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Séquence émotion aux Barbarians où Charvet retrouve les fils Blanc et Abadie

  • Julien Blanc sous le maillot Barbarians face au Tonga
    Julien Blanc sous le maillot Barbarians face au Tonga Icon Sport - Icon Sport
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Fils d’anciens frères de jeu de Denis Charvet, Julien Blanc et Esteban Abadie se sont retrouvés au cœur d’une intense séquence émotion, qui a donné leur sens aux valeurs de transmission chères au Barbarians RC.

Il est des moments qu’on répugnerait presque à exposer sur la place publique. Des moments qui relèvent de l’intimité d’un groupe, lequel pourrait légitimement estimer qu’elles n’appartiennent qu’à lui. Reste qu’en ce qui concerne cette émouvante cérémonie de remise des maillots et ce petit moment de grâce vécus à l’heure de distribuer les numéros 20 et 21, dévolus à Esteban Abadie et Julien Blanc, on ne saurait exactement faire vœu de silence. Parce que l’émotion qui rougit les yeux de Denis Charvet, si symbolique des valeurs de transmission que prônent les Baa-Baas, mérite d’être narrée, entendue et comprise… Il faut en effet bien comprendre qu’au moment de pallier les forfaits de dernière minute de Saïd Hirèche et Nolann Le Garrec, c’est bien le destin qu’il s’agit d’évoquer. Et pourquoi pas ce réflexe primaire, viscéral, qui conduisit le directeur sportif des Baa-Baas à aller chercher des fils de ses anciens frères de jeu Eric Blanc et Geoffrey Abadie, comme autant de solutions de dernier recours.

«On parle beaucoup de transmission au sujet des Baa-Baas, et nous étions vraiment en plein dedans, souriait après coup le demi de mêlée du RCT Julien Blanc, l’un des principaux animateurs de la semaine. Je ne sais pas si nous étions mieux placés que les autres pour comprendre, mais c’est vrai qu’on a ressenti cette émotion dans la voix de Denis Charvet quand est venu notre tour lors de la remise des maillots. Était-ce vraiment par rapport à nous ? Par rapport à ses souvenirs ? Par rapport à ce qu’il a vu de nous dans la semaine ? Au vrai, je préfère ne pas avoir de réponse à cette question. C’était juste un chouette moment, un moment fort. Le genre de truc qu’il nous fallait à ce moment précis.»

Une émotion qui toucha à son comble, au moment de la traditionnelle remise de son maillot (bien trop moulant…) à Esteban Abadie. Parce que celui-ci voyait comme un clin d’œil du destin de retrouver la pelouse de Gerland, six mois après la grave blessure aux cervicales contractée sur cette même pelouse ?

«J’aurais aimé qu’il voit ça mais je sais que de là-haut, mon père était fier de moi»

Pas seulement, non… «Jouer pour ce maillot si symbolique des Baa-Baas, qui plus est avec des copains comme Julien Blanc ou Enzo Hervé, c’était plus qu’un rêve de gosse, soufflait la gorge encore serrée le troisième ligne de Brive. C’était d’autant plus symbolique que ce maillot, mon père l’a porté avant moi… Je l’ai perdu voilà plus de six ans maintenant et quand Denis a parlé de transmission lors de la remise des maillots, forcément, ça m’a touché… Celui qu’a porté mon père est toujours à la maison et maintenant, à côté du sien, il y aura désormais le mien. J’aurais aimé qu’il voit ça de ses propres yeux mais je sais que, de là-haut, il était très fier de moi.»

Et le flanker briviste, dans une pudeur qui l’honore, de ravaler ses larmes. «On est des hommes, avant tout. Alors entre nous, il y a de la pudeur, de la fierté aussi. Même si c’était très difficile de se contenir lors de cette remise des maillots, je n’avais pas envie de chialer devant tout le monde. C’était juste un beau moment et je sais que, de là où il est, mon père a aimé. C’était simple, c’était fort, c’était beau. C’était chouette.» «C’est bon, avant les matchs, de pouvoir se regarder les yeux dans les yeux et de sentir qu’il se passe quelque chose, concluait Julien Blanc. Je crois que le rugbyman français n’est jamais aussi fort que dans l’émotion, la passion. Ce n’est qu’en vivant des émotions pareilles qu’on peut les transmettre.» Entre frères d’armes ou d’une génération à l’autre, au plus profond du cœur des hommes.

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