Sébastien Piqueronnies (Section paloise) : « Ce groupe ira bien plus loin quand il ne sera pas obligé de réagir »

Par Rugbyrama
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Sébastien Piqueronies (Manager de la Section paloise) est satisfait sur le plan comptable de la victoire face à brive. Il espère que son équipe va gagner en consistance sur 80 minutes.

Quel est votre premier sentiment après ce match où votre équipe a encore manqué son entame de match ?

Nous avons fait une entame de match catastrophique, où nous sommes de suite sous pression, où nous sommes de suite pénalisés et nous prenons de suite des points. Mais c’est tout simplement ce qu’est notre équipe aujourd’hui. Une équipe avec des fortes valeurs, avec une capacité très forte à se remobiliser et à réagir, mais une équipe qui est capable de se mettre dans l’embarras facilement. J’ai hâte que l’on démarre des matchs sereinement. La force mentale est le marqueur de ce groupe qui ira bien plus loin quand il sera proactif et qu’il ne sera plus obligé de réagir.

Le manque de compétition peut-il expliquer certaines choses ?

Nous avons vu un match plutôt haché, surtout en première mi-temps, avec très peu de séquences longues, voire des séquences courtes et même ultracourtes. C’est le syndrome des équipes en manque de match. Après une mi-temps, les deux équipes ont été capables d’enchaîner des séquences intéressantes mais il a fallu retrouver le rythme malgré tous les artifices que nous avions mis en place les semaines précédentes.

Est-ce une fierté de vous imposer avec seulement deux entraînements dans les jambes ?

Oui. Bien sûr. Nous avons eu une préparation incomplète et nous avons été isolés plusieurs jours. On a connu notre squad que trois jours avant le match. Mais notre métier est de connaître les paramètres et, à partir de là, de les optimiser.

Comment expliquez-vous la domination de votre équipe en seconde période ?

Je l’explique par une intelligence stratégique d’attaquer des zones utiles. Je l’explique aussi par une capacité à tenir le ballon car nous avons été incapables de le tenir plus de quelques secondes en première période. Comment pouvoir avancer à ce jeu sans ballon ? Je l’explique par notre qualité de conquête et par la précision que nous avons eues par moments pour simplement tenir le ballon.

Les nombreuses fautes brivistes sont-elles le symbole de la fébrilité du CAB ou de votre domination ?

C’est un peu des deux. Je me garderais bien de porter un jugement sur les Brivistes. Le fait qu’ils aient été souvent pénalisés symbolise certainement notre forte réactivité du jour. C’est un travail que l’on entreprend depuis plusieurs semaines. On essaie d’accélérer nos zones de rucks offensifs, où on essaie d’être plus précis techniquement dans nos rôles de soutiens offensifs. Je constate que c’est un point où on avance même si c’est toujours insuffisant à mes yeux car, aujourd’hui, énormément de données du rapport de force se jouent au sol dans la zone de ruck donc nous voulons la travailler excessivement car on a le devoir pendant ce mois de janvier de franchir un cap dans ce secteur.

La Section a dominé sur les ballons portés. Cela n’a pas toujours été le cas. Est-ce une avancée significative ?

C’est le fruit d’un travail précieux, cohérent et de longue haleine depuis le début de la saison. Vous avez remarqué que nous avons beaucoup de rotations sur notre paquet d’avants, certaines voulues et d’autres subies car nous avons beaucoup de blessures à des postes similaires. Le travail de cohérence et de continuité paie aujourd’hui. C’est toute la lourdeur et la profondeur des fondations que nous avons faites sur ce secteur-là depuis quelques mois qui nous permet de passer cette période difficile à certains postes mieux que ce que l’on pouvait imaginer.

Propos recueillis à Pau par Nicolas AUGOT

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