Comment l'EPCR a prononcé l'annulation de Toulouse-Cardiff
L’EPCR est passée outre l’avis rendu par la LNR pour prononcer l’annulation de Toulouse-Cardiff. Mais en avait-elle le droit?
En matière de communication officielle venue de l’EPCR et, donc, d’éclaircissements sur les conditions d’annulation de la rencontre Toulouse-Cardiff qui a mis le feu aux poudres, il faudra encore attendre un peu. « Il est trop tôt. Cette situation est encore sujette à beaucoup d’interprétations et d’émotions. Nous préférons laisser les choses s’apaiser un peu avant de communiquer, plutôt que de remettre de l’huile sur le feu » fait-on savoir du côté de l’institution continentale. Avant d’avancer un scénario factuel : plusieurs tests positifs lundi du côté de Toulouse, comme dans de nombreux clubs. « Mais rien d’alarmant ». Beaucoup plus alarmant: le nombre de cas grimpe à vingt, dans les tests pratiqués le jeudi. Dès lors, l’EPCRs’inquiète d’un foyer actif dans les rangs toulousains et convoque sa commission médicale intitulée : « Panel d’évaluation des risques médicaux du jour de match ».
Les Français mis en minorité
Analysant le dossier toulousain, ils concluent que, malgré les mises à l’isolement pratiquées, les risques de contaminations liées à la tenue de la rencontre sont importants. Dans leur rapport, le médecin et le virologue indépendants de la commission médicale classent le match « à risque ». à la lumière de cet avis (consultatif), le board de l’EPCR vote : les représentants français plaident pour un maintien du match; les représentants anglais et celtes retiennent le risque sanitaire trop important. Deux voix contre une : Toulouse-Cardiff est annulé.
Sur quel point la LNR monte-t-elle donc au créneau pour contester cette décision ? Il faut se plonger dans les règlements.
La LNR répond par le texte, article 9 du protocole
Même en Coupe d’Europe, chaque club obéit au protocole sanitaire mis en place dans son pays. En la matière, Toulouse répondait favorablement au protocole de la LNR. Laquelle a remis jeudi, puis vendredi, un avis favorable à la tenue de la rencontre.
Dès lors, pour la LNR, l’EPCR n’avait pas latitude à aller contre cet avis. L’institution française s’appuie sur l’article 9 du protocole sanitaire de la Coupe d’Europe : « Si un club est en mesure de confirmer que l’autorité locale de santé publique […] a approuvé l’application des protocoles pertinents en cas de test(s) positif(s), la position par défaut de l’EPCR sera que le match peut être joué en toute sécurité. »
En clair : la LNR ayant acté la possibilité sanitaire pour le Stade toulousain de jouer, l’EPCRn’avait pas à passer outre. De là naissent les tensions. « C’est effectivement le point central » confirme Yann Roubert, le président du Lou qui représente les clubs français à l’EPCR. « La LNR s’appuie sur ce texte. Mais on peut penser que l’EPCRest souveraine pour les décisions qui concernent ses compétitions. Elle a agi comme tel, lorsqu’elle a identifié le risque qui entourait ce match. »
Beaucoup de bruit pour une rencontre annulée. Et encore, fort heureusement, le Stade toulousain s’est qualifié…
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