Abonnés

Pro D2 - Classement des étoiles : des recrues cinq étoiles dans les filets

  • Le Springbok Uzair Cassiem est certainement le meilleur porteur de balle du Pro D2.
    Le Springbok Uzair Cassiem est certainement le meilleur porteur de balle du Pro D2. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

C’est assez marquant pour être souligné : parmi les dix joueurs de Pro D2 les mieux référencés à mi-saison dans notre classement des étoiles de Pro D2, cinq sont des recrues. Un hasard, vraiment ?

Il faut penser la chose de façon pyramidale. Au sommet, le Top 14 a, depuis dix-huit mois, réduit la voilure en termes de profondeur d’effectifs. Effet covid. Hier, tous les clubs ou presque affichaient des rangs professionnels garnis de trente-cinq joueurs. Désormais, la moyenne des effectifs pros en élite tourne à un peu plus de trente-et-un contrats professionnels.

Par effet de vases communicants, ce resserrement a envoyé des joueurs confirmés de Top 14, encore dans la force de l’âge, vers de nouveaux défis en Pro D2. Notre deuxième joueur le plus étoilé, à la mi-saison, est dans ce cas : Samuel Marques, passé par Pau, Toulouse et Brive et qui, a fait le choix de rejoindre Carcassonne. Avec succès. Idem pour son premier poursuivant, l’ouvreur sud-africain Willie Du Plessis qui a connu le Top 14 à Toulon, Bayonne et Montpellier. Il fait le bonheur du leader montois.

Quatrième de ce classement, Uzair Cassiem est quant à lui un international sud-africain (11 sélections). La relégation de l’Aviron bayonnais ne l’a pas effrayé, il a maintenu son engagement. Pour le plus grand plaisir des Basques. Et l’illustration que le Pro D2 est chaque année plus attractif.

Samuel Marques - Demi de mêlée - 33 ans (Carcassonne, 2e, 23 étoiles)

La carrière de Samuel Marques est pour le moins sinueuse. A tout juste 33 ans, il aura changé à six reprises de club. Formé à Pau, révélé à Albi avant un retour en Top 14 et des fortunes diverses, ce Gersois d’origine a posé cette saison ses valises à Carcassonne. « Avec l’âge, je savais que mon temps de jeu à très haut niveau allait considérablement se réduire. Je suis lucide par rapport à ça. Je cherchais d’abord un club qui pourrait m’offrir du temps de jeu. Et le contact avec Carcassonne et Christian Labit a été excellent », confiait-il en début de saison. Du temps de jeu, il en a effectivement beaucoup à l’USC (douze matchs, onze titularisations, 838 minutes jouées).

Il le met à profit pour son équipe : 8e réalisateur du Pro D2 (132 points inscrits), il est surtout rapidement devenu un des patrons de cette équipe audoise, bonne surprise de cette première partie de saison malgré des débuts poussifs (deux victoires lors des huit premiers matchs). Désormais septième (36 points), l’USCpeut regarder vers le haut. Dans le sillage de Marques.

Willie du Plessis - Demi d’ouverture - 31 ans (Mont-de-Marsan, 3e, 22 étoiles)

Douze matchs (et autant de titularisations) sur quinze possibles : dire que Willie Du Plessis est un rouage essentiel de l’excellente forme du leader montois est un euphémisme. En le recrutant, les dirigeants landais avaient ciblé un joueur d’expérience à la conduite du jeu, de ceux qui leur faisaient cruellement défaut la saison dernière. Ils ont visé juste.

Fort de sa trentaine d’apparitions en Top 14 (Toulon, Bayonne, Montpellier) le Sud-Africain a pris les clés d’une équipe par ailleurs jeune. Il en rigolait, dans les colonnes de Sud Ouest : « Je suis un papy maintenant ! (rires) Si je peux donner des conseils à un mec, je suis là pour l’aider. […] Le poste de numéro 10 est très important dans une équipe. Mais ça fait longtemps que je joue, ce n’est pas quelque chose de nouveau pour moi. » Une expérience qui participe au renouveau montois et fait de lui le troisième joueur le plus étoilé de notre classement, à mi-saison.

Uzair Cassiem - Troisième ligne - 31 ans (Bayonne, 4e, 21 étoiles)

Au moment où la relégation de l’Aviron bayonnais assomma ce club, en juin dernier, son recrutement était déjà bouclé pour 2021-2022. Calibré pour le Top 14. Et si certains ont fait demi-tour face à l’idée de jouer en ProD2, le troisième ligne sud-africain Uzair Cassiem est allé au bout de son engagement. Qu’importe si ce devait être en deuxième division.

Premier bilan ? « Ça fait plusieurs saisons que nous étions en contact avec lui. Pour moi, il peut évidemment jouer à l’échelon au-dessus, selon son manager Yannick Bru. Il a été déterminant, non seulement par son apport sur le terrain, mais aussi par l’impact psychologique qu’il a sur nos joueurs. » Dix fois Springboks, Cassiem est certainement le meilleur porteur de balle du Pro D2. Également doté d’un état d’esprit irréprochable, il est rapidement devenu le chouchou de Jean-Dauger. Un indispensable à l’Aviron (quatorze matchs, douze titularisations, 928 minutes jouées depuis septembre) doté d’une puissance redoutable qui, proche des lignes, lui a permis d’inscrire déjà 5 essais.

Jules Soulan - Demi d’ouverture - 27 ans (Oyonnax, 5e, 20 étoiles)

La belle surprise de cette première moitié de saison se trouve sûrement là. Passé par la Fédérale 1 (Dijon), le temps d’éclore, puis maturé en Pro D2 du côté de Colomiers (2019-2021), Jules Soulan a débarqué cet été à Oyonnax. Sans le statut de recrue phare mais avec pas mal d’espoirs placés en lui. Il a fait mieux que les concrétiser. Sixième meilleur réalisateur de la compétition (145 points inscrits), Soulan est surtout le buteur le plus fiable de la deuxième division française, avec un taux de réussite qui s’élève à 90%.

Une constante, d’ailleurs, au fil de sa carrière. Passé par le centre de formation d’Agen, où il n’avait pas percé, Soulan avait ensuite fini meilleur réalisateur de Fédérale 1, avec Dijon. Désormais, c’est Oyonnax qui profite de ses services. Et Soulan participe grandement à l’excellente saison des joueurs de l’Ain, actuels deuxièmes de Pro D2, dans la roue de l’intenable Stade montois.

Adrian Motoc - Deuxième ligne - 25 ans (Aurillac, 10e, 17 étoiles)

Le Stade aurillacois est un habitué de la chose : avec des moyens financiers restreints, le club du Cantal se tourne régulièrement vers les divisions inférieures pour son recrutement. Il y a fait, parfois, d’excellentes prises. C’est ainsi du côté de Massy (Nationale) qu’il est allé dégoter Adrian Motoc. Bonne pioche ! Après une expérience mitigée du côté d’Agen (2018-2020, dix titularisations seulement en deux saisons), ce deuxième ligne roumain semble être fin prêt aux joutes professionnelles.

Le temps de l’acclimatation? Pas vraiment. S’il compte 17 sélections avec le XV du Chêne, Motoc est en réalité né à Saumur (Maine-et-Loire) et formé au Racing 92 (après avoir évolué chez les jeunes au Steaua Bucarest), avant de rejoindre le SUA, Massy et donc, désormais, Aurillac. Où il s’épanouit enfin. Joueur central du paquet d’avants cantalien (onze matchs, neuf titularisations), son profil longiligne en fait un leader de touche efficace et un deuxième ligne particulièrement à l’aise dans les déplacements, ballon en mains.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?