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Fédérale 1 - Les huitièmes de finale retour passés au crible

Par Rugbyrama
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Si quelques huitièmes aller ont désigné de réels prétendants à la poursuite de l’aventure, il en est d’autres où l’issue reste très incertaine pour ces rencontres retour. Au premier rang desquelles le ballottage certes favorable mais non dénué de suspense qui attend le numéro un national, Hyères-Carqueiranne.

Périgueux - Tyrosse : Périgueux en contrôle

L’ampleur de la défaite subie par Tyrosse sur son propre terrain au match aller laisse peu de place au doute. Les Landais passeront à la trappe ce week-end. Mais de quelle façon quitteront-ils la compétition ?
Chez eux, ils ont dominé tout le début de la rencontre mais se sont complètement fait surprendre par la vélocité des contre attaquants périgourdins. Une balle perdue au contact, ou un en avant malheureux, ont produit des essais en contre de façon automatique. En prenant quarante points dans un match où ils ont eu l’initiative, ils se déplaceront maintenant pour disputer une deuxième rencontre sans doute assez différente, où les hommes de Richard Hill devraient prendre davantage les commandes. « Cette première manche était un peu étrange, puisque nous avons pris le score sans avoir le ballon. Nos trois-quarts ont été très efficaces. Nous allons essayer de donner une autre tournure à la rencontre », disait le manager en milieu de semaine. Il procédera à quelques ajustements tactiques. Il a annoncé trois ou quatre changements dans son quinze de départ. À Tyrosse, le groupe sera reconduit. « Nous avons vécu une grande désillusion, regrette l’entraîneur des avants landais Grégory Moulis. Nous savions que la tâche serait difficile, mais nous avons vraiment subi la pression défensive des joueurs de Périgueux. Nous avons pris un coup sur la caquette, il ne faut pas se le cacher. Nous devons nous relever pour finir la saison sur un autre sentiment, et pour soigner la sortie de nos cinq joueurs qui vont nous quitter. » G.C.

Auch - Floirac : rendez-vous à suspense

Entre ces deux-là tout reste à faire. Des Deux Rives, Auch, pourtant longtemps en supériorité numérique, n’a pas réussi à ramener ce fichu bonus défensif qu’il pensait tenir entre les mains. Or, si Auch est invaincu en saison régulière à Fouroux, il ne l’a aussi emporté que quatre fois de plus de neuf points. Quant à Floirac, son petit pécule sous le bras (+9) ne constitue pas une assurance suffisamment importante pour lui assurer de prendre le quart. Loin s’en faut. Bref, tout cela promet quatre-vingts minutes d’une rude empoignade. « C’est du 50-50, assure le Gersois Grégory Menkarska, on a souffert dans le combat, sur les mauls, sur les trois dernières mêlées… On a une revanche à prendre, j’ai envie de pousser plus loin l’aventure, on récupère de suspension notre pilier Eddy Lombard, mais il ne faudra pas faire le même non-match. » « À Guyon, on a signé une grosse performance tout en nous oubliant un essai ; on repart maintenant à zéro. C’est un vrai huitième couperet et il y a un nouveau gros défi à relever, se projette le manager des Sang et Or Julien Bouic, on va être attendu, le combat va être intense, mais il y a un succès à aller chercher. » Floirac l’a déjà fait. À Limoges, à Rennes ou à Marcq-en-Baroeul comme à huit reprises cette saison. Est-il capable d’aller chercher dans le Gers son neuvième succès de la saison en voyage ? Ou tout du moins de conserver une partie de son pécule ? Sa tâche est compliquée, mais l’exercice n’a rien d’impossible. Accessoirement, cela autoriserait son capitaine Pierre Julien à prolonger un peu plus loin son tout dernier exercice et permettrait à son deuxième ligne Florian Letellier de ne pas boucler sa saison sur un match de suspension. O.G.

Fleurance - Rennes : un ticket déjà en poche

Cette saison, les Rennais ont l’habitude d’enchaîner les kilomètres. Sur la route les menant dans le Gers, ils vont pouvoir s’adonner, une nouvelle fois, au jeu de tarot. Sans inquiétude. Après la fessée donnée, il y a huit jours, à Fleurance et avec son confortable matelas (+36) sous le bras, Rennes est à l’abri d’un retour de flamme. « À la maison, on espérait un succès, on n’aurait jamais imaginé un tel écart, mais il est vrai que l’on tend actuellement vers notre meilleur rugby », glisse son manager Kevin Courtis. En un match, Rennes a balayé tout suspense et a déjà composté son ticket d’accès au grand huit. Tout simplement parce que Rennes était trop fort. Parce qu’il a aussi croisé des Fleurantins passés à côté de leur match. Méconnaissable, bousculé, haché, incapable d’inscrire le moindre essai, Fleurance a bien trop peu fait illusion avant de se faire piétiner dans un rendez-vous devenu chemin de croix. « Rennes a montré une conquête plus aiguisée et plus précise. On a rivalisé sur la puissance, pas sur la vitesse. C’est terminé », lâche le Fleurantin Mickaël Carré. L’orgueil en bandoulière, il reste aux Gersois à réussir le rachat espéré et à montrer, par un succès, son vrai visage. À boucler sa saison sur une bonne note. « On va être attendu au tournant. Hors de question de se croire au-dessus assure, du reste, le Breton Kevin Courtis, Fleurance a été performant toute sa saison régulière et va vouloir montrer ce qu’il a dans le ventre ». « L’aventure est terminée, mais on va jouer ce match pour le gagner », boucle d’ailleurs Mickaël Carré. C’est le seul objectif auquel Fleurance peut encore prétendre avant de ranger ses crampons et partir en congés. O. G.

Niort - Saint-Jean de Luz : d’Espinassou

La grosse machinerie niortaise s’est donc enrayée à Saint-Jean-de-Luz comme tant d’autres avant elle. Son manager Laurent Dossat a trouvé plaisir à plaisanter après ce premier échange, « que depuis le succès acquis là-bas par Lannemezan au mois d’octobre 2021, cette équipe de Saint-Jean avait rempli son quota habituel d’une défaite à domicile par saison. C’est tellement difficile de la bousculer sur son terrain. » Et tout arc bouté sur leur solidarité, ce petit point d’avance que les Basques ont arraché, tout outsiders qu’ils sont, les a placés dans la situation avantageuse d’une possession à défendre. Une bonne entame, et la température montera d’un cran. Leur entraîneur des avants Serge Milhas estime que les chances sont minces : « Nous sommes solidaires, ce collectif peut produire des succès comme celui-là, a-t-il apprécié. Mais nous avons vu aussi la maîtrise de notre adversaire. Les Niortais sont vraiment en place. Nous avons subi leur organisation, nous n’avons pas réussi à nous procurer beaucoup d’occasions. La fenêtre sera mince pour renouveler l’exploit. » Chez eux depuis le démarrage de la compétition, les Niortais sont invaincus. Périgueux est tombé à Espinassou (23-17) dans un moment où la première place de poule était en jeu. « Nous allons jouer la qualification sur un match sec. Le résultat nous permet ça : de tout jouer sur une confrontation, observe Laurent Dossat. Face à leur défense agressive, nous avons perdu seize ballons à Saint-Jean. C’est mental. Ce match retour nous confronte à une forme de pression positive. Cela doit être un grand moment pour tout le club et pour les joueurs. » Les deux collectifs du match aller seront reconduits. G.C.

Hyères-Carqueiranne - Graulhet : question d’envies

Grégory Le Corvec ne s’enflamme pas après la victoire (13-23) de son équipe dans le Tarn : « Nous avons juste pris une option en nous imposant dans un match difficile face à une belle équipe de Graulhet. Dès la fin du match nous avons cherché à analyser ce que nous avions fait de bien et de moins bien et nous allons nous en servir pour préparer le match retour. » Avec quatre points terrain à zéro, un avantage de dix points au goal-average, les Varois apparaissent en position favorable, pourtant leur entraîneur relativise : « Dix points c’est à la fois beaucoup et peu. On sait que lors des phases finales tout peut devenir aléatoire. Nous n’allons surtout pas nous projeter. » L’étiquette de favori liée à un statut de numéro un national n’y change rien : « Nous sommes comme les quinze autres équipes engagées dans cette hase finale, nous avons juste envie de continuer et de faire de belles choses. » L’objectif affiché en début de saison, c’est-à-dire l’accession à la Nationale 2, est atteint, mais les Varois ne cherchent pas à cibler formellement un nouveau but : « Il y a dans notre groupe des joueurs qui ont participé à la conquête du titre de Fédérale 2, d’autres qui ont connu le très haut niveau. Ils ont envie d’écrire une histoire ensemble et pour cela il faudra faire un bon match contre Graulhet sans se fier au résultat de la première manche. » Il faut avouer qu’en face, les Tarnais, promis aux enfers face à « l’ogre » varois ont mis du cœur dans cette première manche, nul doute qu’ils seront animés de la même envie pour le retour. J.-P. D.

Pamiers - Vienne : tout reste à faire

« Si ce match doit être le dernier, faisons en sorte de quitter la compétition la tête bien haute. » Contrairement à ce que le scénario du match aller pourrait laisser croire, ces mots n’ont pas été prononcés par l’un des membres du staff appaméen mais par Julien Veniat, le headcoach viennois. Si le futur mentor de Mâcon avoue qu’il vaut mieux « avoir un peu d’avance » (+ 9), inversement, aux confins rhodaniens de l’Isère, pas question de vendre la peau de l’ours ariégeois, légèrement blessé et rien de plus : « C’est un gros rendez-vous auquel on se prépare. On s’est remis sur les bons rails, certes, mais Pamiers avait pris le meilleur départ et il faudra monter en intensité pour envisager la qualification. » Un topo tout aussi valable pour David Begu : « Je l’avais dit, Vienne, c’est épais de chez épais, avec notamment un premier centre apte à créer des points de fixation. Nous avons effectivement effectué une bonne entame mais les ballons portés nous ont fait mal. Seul un exploit nous permettra d’éliminer cet adversaire qui peut espérer aller jusqu’au bout. » Et ce, dans le sillage, non pas de Hervouet, indisponible, mais de Mathieu Camberabero, le fils de Gilles, le neveu de Didier (au choix !), demi-finalistes à la fois héroïques et malheureux du championnat de France sous la bannière biterroise en 1991. Face au bombardier passé par Valence, on retrouvera soit Romain Boscus, soit Jérémy Ducousso. Rappelons que Pamiers a besoin de trois pénalités pour rétablir l’équilibre avec son hôte, sachant toutefois que c’est le nombre d’essai qui s’avère décisif en cas d’égalité au cumul des deux confrontations. Ph. A.

Nîmes - Mâcon : pas de calculs

« Non, ça ne sent pas le quart de finale, ça sent juste la mi-partie atteinte avec trois petits points d’avance seulement et après avoir été complètement éteints en touche ! » Fort de son franc-parler habituel, Jean-Michel Millet ne se voile pas la face. Si ses protégés et ceux de Cuq ont fini très fort (15-22, 22-22, puis 25-22), ils n’en ont pas moins senti le vent du boulet, Mâcon donnant d’un bout à l’autre l’impression de pouvoir s’imposer avec le bonus offensif : « En fait, chaque équipe a eu sa mi-temps, précise Guillaume Aguilar, son homologue bourguignon. Nîmes est une belle équipe de compétiteurs qui nous a posés des problèmes au sol. » Qu’importe, dans ce département de Saône-et-Loire où plane encore le souvenir des glorieux anciens (l’élimination de la tortue béglaise par les « tangos » de Chalon, c‘était il y a trente ans presque jour pour jour !) , on y croit encore. Même si le colistier de « Dédé » Hough et de Sunia Koto Vuli aurait préféré se rendre dans le Gard après avoir emporté la première manche : « Même par un petit écart. Dans les têtes, ça serait mieux. » Surtout si Bastien Gensana, l’ancien Rumillien exclu lors de la confrontation face à Hyères- Carqueiranne, devait faire son retour sur le pas de tir et si Léo Angels devait effectuer, tout comme son coach (et futur Nîmois) jadis, une nouvelle moisson en fond d’alignement. Côté nîmois, Jean-Michel Millet est enclin à miser sur la profondeur de banc du leader de la poule 3 : « Les suppléants ont apporté grinta et fraîcheur physique », conclut celui qui déplore la blessure au genou de Tom Llabrès. Ph. A.

Rumilly - Marmande : pas d’alternative

Sur le principe on ne niera pas l’avantage pris par les Marmandais nantis de quatre points terrain contre un seul pour les Rumilliens. Mais l’étroitesse du score du match aller (8-6), avec seulement deux points d’écart, laisse grand ouvert le champ des possibles. Avant la réception des Haut-Savoyards, Baptiste François, l’entraîneur lot-et-garonnais évoquait un premier objectif « les mettre sous pression pour le match retour ». Mission accomplie, les Rumilliens se retrouvent face à l’obligation de s’imposer sur leurs terres pour prétendre accéder aux quarts de finale. Mais vu la faiblesse de la marge, Marmande reste confrontée aux mêmes impératifs. Il faudra s’appuyer sur les enseignements du match aller. Sébastien Décarre, l’entraîneur rumillien évoque « un défaut de maîtrise. Il nous a manqué ce qui avait fait notre réussite dans notre deuxième partie de saison. » Les deux équipes partagent sans doute le même sentiment de ne pas avoir assez osé lors d’un premier acte il est vrai contrarié par des conditions difficiles. Le deuxième volet de leur opposition ne leur laissera pas le choix. « Il n’y aura pas à calculer, il faudra jouer en pensant à faire les choses dans l’ordre et en cherchant à mettre de l’intensité dans notre jeu », poursuit le technicien haut-savoyard. Son propos ne devrait pas manquer de trouver écho du côté du Lot-et-Garonne. Marmande a pris un léger avantage mais le match retour peut tout faire basculer, d’un côté ou de l’autre. Tout reste à faire, tout est possible. J.-P. D.

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