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TOP 14 - Dernière danse pour Carbo à Mayol

Par Mathias MERLO
  • Louis Carbonel foulera pour la dernière fois le stade Mayol sous les couleurs toulonnaises, samedi face à Pau.
    Louis Carbonel foulera pour la dernière fois le stade Mayol sous les couleurs toulonnaises, samedi face à Pau. Icon Sport - Icon Sport
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Face à Pau, le Minot s’apprête à jouer son dernier match dans son jardin, avec le maillot floqué du muguet. Le départ n’est toujours pas digéré dans la maison Rouge et Noir.

L’histoire était toute tracée. Celle d’un père, Alain, champion de France en 1992 avec le RC Toulon, qui contait son histoire à sa descendance. Trente ans après, Carbo croisera, sur le pré, le regard du fiston Louis. Mayol célébrera Alain et les vainqueurs du Brennus, et dira au revoir, à regret, au "Petit Prince de La Rade".

Malgré un contrat courant jusqu’en 2025, le gamin de 23 ans s’apprête à vivre son premier exil loin de sa terre natale. Direction Montpellier. Un choix qui cause toujours remous et turbulences sur la Rade : "C’est une trahison de la direction, s’agace Aurélien, membre du collectif "les Minots de Mayol". Louis a exprimé son mécontentement et on le met à la porte. La solution du club est jusqu’au-boutiste. C’est comme si demain, Toulouse envoie Ntamack à Castres pour "qu’il s’épanouisse" (sic). Des personnes en ont fait une question d’honneur. Je pense qu’elles n’ont pas compris ce que c’était d’être Toulonnais."

Banderole, réunions entre les clubs des supporters et la direction, pétition "C’était Louis Carbonel", appelant à la "reprise des négociations" – signée par 4 700 personnes et restée lettre morte : "Lemaître nous a manqué de respect", dixit le collectif –, rien n’a pu rabibocher les parties. Pas même les performances haut de gamme du troisième meilleur réalisateur du Top 14 depuis la venue de Franck Azéma.

"Lemaître restera le président qui a fait partir Louis Carbonel"

Au Campus, il se murmure que le tandem Azéma et Mignoni voulait travailler avec l’international. Des équipiers s’étonnent encore de ce départ. Mais, à court terme, l’aller sera sans retour. " Il y a beaucoup de colère et d’incompréhension, enchérit Julien Perpère, président des Fils de Besagne. C’est une aberration de le voir partir aussi bien au niveau de l’affect, que pour le sportif où l’on se met en difficulté. Aucun argument ne peut justifier ça !" Pas même ceux évoquant le besoin d’un nouveau challenge ? " Toulon est un village. On sait pourquoi Louis s’en va. On ne croit pas à cette idée. Sa volonté était de rester." Face à Pau, des actions sont programmées.

Au pays du verbe haut, et de la franchise, la "mise à la porte" de "Lou" a des répercussions sur le présent et le futur. "Il y aura un avant et un après, prévoit le leader. Lemaître restera le président qui a fait partir Louis Carbonel, la pépite de la formation. Il n’assume pas. Pire, il a menti." Touché par ses marques d’affection, le chouchou de Besagne sait son cas épineux. Avant de s’exprimer, il veut finir avec un trophée dans les mains pour laisser un héritage, comme son père. Car à l’ombre des cocotiers blancs, il est surtout question de transmission.

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