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Comment le Racing va réagir

  • Au cœur de cette saison compliquée du Racing 92, deux jeunes joueurs ont convaincu et pourraient  prochainement intégrer le XV de France : Nolann Le Garrec et Max Spring.
    Au cœur de cette saison compliquée du Racing 92, deux jeunes joueurs ont convaincu et pourraient prochainement intégrer le XV de France : Nolann Le Garrec et Max Spring. Icon Sport - Icon Sport
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Privé de titre depuis six ans, le club des Hauts-de-Seine a clairement raté sa saison et, au pied du mur, a désormais décidé de réagir. Voici comment…

Au crépuscule de l’élimination des Racingmen en championnat, le trois-quarts centre Henry Chavancy eut ces mots : "Ne nous cachons pas derrière des faux-semblants : notre saison est ratée." De fait, l’entité des Hauts-de-Seine et son effectif XXL ont échoué en demi-finale de Champions Cup avant d’être giflés par l’Union Bordeaux-Bègles, en quart de finale du championnat. C’est grave, docteur ? Disons que ce Racing, champion de France en 2016, n’a plus rien gagné depuis et qu’à ce titre, la saison prochaine s’annonce importantissime, pour le club du 92. Laurent Travers, le patron sportif de l’équipe, explique en préambule : "Il y a évidemment de la déception, de la frustration. Je suis là pour gagner des titres, mes joueurs et mon staff également. Mais le Top 14 est un championnat redoutable et sur les neuf derniers Brennus, on retrouve quasiment neuf champions différents. Aujourd’hui, dix clubs sur quatorze sont également au taquet du salary cap. Le côté hétéroclite du Top 14 a disparu. Nous sommes tous sur un pied d’égalité." En clair ? "Nous n’avons pas passé les quarts de finale mais beaucoup de clubs auraient eux aussi aimé finir la saison à notre place." Ledit Toto, aux commandes de l’équipe depuis le printemps 2013 et amené à devenir président d’ici deux saisons, poursuit ainsi : " Dans le monde de l’entreprise, si tu as un bon produit, tu le vends. Et même si tes concurrents sont meilleurs, tes objectifs sur l’année sont atteints. En sport, il n’y a qu’un seul vainqueur. Tous les autres sont des déçus."

Spring et Le Garrec ont les clés

Peut-on néanmoins parler d’accident industriel, pour le Racing ? Le mot serait un tantinet trop fort, tant l’équipe s’est aussi servie de la saison écoulée pour révéler de nouveaux talents aux yeux du grand public : le demi de mêlée Nolann Le Garrec et l’arrière Max Spring, qui pourraient très bientôt connaître leurs premières sélections en équipe de France, font clairement partie de ceux-là et incarneront dès la reprise, soit une fois que Maxime Machenaud et Kurtley Beale seront partis sous d’autres cieux, deux belles promesses d’avenir pour le club de Jacky Lorenzetti. "Sur l’ensemble de la saison, enchaîne Travers, tout n’est évidemment pas à jeter : on fait seize victoires en vingt-six matchs ; seul Castres a fait mieux en phase préliminaire. Mais je suis lucide : on a incontestablement manqué de régularité ; sur certains matchs et notamment celui de Bordeaux, on a connu des trous d’air, d’inexplicables moments d’absence."

Du lourd pour la saison prochaine !

À l’heure de conclure sur la saison douloureuse des Racingmen, il est enfin capital d’évoquer les carences de l’équipe en mêlée fermée et, plus généralement, au niveau de la densité des joueurs composant l’effectif. Laurent Travers n’est pas dupe : "La densité, c’est une des choses qui nous manque à l’heure actuelle même si au fil de la saison, face à des équipes très solides comme Sale ou Toulon, nous avons su répondre dans le combat et le défi physique. En fait, le profil de notre équipe est le fruit d’une politique de plusieurs années : quand on a débarqué à Paris-La Défense-Arena en 2017, nous avons voulu mettre de la vitesse, déplacer nos adversaires et on a peut-être occulté la densité qui nous fait défaut aujourd’hui. À nous de rectifier ça, ces prochains mois".

Histoire de pourvoir leur équipe des kilos et de la puissance qui lui manque indubitablement aujourd’hui, les dirigeants du Racing 92 ont effectué un recrutement d’envergure : la saison prochaine, l’explosif numéro 8 de Brive Kitione Kamikamica (26 ans, 1,89 m et 127 kg), le tank des London Irish Asaeli Tuivuaka (1,76 m et 98 kg), cet ailier qui fit tant de mal aux Toulonnais lors du dernier quart de finale de Challenge européen, l’arrière des Springboks Warrick Gelant, impressionnant cette année sous le maillot des Stormers en United Rugby Championship ou encore le colosse samoan Veikoso Poloniati (2,02 m et 138 kg) donneront probablement un tout autre visage au Racing 92. Chiche ?

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