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Top 14 - Face à Castres, la faillite des cadres toulousains

Par Arnaud BEURDELEY
  • Le talonneur Julien Marchand a reçu un carton jaune face au CO.
    Le talonneur Julien Marchand a reçu un carton jaune face au CO. Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Si le Stade toulousain s’est incliné logiquement vendredi soir, il le doit en partie à la faillite de certains de ses cadres, apparus totalement émoussés.

« Il ne faut pas toujours attendre qu’Antoine Dupont traverse le terrain. » Sans même patienter d’être interrogé sur le sujet, le manager du Stade toulousain Ugo Mola est venu à la rescousse de ses cadres. Comme un constat qu’il partage sans doute et qui a sauté aux yeux de tous. Vendredi soir, dans la fournaise niçoise, la nouvelle génération dorée du rugby toulousain, celle-là même qui a permis au XV de France de renouer avec un glorieux passé, a failli.

Un exemple ? Le carton jaune reçu par le talonneur Julien Marchand juste avant la pause. Une faute cynique et grossière, inutile et préjudiciable. « Le deuxième carton jaune est de trop, a cinglé Mola. Quand on cible la discipline et le jeu de pression comme les clés de cette rencontre, on ne peut pas se retrouver avec sept pénalités sifflées contre nous et deux cartons jaunes en première période. »

« On va tester notre caractère pour rebondir »

Julien Marchand n’est pas le seul à être passé à côté de son match. Évidemment, Antoine Dupont, si étincelant, si décisif, une semaine plus tôt contre le Stade rochelais ne peut être passé sous silence. Mais comment en vouloir au meilleur joueur du monde, sans doute au bout du rouleau physiquement après une saison interminable à jongler entre XV de France, et l’objectif avoué de son club à conserver son doublé Champions Cup – Bouclier de Brennus ? Comment en vouloir à des joueurs, qui, jusque-là ont répondu présent dans les moments importants.

Faut-il se souvenir des succès glanés en Ulster et au Munster pour atteindre les demi-finales de la Champions Cup ? « Mon collectif a été mis sous l’éteignoir de la pression castraise, a souligné à juste titre Mola. Après, il y a aussi cinq points manqués au pied. Ces matchs ne se jouent à rien. On a été émoussés dans les moments clés. »

Et d’ajouter : « La pénalité ratée de Thomas (Ramos), qui est un buteur exceptionnel, fait mal aussi. À cinq minutes de la fin, on serait repassé devant. On ne va pas réécrire l’histoire. Je reste très fier de disposer de ce groupe. On va tester notre caractère pour rebondir après cette saison ratée pour certains et à deux demi-finales pour d’autres. Il faudra peut-être mieux gérer la fraîcheur de nos gros joueurs l’an prochain. » Et pour cause.

Le manque de lucidité de joueurs habitués désormais aux grands rendez-vous ne peut s’exprimer autrement que par une usure physique et mentale. Le demi d’ouverture castrais Benjamin Urdapilleta, connu pour son franc-parler, ne disait pas autre chose à l’issue de la rencontre : « On savait que la fraîcheur serait un facteur important. Et ça a été le cas. Quand on a vu les fautes commises au fil des minutes, on a bien senti le doute s’installer chez eux. On l’a vu sur leurs visages. »

Et s’il y a un autre cadre qui, bien malgré lui, a fait défaut, c’est sans doute François Cros. Forfait pour cause de blessure, sa présence aurait probablement rassuré quand le bateau a tangué fort. Mais avec des si…

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