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Fédérale 3 - Navarrenx, l’ironie du sort

Par Quentin PUT
  • Lors du dernier match de phase régulière, les Navarrais sont parvenus à accrocher le match nul à Hasparren. Photo Jean-Louis Gamaury
    Lors du dernier match de phase régulière, les Navarrais sont parvenus à accrocher le match nul à Hasparren. Photo Jean-Louis Gamaury PYP - NSABATHIER
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Alors qu’il aurait pu se déplacer partout en France pour la phase finale, le Stade navarrais retrouvera Hasparren, le voisin basque.

« Depuis cinq ans on se retrouve ! Et la seule occasion qu’on a de visiter, de partir un peu, on retourne les jouer », sourit le coprésident David Lapeyrade. Le jeu des classements nationaux a donné son verdict. Et Navarrenx, qui est parvenu à se qualifier en tant que troisième de la poule 12, ne va pas « prendre le bus » comme l’auraient voulu les joueurs mais va retrouver le leader de celle-ci, Hasparren, situé à une heure de route. « L’histoire est amusante, soutient l’entraîneur Patrick Bouhaben. Dans ces moments-là, ça spécule toujours, on a envie de prouver que notre poule était plus dure. Cela donne parfois des motifs de détermination. Là, on va devoir taper Hasparren. Là où on gagne du temps, c’est qu’on sait à quoi s’attendre.»

Une rivalité territoriale éternelle

Face aux premiers de la poule, le Stade navarrais n’a jamais démérité cette saison. Au match aller, les échanges furent féroces : « Notre capitaine de touche, notre buteur et notre numéro 8 ont dû sortir blessés avant la mi-temps, se rappelle Patrick Bouhaben. Ça relevait d’un engagement et d’un rythme… Ils avaient une détermination et une intensité sur lesquelles nous ne pouvions pas rivaliser. » Ils échouèrent à sept points. Mais le calendrier a voulu que les Basques et les Béarnais s’affrontent pour la dernière journée de la phase régulière. Ces derniers sont parvenus à accrocher le nul à l’extérieur (31-31). « Même si ça les a piqués et que le staff d’Hasparren va s’en servir pour remobiliser ses troupes, ça nous sert aussi car ça va nous désinhiber. On se rend compte qu’on peut leur poser problème. » Mais justement, quelles sont leurs forces ? « Leur paquet d’avants est très puissant. Il est capable de porter le ballon et pousser à la faute, analyse le technicien. On a peut-être ce déficit-là. Mais s’ils insistent là-dessus, ils se priveraient de leurs aptitudes sur la largeur. Ils déplacent très vite le ballon sur les couloirs car ils ont des ailiers redoutables. » Celui-ci compte sur sa « touche plus que performante qui les a déjà embêtés ». De part et d’autre, la rivalité entre les deux territoires est utilisée pour galvaniser les joueurs. Et ce même si Navarrenx se retrouve régulièrement avec les clubs basques depuis cinq ans. « Un Béarnais contre un Basque c’est toujours… Il faut l’utiliser. Le rugby, c’est aussi ces territoires, ces hommes, ces valeurs, ces fiertés qui s’opposent. Il faudra tout mettre dans la balance. » Le coprésident David Lapeyrade est optimiste quant à ce choc qui sera l’occasion d’une « fête à Darralde » : « On va jouer ce match en partant du principe qu’il y en aura d’autres après. On est tellement heureux de participer aux phases finales cette année ! On attend du monde. »

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