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Supersevens - Luca Mignot (Barbarians), les études d’abord

Par Dorian VIDAL
  • Luca Mignot, ici sous les couleurs du Stade français, lors du Supersevens 2021.
    Luca Mignot, ici sous les couleurs du Stade français, lors du Supersevens 2021. Icon Sport
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Après des expériences de jeunesse au Stade toulousain et à Singapour, le joueur des Baa-Baas Luca Mignot poursuit aujourd’hui son apprentissage universitaire et rugbystique à Bath. Sur les deux plans, le jeunot veut assurer.

Au sein de la très française équipe des Barbarians, il fait presque figure d’étranger. Pour sûr, le jeune Luca Mignot (22 ans) n’a pas un parcours rugbystique comme les autres. De Singapour au sud-ouest de l’Angleterre, le garçon a pas mal bourlingué. Son début de vie, multiculturelle, le laissait présager… Né en Allemagne d’une mère brésilienne et d’un père français, il a ensuite vécu en Espagne avant de découvrir, à 5 piges, la France et les briques roses de Toulouse, le papa travaillant chez Airbus.

C’est sous l’influence de ce dernier qu’il touche à la balle ovale. À l’école du Stade toulousain, où il côtoie Matthis Lebel et Romain Ntamack, il est biberonné au rugby par Michel Marfaing, Émile Ntamack, ou encore Philippe Rougé-Thomas.

Mais le gamin et son paternel sont prudents. « Mon père m’a toujours dit de faire passer les études avant le rugby. On travaille pendant quarante ans, mais une carrière de sportif, ça dure 10-15 ans. Il faut assurer le coup. Du coup, j’ai un peu une vocation pour le métier d’ingénieur. » 

Ainsi, au moment de rentrer au lycée, Mignot dit « bye-bye » à l’Hexagone. « Mon papa avait une offre d’emploi à Singapour. Soit je restais avec ma mère et continuais au Stade toulousain, soit je partais à l’étranger. C’était quand même plus sympa de partir là-bas », sourit-il.

Du côté de l’Asie, le rugbyman en herbe peaufine la langue de Shakespeare. Mais également son rugby, « sport national des expatriés » : « Quand je suis arrivé là-bas, j’ai découvert une nouvelle forme de rugby, le touch. C’est la discipline qu’a pratiquée Richie Mo’unga avant de jouer à XV. Je me suis aussi trouvé une passion pour le 7. »

Sa palette technique s’en voit développée, faisant de lui un véritable utility back. « Je me suis toujours dit que si j’apprenais à ne pas me laisser toucher par l’adversaire au touch, j’aurais moins de chance de me faire plaquer à 7 ou à XV », assure l’ancien licencié du Singapour Cricket Club.

Des entraînements avec le club de Bath

L’aventure asiatique prend fin à l’issue du bachotage. Mais les études ne sont jamais très loin. Le Franco-brésilien doit renfiler le cartable lorsqu’il intègre une école d’ingénieurs. L’ordre des priorités est respecté et, une nouvelle fois, le gamin studieux fait le choix de l’étranger : « En France, j’aurais dû passer par une prépa, donc pas de rugby. En Angleterre, j’avais la possibilité de continuer à côté. » Direction l’Université de Bath, et sa très réputée section ingénieurs, où il demeure l’unique frenchy. Outre-Manche, tout roule niveau études. Niveau rugby, ce n’est pas mal non plus.

En 10 ou en 15, Mignot joue avec l’équipe une de l’école, et surtout, commence à s’entraîner avec le club professionnel de Bath, après un passage chez les espoirs du Stade français lors de son stage de troisième année.

Au cours des trois étapes de Supersevens disputées avec les Baa-Baas, l’Anglais d’adoption a donc vécu une préparation en accéléré. Avant de retrouver très prochainement le comté de Somerset, pour sa dernière année de master en ingénierie mécanique. Après ça, diverses options s’offriront à lui. « J’essaierai peut-être de rester un an de plus en Angleterre, car ensuite, je n’entrerai plus dans les quotas de joueurs étrangers, déclare-t-il. Après, j’ai aussi reçu des propositions de clubs de Pro D2 et de Nationale. Donc je pourrais aussi rentrer en France… Enfin, pourquoi pas essayer de m’inscrire à fond dans le Sevens, car j’adore ça. Je suis ouvert à toutes les opportunités. »

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