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Woki au Racing 92, décryptage d’un transfert retentissant

Par Pierre-Laurent GOU
  • Depuis jeudi, Cameron Woki porte les couleurs du Racing 92. Une signature qui a fait l’effet d’une bombe dans la sphère rugbystique mais aussi du côté de ses anciens partenaires.
    Depuis jeudi, Cameron Woki porte les couleurs du Racing 92. Une signature qui a fait l’effet d’une bombe dans la sphère rugbystique mais aussi du côté de ses anciens partenaires. Icon Sport - Icon Sport
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L’annonce a fait l’effet d’une bombe mais elle est bien vraie : Cameron Woki est un nouveau joueur du Racing 92 depuis jeudi. Retour sur une signature rapide, inattendue et qui fait grand bruit.

C’est le transfert de l’année. Le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti, actuellement en train d’arpenter les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, a trouvé un peu de temps pour conclure la signature du Bordelais Cameron Woki (23 ans, 16 sélections avec les Bleus). L’annonce n’a pas été officialisée mais l’information révélée sur notre site, rugbyrama.fr, est certaine. Woki évoluera au Racing 92 lors des quatre prochaines saisons. Sous contrat jusqu’en juin 2023 avec Bordeaux, le joueur avait laissé entendre son mal-être au soir du barrage de Top 14 remporté par l’UBB face au Racing 92. Quelques jours plus tard, son président Laurent Marti avait lui-même relayé le désir de son joueur de ne pas prolonger son engagement. "Cameron a exprimé deux fois le fait de ne pas être sûr de vouloir continuer à Bordeaux", avait indiqué, avec sincérité, le président bordelais à nos confrères de Sud-Ouest. Tout a basculé, ou presque, lors de la dernière journée de championnat, après un déplacement à Perpignan. Des déclarations fracassantes de Christophe Urios à l’encontre de Matthieu Jalibert et Cameron Woki sont venues mettre de l’eau dans le gaz. Selon nos informations, les désaccords entre le chelemard et son manager remontent à l’après-Tournoi. Le joueur, désireux d’évoluer dans la cage, y compris en club, regrettait les choix de son entraîneur, qui a continué de le titulariser la plupart du temps en troisième ligne. Si Cameron Woki a quelques fois joué avec le numéro 4 dans le dos, c’était par défaut, non par choix.

Aussitôt la phase régulière du championnat terminée, les envies de départ du joueur formé du côté de Massy n’ont cessé d’augmenter. C’est alors que trois clubs se sont positionnés pour recruter le Bordelo-Bèglais. Deux optant pour une arrivée à l’été 2023, le Stade français et La Rochelle, un pour une signature dès cet été, le Racing 92. La défaite en demi-finale de l’UBB a permis aux Ciel et Blanc d’accélérer dans les négociations. Lorenzetti souhaitant arriver à ses fins avant la fin de la période des mutations programmée le jeudi 30 juin à minuit. En début de semaine, il s’est mis d’abord d’accord avec le joueur avec une offre portant, dans un premier temps, sur les trois prochaines saisons. Ce sera quatre. Le président Lorenzetti est aussi arrivé à convaincre son homologue girondin, Laurent Marti, de libérer son joueur de sa dernière année de contrat, en lui versant une indemnité de transfert supérieur à 400 000 € selon nos informations. Restait à trouver de la place au sein de l’effectif francilien et à vérifier que la masse salariale du club n’explose pas avec la venue d’un titulaire en puissance du XV de France.

L’effet d’une bombe

Pour arriver à ses fins, le Racing 92 a décidé de libérer Baptiste Pesenti et Luke Jones. Le premier (dont le contrat avait déjà été acheté par les Racingmen à la Section paloise la saison passée) s’est engagé avec le Stade français pour au moins deux saisons, le 30 juin, en fin d’après-midi. Pour ce qui est du second, il a signé sa lettre de résiliation de contrat (qui courait jusqu’en 2023) ce jeudi 30 juin, peu avant la fermeture de la période des mutations. Il devrait retourner au pays, en Australie, soit aux Waratahs, soit aux Queensland Reds.

À Bordeaux, l’annonce du départ de Woki a fait l’effet d’une bombe. Pris de court par la révélation du transfert par rugbyrama.fr, le joueur a utilisé le groupe WhatsApp interne des joueurs pros de l’UBB pour expliquer son départ. Certains de ses partenaires et non des moindres se sont offusqués de ce départ, le dernier jour des mutations, et lui ont fait savoir.

Le président Laurent Marti, s’est mis à la recherche de son remplaçant. Il s’est renseigné sur les jumeaux sud-africains de Sale, Jean-Luc et Daniel Du Preez, qu’il espérait engager avant le 30 juin minuit. Cela ne se fera pas. Autre dossier : il lui faut maintenant éteindre définitivement le feu qui couve dans son vestiaire entre une partie des joueurs et Christophe Urios. Solder les comptes de la saison pour repartir sur de nouvelles bases.

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