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L'édito : le monde en héritage

  • Les Bleus d'Antoine Dupont accueilleront la Coupe du monde 2023.
    Les Bleus d'Antoine Dupont accueilleront la Coupe du monde 2023. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L'édito du lundi par Emmanuel Massicard... Au risque de fâcher tous les superstitieux des premiers rangs qui font des crises d’angoisse dès que l’on ose les parer en favoris, le XV de France version Dupont ne peut plus se cacher. C’est la même chose pour le rugby français, qui nous semble bien n’avoir jamais profité de tels vents portants, stables et puissants.

En voilà assez pour nous engager : même les plus prometteuses des générations ne sont pas apparues aussi fortes. Clairement, ces Bleus à la jeunesse triomphante insufflent une dynamique sans commune mesure avec ce qu’il nous fut donné à voir jusqu’ici. Et ils ont tout pour gommer les exploits hélas sans lendemain des Coupes du monde 1987, 1995, 1999, 2003, 2007 et 2011. Autant de rendez-vous enchantés par la magie du French Flair mais finalement manqués. Parfois d’un rien. Le goût de l’inachevé est amer.

Vous le savez, l’épopée du XV de France en Coupe du monde n’a jamais ressemblé à un long fleuve tranquille. Plus justement à un marathon parsemé d’embûches, un parcours tortueux aux relances multiples. En voilà assez, une fois encore, pour se méfier. Tout reste à faire sportivement. Pourtant, l’affaire est rarement apparue aussi bien engagée : à 501 jours désormais de la deuxième Coupe du monde de rugby organisée par la France, l’équipe de Fabien Galthié avance dans ses souliers vernis. Prête à entrer dans l’histoire et, si tout va bien, à rejoindre l’Angleterre parmi les « Nordistes » champions du monde.

Dans le sillage des Bleus et du comité d’organisation France 2023 dirigé par Claude Atcher qui pose les jalons d’un monde nouveau pour le rugby, la dynamique est ancrée : des licenciés enfin en hausse de manière notable, un engouement qui se concrétise au niveau des audiences (à la télé comme pour Midol) et l’engagement des nouveaux partenaires.

Sans oublier la billetterie – du Mondial et plus généralement celle des matchs du XV de France- qui est en passe d’afficher complet. Ailleurs, au sommet de la pyramide sportive, le XV de France et le Top 14 déploient désormais des trésors d’énergie pour surfer sur la même vague. Ensemble. Il ne manque plus qu’un titre, le plus prestigieux de tous, pour que ce mariage de raison puisse s’inscrire sur la durée.

Permettez-nous quand même de ne pas en rester là, et de nous contenter du « gratin ». Cette Coupe du monde est une chance inouïe de relancer un monde amateur trop souvent laissé dans l’ombre, mis à mal par les confinements et parfois rongé par l’indifférence qui se généralise quand les bénévoles ont tourné les talons. Là encore, l’élan semble acté. De toutes parts, les clubs revivent autour des terrains.

Les réceptions font le plein de Marcq-en-Baroeul à Saint-Girons, de Nuits à Hendaye. Ailleurs aussi, on retrouve le goût de notre rugby, bien accroché aux promesses des Bleus et de ce Mondial 2023 qui doit nous emporter. Soyez en certains, le meilleur est à venir.

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