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Pro D2 - Saga Massy : des racines et des ailes

Par Guillaume CYPRIEN
  • Pour leur retour en Pro D2, les Massicois, avec Marco Fuser venant de Newcastle, peuvent se targuer d’avoir patiemment réussi à bâtir un projet solide qui doit leur permettre de s’établir durablement à ce niveau. Photos Icon Sport
    Pour leur retour en Pro D2, les Massicois, avec Marco Fuser venant de Newcastle, peuvent se targuer d’avoir patiemment réussi à bâtir un projet solide qui doit leur permettre de s’établir durablement à ce niveau. Photos Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Le club de l'Essonne a réussi à redynamiser son projet en se structurant mieux. Sur le plan financier, sur le plan des infrastructures, sur le plan sportif, il semble prêt à faire vivre son modèle en Pro D2. 

Jamais, depuis que Massy a relié son histoire à celle du Pro D2, le club de l’Essonne n’était encore parvenu à y accéder de manière aussi maîtrisée. L’état du stade Ladoumègue, le niveau du budget, celui des salaires, et dans leur ensemble, les conditions de travail générales, pour la première fois, ont atteint le niveau décent qui se pratique dans la division. Le prochain responsable qui présidera en Essonne ne devra plus descendre dans la soute à mazout bricoler un moteur rafistolé.

Car au moment où elle pénètre pour la quatrième fois de son histoire dans l’univers professionnel, c’est l’autre grande affaire qui agite la maison massicoise, de trouver un successeur à son président François Guionnet. Le dirigeant historique de Renault, directeur général délégué de son service financier, a pris sa retraite pour la vivre en couple à Saint-Malo. Il a annoncé sa démission depuis plusieurs semaines. Les quatorze années de reconstruction minutieuse auxquelles il a participé, d’abord en tant qu’administrateur aux côtés de Michel Antoine, puis pendant huit ans à la présidence, ont transformé le rêve sympathique du club de l’Essonne en une réalité tangible et inspirante.

Le 7 septembre, il démissionnera officiellement, le conseil d’administration élira son nouveau représentant. Quatre projets sont sur la table, dont deux ont été apportés par des personnalités extérieures. Quand le club présentait en 2007 une dette d’Ursaff mortifère de cinq cent mille euros, les volontés de reprise se comptaient beaucoup moins nombreuses. « Nous avons encore assez peu d’éléments sur les projets des personnes qui se sont déclaré de l’extérieur. Le Conseil d’Administration fera le bilan des offres au début du mois de septembre. Mais nous sommes déjà assez contents que des chefs d’entreprises avisés puissent s’intéresser réellement à notre activité », savoure le futur ex.

Après avoir participé au sauvetage, obtenu trois montées, déploré trois descentes, et acquis toute une somme d’expérience, dans l’ordre du fonctionnement interne et de l’appréhension du Pro D2, il quittera ses fonctions à la tête d’une équipe de travail qui est parvenu à ses fins, en façonnant la formation sportive assez idéale que tout le club attendait.

Avec trente-deux champions de France

Dans l’équipe qui se présentera le 26 août contre Rouen pour disputer le premier de ses quinze matchs à domicile, encadrés par les trois anciens joueurs Jean-Baptiste Dimartino, Julien Maréchal, et Benoit Denoyelle, les espoirs les plus prometteurs du club, qui ont adhéré à leur projet malgré les sollicitations extérieures, défendront la promesse d’un club formateur à capacité d’autosuffisance. L’écosystème a produit sa part d’autonomie, ce qui est la condition d’existence de Massy parmi les clubs professionnels.

Les présences des autres coéquipiers, dès que cette équipe avait commencé à produire ses étincelles en championnat National, avaient également été verrouillées par contrats. Trente-deux champions de France ont donc été reconduits. Le club de l’Essonne a réussi à bâtir patiemment une capacité économique suffisante à organiser la stabilité de son groupe. Par extension, maîtrisant mieux son effectif, il a mieux maîtrisé son recrutement.

« Notre préparation est sans commune mesure avec les premières années de Pro D2, apprécie Jean-Baptiste Dimartino. Tout n’est pas simple. Cela fait trois ans que nous bénéficions de huit semaines de préparation en Nationale. Nous avons dû raccourcir à six semaines, et en tant que promu, nous en aurons deux de moins que les autres. Mais en gardant 70 % de notre effectif, nous travaillons dans la continuité. » 

« Il y a encore des choses à faire, et nous nous projetons toujours vers une amélioration des conditions de travail. Nous réfléchissons aux moyens de couvrir une tribune pour créer des loges et une salle de vie. Mais dans l’ensemble, nous sommes montés comme nous l’aurions souhaité , estime Julien Maréchal. Tout est réuni au futur président pour tenter d’emmener plus loin ce petit rêve qui vient d’éclore.

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