Rugby à XIII - Dragons catalans, Toulouse olympique... 2021, une année en or
Malgré la crise sanitaire, les Dragons et Toulouse ont redoré le blason treiziste. Les Catalans disputaient la finale de la Super League quand le TO remportait le Championship et accédait au plus haut niveau anglais. Avec la candidature française pour la Coupe du monde 2025, le XIII français retrouve le sourire.
On reproche au rugby à XIII français de cultiver un peu trop le passé. Combien de fois les ardents défenseurs de la discipline remettent sur la table la célèbre tournée australienne en 1951 où la France est revenue victorieuse avec un titre officieux de champion du monde ? 1968 et 1978 ont également une place privilégiée dans l’armoire aux souvenirs. En mai 1968, pendant que le pays connaît une crise sociale, l’équipe de France s’illustre en atteignant la finale de la Coupe du monde face à l’Australie, au Cricket Ground de Sydney (défaite 20-2).
En 1978, l’équipe du Lézignanais Michel Maïque s’offre une double victoire face à l’Australie lors des tests d’automne à Carcassonne (13-10) et Toulouse (11-10). Mais à trop contempler le passé, les hauts dirigeants n’ont pas vraiment songé à l’avenir. La formation n’a pas vraiment été exemplaire dans des clubs du plus haut niveau national.
Le ciel treiziste a viré au bleu
Les égarements disciplinaires dans les années 80 n’ont pas donné une image flatteuse de la discipline. La mise en sommeil des clubs de grandes villes (Marseille, Bordeaux, Paris, Grenoble) n’a pas servi les intérêts d’une équipe nationale qui n’a plus battu les Australiens depuis 1978, la Nouvelle-Zélande depuis 1980, l’Angleterre depuis 1981 et la Grande-Bretagne depuis 1990. Il y a certes eu quelques prouesses, notamment une double qualification pour les quarts de finale lors de la Coupe du monde 2000 et 2013. A défaut d’exploit de l’équipe nationale, il y a l’effet Dragons catalans, finalistes de la Cup en 2007 face à St Helens et vainqueurs en 2018 de cette même compétition, face à Warrington. Un sacre catalan qui a ouvert la porte à un avenir plus radieux.
Cet automne, le ciel treiziste a viré au bleu grâce aux prouesses des deux clubs professionnels français : les Dragons catalans et le Toulouse olympique. Le 9 octobre, d’abord, à Manchester, les Catalans sont passés tout près de l’exploit lors de leur première finale de Super League. Devant 45 000 spectateurs, St Helens a conservé son titre (12-10) avec l’indulgence du directeur de jeu, Liam Moore. Le lendemain, à Ernest-Wallon, devant une flatteuse assistance de près de 10 000 spectateurs, Toulouse a remporté la finale du Championship aux dépens de Featherstone (34-12). Succès qui envoie les Toulousains en Super League.
La France aura donc deux représentants au sein de la plus importante compétition européenne. « On doit se servir des performances des Dragons et de Toulouse pour bâtir des projets », déclare le sélectionneur national Laurent Frayssinous. En termes de projet, le nouveau comité directeur fédéral et son président Lacoste ont tenté un pari audacieux, celui d’organiser la Coupe du monde 2025. Un Mondial qui va honorer quatre catégories : les seniors, les féminines, les juniors et le rugby fauteuil.
Si la candidature française est validée par la Fédération internationale, les quatre épreuves mondiales ne se limiteront pas aux fiefs traditionnels treizistes mais sur tout l’Hexagone. « Pour le développement de la discipline, la Coupe du monde 2025 est un outil de communication extraordinaire. On parlera du rugby à XIII à Rouen et à Strasbourg », déclare le secrétaire général de la Fédération, Dominique Baloup. Après une année 2021 pleine d’espérances, souhaitons que 2022 soit aussi riche pour le XIII tricolore.
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