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Espoirs Reichel élite - Ils sont champions - Un vrai parcours du combattant pour Aurillac

Par Jean-Marc Authié
  • Les Aurillacois ont battu Toulouse en finale, le tenant du titre.
    Les Aurillacois ont battu Toulouse en finale, le tenant du titre. Photo Vincent Duvivier
Publié le
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Étonnants, renversants, imperturbables... Les espoirs stadistes ont bousculé l’ordre établi et validé un peu plus la formation à la sauce cantalienne.

On peut raconter ce que l’on veut mais le titre de champion de France Reichel élite, le Stade aurillacois ne l’a pas volé, loin de là. Une victoire face au Stade toulousain, tenant du titre, dans l’antre du cousin ASM, un Michelin tout en rouge et bleu pour une fois. Mais ça, c’était début juin.

La véritable histoire, elle, remonte à la fin de la saison dernière. « Ce groupe s’est forgé dans la difficulté. Celle d’un exercice où, sans la covid, Aurillac ne serait peut-être resté en Élite, même si on gagne nos deux derniers matchs contre Lyon et Grenoble », se rappelle Alain Belguiral, l’un des trois membres du staff avec Jean-Marc Goudal et Michel Frachat.

Alors, forcément, la galère, ça soude un groupe. Le noyau de base reste et va s’étoffer en quantité et en qualité « avec des joueurs improbables », que « l’on touche avec le bouche à oreille » et aussi une opportunité plus élevée à Aurillac de se voir aligner un vendredi soir en Pro D2.

Un groupe, une famille de quarante-trois mômes, chouchouté bien entendu, et issu de la mixité « ovalo-cantalienne » qui puise ses ressources en France, mais aussi en Géorgie, en Afrique du Sud, aux Pays-Bas, en Russie… N’en déplaise !

L’abnégation par le travail

Aurillac, un petit havre de paix où l’on enseigne également certaines valeurs « comme partout d’ailleurs », confirme le spécialiste de la mêlée et de la défense. Mais peut-être qu’ici on leur explique que ce sera plus dur, bien plus qu’ailleurs, et qu’il faudra beaucoup plus travailler. « Notre groupe a parfaitement intégré cela. Les résultats ont fait le reste. »

Et oui, le Stade s’est pris au jeu au sortir d’une victoire au Racing, début octobre et de cinq autres à l’extérieur (Toulon, Castres, UBB, Colomiers), dont une à Narbonne, dans la douleur absolue. Et là, alors que le maintien est quasi assuré, qu’Aurillac s’installe dans les quatre premiers, on se dit : « Et si on allait chercher la qualif ? Chiche ! »

Derrière, le groupe enchaîne, ne se refuse rien, n’a surtout peur de rien, même pas d’être mené, parfois largement, à moins d’une demi-heure de la fin. Un Aurillac à réaction, un bulldozer auvergnat fort sur sa conquête et les ballons portés ou encore performant sur les extérieurs. À l’image de cette finale et ce raz-de-marée de vingt-cinq minutes de pur plaisir.


Le groupe

Dylan Maffre, Roman Loughane, Alex Dos Santos, Mosaati Moala, Mehdi Slamani, Tim De Jong, Beka Schvangiradze, Théo Cambon, Mikheil Alania, Antoine Aucagne, Dachi Papunashvili, Hugo Bastard, Ronald Pieters, Jordon Janse van Rensburg, Jules Margarit, Basa Khonelidze, Irakli Mtchedlidze, Skip Jongejan, Antoine Magne, Tim Tissandier, Logan Bayle, Toni Maftei, Nicoloz Kardava, Romain Ferre, Lucas Le Chenadec, Théo Armand…


Le parcours

En phase régulière 2e de la poule 1 (treize victoires, cinq défaites).

En phase finale En quart, le Stade aurillacois bat l’ASM (33-30) aux prolongations… après avoir pourtant mené 30 à 9 à la 53e. Le coup de mou aurait pu être fatal mais, au contraire, va révéler la force de caractère du groupe. En demie, Aurillac bat l’ogre Perpignan, invaincu jusque-là. Dominés, c’est le banc et la mêlée qui vont changer la donne à la 53e (6-22 pour l’Usap). Au final, le match se joue sur une pénalité à la dernière seconde (26-25).

La finale champion en titre, Toulouse vire en tête à la pause (13-10), puis prend le large avec ses internationaux (23-10, 53e). Mais là encore, le banc et la force de caractère des Aurillacois va assommer l’adversité pour s’imposer (37-26).

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