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Pro D2 - Comme un goût de reviens-y pour Mont-de-Marsan

Par Tristan FAILLER
  • La saison dernière, Alexandre De Nardi et ses coéquipiers ont accumulé les déceptions en phase finale mais pas question de ressasser le passé pour les Montois qui sont déjà passés à autre chose et gardent de grandes ambitions pour ce nouvel exercice. Photos Icon Sport
    La saison dernière, Alexandre De Nardi et ses coéquipiers ont accumulé les déceptions en phase finale mais pas question de ressasser le passé pour les Montois qui sont déjà passés à autre chose et gardent de grandes ambitions pour ce nouvel exercice. Photos Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Lors de l’exercice précédent, les Montois ont fait une saison grandiose achevée par une fin malheureuse. Subir le contre-coup ? Loin d’eux l’idée. Ils pensent déjà à rééditer la performance avec l’aide d’un recrutement sur mesure et d’un public si fidèle.

Quand on a empoigné à grandes paluches le luxe, le beau et que l’on a effleuré le paradis, pas étonnant que cela ait un goût de reviens-y. Plutôt naturel même. Et bien, c’est un peu ce que vivent les Landais en ce début de saison après leur magnifique exercice en 2022. Une hégémonie à domicile (Quinze victoires en autant de matchs), du rugby spectacle, une défense en acier et voilà qu’ils se sont approchés de très près d’une montée inattendue et qui aurait été sublime.

Mais souvent, le risque est de retourner à la réalité d’un coup, à l’anonymat même. D’accuser le coup quoi. Que nenni. « On ne craint pas ce contre-coup, pas du tout même. On a déjà basculé sur cette saison avec un nouveau groupe. Il y a des nouveaux joueurs oui mais le noyau dur veut revivre ça, ce sont des compétiteurs, ils aiment la gagne. Et ils veulent emmener avec eux tous ceux qui nous sont arrivés cet été. Maintenant, ce serait vraiment manqué d’humilité de dire qu’on va faire pareil, appuie le manager montois Patrick Milhet, en finissant avec prudence. C’est très dur de dire qui fera la course en tête et qui la gagnera. Il n’y a aucune visibilité ! Oyonnax est vu comme favori mais heureusement que rien n’est écrit. Sinon des parcours comme le nôtre ou même comme Carcassonne l’an passé n’auraient même pas leur chance ». 

Oyonnax est d’ailleurs le grand favori du sondage anonyme (que vous avez pu lire dans ces mêmes colonnes) pour savoir le haut et le bas du classement. Des Oyomen plébiscités au contraire des Montois très peu cités. Parmi les quinze pensionnaires du Pro D2 (Vannes n’ayant pas répondu), une seule équipe voit le finaliste en titre être champion, tandis que deux d’entre elles le voit perdre à nouveau en finale.

C’est pour le moins étrange quand on voit comment les Abeilles landaises ont outrageusement dominé la phase régulière. Une chose est sûre au vu des résultats dudit sondage : Mont-de-Marsan ne fait pas peur. Mais comment l’expliquer ? « Les équipes pensent peut-être qu’on était en sur-régime. Elles pensent qu’on n’est pas capable de réussir une nouvelle saison comme ça. Toujours est-il que nos matchs gagnés, on ne les a pas volés ».

Une préparation adaptée

Et pour repartir sur des nouvelles bases, comme pour briser une quelconque malédiction après le bonheur, le staff a d’ailleurs choisi de casser la routine habituelle de pré-saison. Habitués à partir en stage de cohésion depuis dix ans, les Montois ont décidé de commencer plus tard après cette année pas comme les autres. « Nous avons fait trois semaines de préparation physique intensive avant de laisser les joueurs se ressourcer en famille une semaine. Nous avons ensuite enchaîné sur nos deux amicaux. Contre Aurillac, on a su répondre physiquement alors qu’eux se préparent depuis huit semaines ». 

Une satisfaction pour le quatuor Milhet, Talès, Prosper et Taster qui voulait voir l’état des troupes après une année éprouvante, longue de 33 matchs.

Invincible à la maison

Autre satisfaction pour eux, le recrutement. Bien que "Mont-de" soit limité financièrement (budget dans la fourchette basse du championnat avec 7.5 millions d’euros), onze recrues extérieures sont arrivées en pays gascon. Un recrutement basé sur l’ADN de l’institution montoise. « On voulait intégrer des joueurs avec beaucoup de déplacements, des garçons qui amènent une plus-value à notre jeu et qui surtout répondent à l’état d’esprit de ce club. L’objectif, c’est de créer une alchimie entre l’expérience et la jeunesse que ce soit sur le terrain mais aussi en dehors. On ne peut pas fonctionner qu’avec des jeunes, il faut des anciens en guise de garde-fou. Cedaro, Du Plessis ou Laousse-Azpiazu, par exemple, ont et auront ce rôle ».

Tout ce travail, ce recrutement dans le but de satisfaire le public très exigeant du mythique Guy-et-André Boniface. Le staff, lors de la présentation des joueurs, a clairement indiqué sa volonté de rester invincible à domicile. « Évidemment qu’in fine nous voulons tout gagner à la maison, mais cela passera par du spectacle, du beau jeu, des essais, comme je crois, on l’a fait la saison précédente. Cet enthousiasme particulier lorsqu’on joue à domicile est peut-être lié au fait de ne pas avoir eu notre public pendant le covid. Toujours est-il que c’est ma 17e année dans ce club et je n’avais jamais vu pareil engouement. On a touché plus que les Montois, on a touché les gens qui s’identifient au Stade montois et c’est une fierté ». L’heure de la rentrée a sonné, la saison est désormais lancée.

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