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Top 14 - Pau, la victoire en grimaçant

Par Nicolas AUGOT
  • Le numéro huit palois Jordan Joseph a inscrit un triplé face à Perpignan.
    Le numéro huit palois Jordan Joseph a inscrit un triplé face à Perpignan. Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Après une magnifique entame, les palois ont perdu le fil du match jusqu’à se faire peur dans les dernières minutes. Sébastien Piqueronies n’a pas caché sa colère.

Ce petit bloc de deux matchs a un nom à la Section paloise : Vérité. Alors, le manager Sébastien Piqueronies n’a pas donné dans la langue de bois au moment de commenter un succès poussif obtenu dans la douleur face à Perpignan alors que les Palois menaient 14 à 0 après seulement douze minutes de jeu : « Après on fait 68 minutes que je qualifierai de moyenne si j’étais gentil. Si je suis honnête, je préfère dire qu’elles étaient piètres. » 

Pour la première fois de la saison, le patron de la Section paloise n’a pas caché son agacement, pour ne pas dire sa colère. Il est vrai qu’au regard de l’entame de match de ses hommes, la Section pouvait légitimement penser qu’elle célébrerait ses 120 ans avec le point de bonus offensif en cerise sur le gâteau. « J’ai l’impression d’avoir vécu deux parties en une. Douze minutes plutôt abouties pendant lesquelles l’équipe met de l’intensité, assume un plan, attaque des zones avec détermination et après je ne sais pourquoi on décide moins bien, on attaque d’autres zones, on est beaucoup moins éveillé, beaucoup moins précis et on se met en difficulté. Pendant 68 minutes, j’ai vu des attitudes plutôt hautes, des garçons moins connectés, certains qui sprintaient moins que d’habitude, j’ai vu des garçons qui faisaient moins d’efforts et on s’est fait peur jusqu’à la dernière seconde. » 

Les Palois se sont certainement laissés aller à un peu de facilité et quelques décisions individuelles ont mis à mal le collectif, à l’image de cette action d’essai manquée par Daniel Ikepfan, de cette touche jouée rapidement en fin de première période sur « une décision absurde » selon le manager, et enfin cette passe dangereuse du pilier Siate Tokolahi dans ses 22 mètres, point de départ du premier essai catalan.

« Je rêve du moment où on optimisera vraiment ce que l’on peut faire »

Le constat est assez dur pour une équipe qui est parvenue à assurer l’essentiel malgré une prestation qui n’avait rien à voir avec les dernières sorties de la Section, séduisante sur la pelouse du Racing 92 et flamboyante à Bordeaux. « Je constate que nous avons des joueurs et un jeu qui peuvent être palpitants mais sur des décisions et sur des moments qui nécessitent des techniques simples et des choix simples on s’égare et on donne des munitions à l’adversaire. Je rêve du moment où on optimisera vraiment ce que l’on peut faire. Il nous reste cinq cartouches encore pour espérer arriver à ce moment-là. » 

Mais Sébastien Piqueronies voulait surtout faire comprendre à ses joueurs que rien n’était encore acquis, même pour le maintien : « Mathématiquement, c’est trois points de plus par rapport à Perpignan et un de perdu par rapport à Brive. Mais je me dis qu’en jouant comme aujourd’hui, on peut prendre zéro point en cinq matchs. C’est un pas en avant mais pour moi il y a trop de sujets de colère avant le contentement. »

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