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Racing 92, Stade français, Toulon... Dur, dur d’être un mécène

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Les clubs détenus par des mécènes sont globalement moins en verve ces temps-ci. Du Racing 92 au Stade français en passant par Toulon, les situations diffèrent mais une tendance se dégage. Explications.

En un simple coup d’œil sur le classement, ces trois anomalies sautent aux yeux : le Racing 92, le Stade français et Toulon se traînent en deuxième partie de tableau, entre la huitième et la onzième place. Jusqu’à présent, les trois écuries n’assument pas leur statut de prétendant au titre de champion de France. Derrière cet état de fait, les problématiques diffèrent : Toulon a payé un lourd tribut aux blessures et à la fracture entre Patrice Collazo et le vestiaire ; le Racing 92 souffre d’un déséquilibre au sein de son effectif ; le Stade français ne parvient, lui, pas à trouver de la constance sur la durée.

Par-delà leurs divergences, la situation comptable de ces trois ambitieux met en lumière les limites du système de mécénat. Sans céder à la caricature et aux généralités, force est de constater que les clubs répondant à ce modèle sont plus perméables à l’instabilité. En trois ans, le Stade français a ainsi changé trois fois de têtes pensantes, de Heineke Meyer à Gonzalo Quesada en passant par la doublette Sempéré-Arias. Si Montpellier va relativement mieux cet automne, le club héraultais a connu des dernières saisons houleuses sur fonds d’incessantes remises en question de son encadrement. De son côté, Toulon n’a pas réussi à trouver la personne idoine pour mener un projet à terme depuis le départ de Bernard Laporte. Même si, en l’occurrence, on ne peut pas reprocher à Bernard Lemaître son attachement à Patrice Collazo. En vain.

Des recrutements bancals

Une autre particularité de ces clubs richement dotés tient dans leur politique de recrutement, résolument ambitieuse mais tantôt bancale, tantôt excessive. Toulon a tenté de compiler des stars depuis l’arrivée de Bernard Lemaître, en février 2020, sans parvenir à constituer un collectif solide et homogène. Adepte de signatures tonitruantes à grands coups de chèques à six chiffres, Montpellier a enchaîné les désillusions sur ce front (Goosen, Cruden, Pollard, Pienaar dans une moindre mesure) tout comme Paris (Fickou, Maestri, Sanchez, Ioane, Laumape). Même le Racing 92, réputé plus méticuleux en la matière, s’est quelque peu égaré : le club francilien a garni ses lignes arrière d’étoiles à n’en plus finir, en oubliant que le rugby commençait devant. Lors de la décennie passée, le mécénat n’aura finalement connu qu’une grande réussite sur la durée : celle de Mourad Boudjellal, champion de France à une reprise et triple vainqueur de Coupe d’Europe. L’argent ne fait pas souvent le bonheur.

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