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Nevers, le bonus est dans le frais

Par Sébastien CHABARD
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Le crachin glacé n’a pas refroidi les ardeurs des Neversois, qui décrochent une deuxième victoire bonifiée face à des Bressans rincés par le rythme.

Une semaine après la claque reçue à Montauban, la bise qui transformait la fine pluie en essaim d’abeilles givrées n’a pas soufflé la flamme offensive des Neversois. Du ballon porté au ballet des trois-quarts en passant par la chandelle fructueuse et la contre-attaque éclair, huit essais - le record cette saison - déclinant toutes les variations du rugby ont donné aux 5 000 transis du Pré-Fleuri l’occasion de se réchauffer les pognes et les cordes vocales.

Face à une US bressane qui n’avait que sa vaillante dignité à opposer au flux des vagues incessantes, Thomas Ceyte et ses coéquipiers ont mis d’emblée l’intensité qui leur avait fait défaut chez les Montalbanais. Premier mouvement sur une touche aux 50 mètres, premier essai après un déboulé de l’ailier Christian Ambadiang, impatient de libérer l’énergie accumulée pendant un mois et demi d’absence : l’entame est idéale, la suite un peu plus brouillonne, entre éblouissements et éclipses.

La sortie précoce de Rudy Derrieux, puis celle de son remplaçant Stéphane Bonvalot à la demi-heure de jeu, donnent à la ligne de trois-quarts un frais parfum expérimental, avec le demi de mêlée Yoan Cottin étonnant à l’aile et Christian Ambadiang relocalisé au centre. Autour d’un Léonard Paris distributeur inspiré et d’un Romaric Camou dangereux sur chaque prise de balle, les arrières dévorent l’espace dégagé par un pack clairement dominateur, dans lequel le flanker Kevin Noah confirme à chaque impact qu’il n’est pas qu’un efficace « impact player ». « Nous avons résisté autant que possible mais nous avons fini par craquer », analyse Hugo Dupont, capitaine sonné d’une US Bressane épuisée par le combat. « Nous sommes tombés sur une équipe meilleure que nous, avec de grosses individualités qui font la différence. Quand c’est comme ça, le match est long. »

Cap sur Rouen

À ses côtés, le manager Yoann Boulanger affiche la mine fermée des soirs mornes : « On leur a donné trop d’occasions dans nos 22 mètres. Dès le début, on n’était pas connecté. Par rapport à notre match contre Béziers la semaine dernière (victoire 30-22, N.D.L.R.), c’est le jour et la nuit. » L’alternance de l’ombre et de la lumière est le « mal » qui touche aussi les Neversois cette saison. « On monte le curseur très haut devant notre public, mais il faut qu’on garde ça à l’extérieur », insiste le talonneur Issam Hamel. « Quand on met de l’engagement, de l’investissement et du combat, ça change tout », confirme Léonard Paris. Les vertus cardinales du rugby que l’Uson a trop rarement emportées dans son paquetage loin de ses bases.

Le délicat déplacement à Rouen, jeudi soir, donnera au manager Xavier Péméja l’occasion de voir si les belles résolutions du Pré-Fleuri supportent enfin le voyage : « On n’a pas encore enchaîné deux bons matchs cette saison. »

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