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L’Usap n’osait pas en rêver, ses joueurs l’ont fait

Par Vincent BISSONNET
  • Jeronimo De la Fuente et ses coéquipiers se sont offert un bonus précieux face à des Toulousains qui inquiètent.
    Jeronimo De la Fuente et ses coéquipiers se sont offert un bonus précieux face à des Toulousains qui inquiètent. Independant - Clementz Michel
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L’usap a surpris son monde en surclassant le champion. Tout sauf un miracle...

"On n’osait même pas rêver des cinq points contre le Stade toulousain." Il est 17 heures, samedi, quand Patrick Arlettaz se lance dans une des conférences de presse les plus improbables de sa carrière. Pour tenter d’expliquer l’inexplicable. Ou comment un promu, indolore, incolore sept jours plus tôt, a terrassé un double champion de France, bonus offensif à la clé.

Ce triomphe inattendu a pris racine dans la révolte fomentée après le faux pas contre Lyon, dans l’appui du public catalan, pour le premier guichet fermé de l’année, et dans le doute d’un adversaire en crise de confiance. Mais aussi et surtout dans le potentiel d’un groupe aux ressources étonnantes. "On a moins d’effectifs et de qualité que les autres mais on est assez homogènes, on a bons joueurs, des mecs qui croient en notre projet, évoque Patrick Arlettaz. On a montré que l’on savait faire des trucs en tentant, en jouant dans l’avancée…" Quand la dynamique collective les porte, les Sang et Or peuvent rivaliser avec les meilleurs.

Des lignes arrière libérées

Depuis le début de l’hiver, le pack, au complet ou presque, a donné des gages de fiabilité : Sacha Lotrian, encore épatant samedi, s’impose comme une des révélations de la saison au poste de "gaucher", tous clubs confondus ; Seilala Lam est sans conteste un des talonneurs les plus complets de l’élite ; dans le genre recrues inconnues, la poutre Andrei Mahu en déroute plus d’un ; le fer de lance Genesis Mamea Lemalu porte merveilleusement ses 33 ans… Et on en passe. Les lignes arrière, irrégulières cette saison, ont laissé s’exprimer leurs qualités au cours d’un feu d’artifice d’initiatives. Le tout, excusez du peu, sans les pépites Jaminet et Duguivalu. Mathieu Acebes a retrouvé ses jambes d’international à VII en conservant sa mentalité d’avant, Bautista Delguy, dans son style inimitable, a créé du danger à chaque intervention, Jeronimo De La Fuente a livré un énième récital de justesse et de précision…

Et à la charnière, la maîtrise de Tom Ecochard s’est mariée à merveille à la vista d’un Tristan Tedder, imprévisible, pour le meilleur comme pour le pire, mais doté de ce quelque chose caractéristique des plus grands. À l’image de son chef d’orchestre, l’Usap n’affiche ni la consistance ni la constance des ténors sur la durée. Mais elle possède assez de talent et de cran pour surprendre les cadors dans ses meilleurs jours : "L’équipe a joué deux crans au-dessus de ce que l’on vaut", estime Patrick Arlettaz. C’est ce que l’on appelle se sublimer. "Nous avions déjà battu de grosses équipes comme Toulon ou La Rochelle, nous sommes capables d’exploits", rappelle Lucas Dubois. Grâce à sa cinquième victoire de la saison à domicile, la plus mémorable et de loin, Perpignan a effectué un pas déterminé vers son but. Le manager tempère les ardeurs catalanes : "Ce n’est pas une finalité, nous n’avons pas gagné le maintien." Quoi qu’il arrive, le promu s’est offert un drôle de jour de gloire. Et une émotion inespérée.

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