Honneur aux piliers, bien sûr…

À gauche, on trouve deux sérieux clients, avec Guram Gogichashvili et Mikheil Nariashvili : « Guram, c’est le pilier moderne, qui se déplace beaucoup sur un terrain. En mêlée, il est devenu très fort car la concurrence en club lui a permis de progresser. Avec son gabarit (1,93 m, 116 kg) il porte bien le ballon. Mikheil a été le meilleur gaucher du Top 14, et fait partie des meilleurs du monde. Il est extrêmement sérieux, c’ est un exemple pour les jeunes. »

À droite aussi, la Géorgie à des arguments : « Melikidze est très fort en mêlée fermée. Il a peu joué l’année dernière mais il a été bon ces dernières semaines avec le Stade français. Japaridze, je l’entraîne à Brive et je le suis depuis les Espoirs. Il était mal physiquement, trop lourd. Il a écouté les anciens et a perdu du poids. 123 kilos, ça suffit. à mon avis, il va devenir l’un des meilleurs du Top 14. Luka a toujours vécu dans les montagnes, entre 3 000 et 4 000 mètres d’altitude. Ses années de ski lui donné de la puissance dans les jambes.  » Nikoloz Khatiashvili et Beka Gigashvili possèdent eux la particularité d’être polyvalents : « C’est souvent le cas chez nous, les piliers jouent des deux côtés. Beka couvre même les trois postes, c’est rare. Patrice Collazo l’a récemment mis en talonneur pour densifier son pack. »

Au talonnage, on trouve Shalva Mamukashvili et Vano Karkadze : « Shalva est très expérimenté (il a 31 ans, N.D.L.R.), il a joué en France et en Angleterre, il est très actif avec ou sans ballon. Vano, je l’entraîne à Brive. Il est encore jeune, mais possède un grand potentiel. C’est un bon lanceur, voilà cinq ou six matchs qu’il apporte beaucoup à Brive. Vano peut devenir le numéro un dans un futur proche. »
 

« Giorgadze, c’est un monstre ! »

En deuxième ligne, le patron s’appelle Konstantin Mikautadze : « Il est très efficace sur les ballons portés, en attaque et en défense. Il est aussi souvent utilisé dans l’alignement, en premier bloc. »

En troisième ligne, la concurrence fait rage entre Otar Giorgadze, Beka Saginadze, Beka Gorgadze et Tornike Jalagonia : « Otar, c’est un monstre, un porteur de ballons exceptionnel. Pierre Mignoni voulait absolument signer Saginadze qui s’est révélé à Aurillac et il a fait un excellent choix : il donne toujours tout, sans jamais compter. Gorgadze ressemble à Otar, mais en moins physique, plus technique et passeur. Enfin Tornike fait un super début de saison avec Biarritz. Il y a deux ans en jeunes, il était déjà au-dessus du lot. Il est moins costaud que les autres, mais il est très intelligent et trouve toujours le moyen d’avancer balle en main. »
 

Niniashvili, la relève est là

Avec le forfait de Gela Aprasidze, la charnière devrait être 100 % briviste avec Vasil Lobzhanidze et Tedo Abzhandadze : « Vasil n’a que 26 ans mais c’est un papa dans le groupe, cela fait huit ans qu’il joue en équipe nationale. Il est vif, possède une bonne vista et passe beaucoup de temps à analyser les adversaires. Tedo n’a pas un gros gabarit (1,74 m, 74 kg), mais on sait jamais ce qu’il va faire : il peut allonger la passe, accélérer et franchir, jouer au pied… Il nous a fait un super match contre Castres. »

Au centre, on trouve le capitaine Merab Sharikadze : « Il a 78 sélections et a lui aussi fait le bonheur d’Aurillac pendant des années. Il n’est pas immense, mais très vif et sûr en défense. »

Il devrait être associé à Giorgi Kveseladze : « On se souvient de lui car il avait marqué un superbe essai contre l’Irlande. C’est d’ailleurs comme ça que les recruteurs de Gloucester, où il évolue encore, l’avaient repéré ! C’est un centre moderne, qui attaque avec son jeu au pied. Il est intelligent et technique. »

Dans le triangle arrière, l’expérimenté ailier Alexander Todua devrait faire équipe avec le tout jeune Davit Niniashvili : « J’ai joué avec Alexander ! Il a 93 sélections… il fait d’excellentes feintes de corps. Davit en revanche est tout jeune, il n’a que 19 ans mais progresse à pas de géant, surtout depuis qu’il est à Lyon. Il est explosif, c’est un vrai finisseur. À l’arrière, on a Lasha Khmaladze, qui compte 87 sélections et trois Coupes du monde. Il couvre indifféremment les postes d’ouvreur et d’arrière. »

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