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Champions Cup - La France, reine d’Europe

  • Comme en 2021 trois clubs français sont en demi-finale de Champions Cup. Le Racing et La Rochelle vont se livrer à un duel féroce, à l’instar de Max Spring et Levani Botia, pour décrocher leur place en finale.
    Comme en 2021 trois clubs français sont en demi-finale de Champions Cup. Le Racing et La Rochelle vont se livrer à un duel féroce, à l’instar de Max Spring et Levani Botia, pour décrocher leur place en finale. Icon Sport
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Pour la deuxième année consécutive, trois clubs de Top 14 se bousculeront en demi-finale de Champions Cup, renforçant la mainmise du rugby français sur l’Europe après le grand chelem réalisé par les Bleus dans le cadre du Tournoi des 6 Nations. Tout sauf un hasard…

La présence de trois clubs tricolores en demi-finales de la Champions Cup est-elle une nouveauté, et plus encore un gage de victoire d’un des ressortissants du Top 14 ? Non, bien sûr que non. Car si trois clubs hexagonaux se sont déjà bousculés à quatre reprises dans le dernier carré européen (en 1998, 1999, 2005 et 2021) les Anglais de Bath en 1998 puis les Nord-Irlandais de l’Ulster l’année suivante s’étaient joués de nos représentants, déjouant tous les pronostics.

Un exploit pour lequel la province du Leinster semble évidemment toute taillée, forte de ses quatre étoiles sur son maillot et de sa cohorte d’internationaux irlandais. Mais n’empêche, la tendance est à l’évidence très favorable pour les clubs français, amplifiée par les demi-finales de Challenge disputées à domicile par Lyon et Toulon, qui laissaient dans ces mêmes colonnes l’entraîneur de l’attaque du XV de France Laurent Labit rêver tout haut à « un grand chelem de clubs français lors des finales à Marseille, dans la lignée du dernier Tournoi ».

Russell : « On retrouve chaque week-end sur tous les terrains du Top 14 les ingrédients qui font la force des Bleus »

Une perspective tout sauf saugrenue face à laquelle, plutôt que de s’attrister face à une présumée faiblesse de la concurrence, il s’agirait plutôt de bomber. Car oui, sacrebleu, le rugby français peut être fier. Fier de sa formation, de sa superbe génération de jeunes joueurs doublement titrée chez les U20, qui ont décomplexé tous les étages du rugby hexagonal. « C’est ma quatrième saison en France et j’ai l’impression que le Top 14 devient de plus en plus fort chaque année, explique l’ouvreur du Racing 92 Finn Russell. Les équipes du championnat ont une profondeur d’effectif incroyable, qui n’a probablement pas d’équivalent, en Europe. Et chaque week-end, on retrouve sur les terrains de Top 14 les ingrédients qui font la force actuelle de l’équipe de France : le flair et la dimension physique. » 

Les fruits incontestables d’orientations politiques à long terme, à l’image de la si controversée réforme des quotas de Jiff initiée voilà plus de dix ans par Pierre-Yves Revol, qui touche ses fruits aujourd’hui. Mais aussi de ces accords révolutionnaires conclus entre la FFR de Bernard Laporte et la LNR sous l’égide de Paul Goze puis de René Bouscatel qui ont permis, mises bout à bout, de réveiller un géant qu’on a longtemps cru endormi à jamais…

Un géant s’est réveillé

La preuve ? Elle est que le rugby français a enfin retrouvé sur les terrains (et en-dehors) sa place sur les échiquiers européens et mondiaux, dont il avait été éjecté pour avoir cédé à la paresse et à la facilité après le boom économique généré par la Coupe du monde 2007. Un écueil que les rugbys anglais ou gallois ont d’ailleurs pris de plein fouet après « leur » Mondial de 2015, dont ils subissent avec huit ans de retard sur nous les mêmes conséquences, fruits des mêmes causes. De quoi redouter le pire pour l’après 2023, nous susurrerez-vous ? On le craint tout en ne l’espérant évidemment pas, l’intelligence voulant que les erreurs du passé soient vouées à ne pas être reproduites…

Mais dans le doute face aux faiblesses des hommes, pour l’instant, permettez-nous de savourer ce moment béni. Ce moment tant attendu qui veut que – certes farouchement concurrencé par une Fédération irlandaise beaucoup moins dense en moyens humains et économiques - la France soit redevenue depuis désormais un an la reine de l’Europe.

Un statut qu’il s’agit désormais à nos fiers représentants de pleinement assumer sur le terrain, ce dont on n’a pour tout dire aucun doute, bien conscient de la qualité des effectifs en lice ainsi que de leurs staffs. Alors, à vous de jouer, Messieurs. Car plus que jamais, l’avenir vous appartient…

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