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Pro D2 - Guy Millar, le taulier du Biarritz olympique

Par Pablo ORDAS
  • L’indestructible Guy Millar, devenu capitaine cette saison, sera aligné  ce soir pour tenter de battre le Stade montois.
    L’indestructible Guy Millar, devenu capitaine cette saison, sera aligné ce soir pour tenter de battre le Stade montois. Midi Olympique - Pablo ORDAS
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 Au club depuis 2018, l’infatigable pilier a été nommé, cette saison, capitaine du BO. Un choix logique, quand on connaît l’importance du joueur dans l’effectif biarrot.

Dans le petit monde du rugby biarrot, Guy Millar est une perle rare. Le pilier, en plus de sa capacité à jouer des deux côtés de la mêlée, n’est jamais blessé. Enfin, presque. Excepté une hernie discale, qui l’a tenu éloigné des terrains pendant six mois l’an passé, l’Australien, depuis son arrivée à Biarritz en 2018, affiche un niveau de régularité assez impressionnant. Il est souvent le premier nom couché sur la feuille de match, enchaîne les grosses performances et pousse tantôt à gauche, tantôt à droite de la mêlée basque, selon les besoins de ses entraîneurs. Son secret ? « Je n’en ai pas, rigole le joueur polyvalent, qui a démarré sa carrière à gauche. Vous savez, entre 18 et 21 ans, j’ai eu de grosses blessures au dos. Depuis, à part l’an dernier, j’ai de la chance. À partir du moment où l’entraîneur me met sur la feuille de match, je joue, peu importe la position sur le terrain. »

Clarkin : « Une décision naturelle »

Au BO, Millar fait l’unanimité. Auprès de ses partenaires, du staff et a gagné le respect sur et en dehors du terrain. Au vu de son expérience, de sa sagesse et de sa constance, les entraîneurs biarrots ont décidé de le nommer capitaine pour la saison. Un rôle qu’il partage avec deux autres « anciens » (Romain Lonca, Dave O’Callaghan) et un jeune (Baptiste Erdocio). « Guy est un joueur hyper fiable, toujours présent à l’entraînement, aux matchs, mais pas que. Il a cette capacité à enchaîner les performances. C’est un facteur important dans le choix du capitaine. Pour tout le club, ça a été une décision naturelle de lui donner ce brassard », affirme le directeur sportif, Matthew Clarkin.

Millar a ainsi retrouvé un rôle qu’il avait déjà connu à l’âge de 18 ans, à l’école, ou un peu plus tard, à quelques reprises, lorsqu’il portait le maillot des Southland Stags. « C’est un honneur d’avoir ce brassard, explique-t-il. Je suis étranger, mais dès mon arrivée, j’ai essayé d’apprendre la culture basque et française. »

Millar : « Je voulais à tout prix parler français »

Une manière de faciliter son intégration, même si l’adaptation dans un nouveau pays n’a pas été si facile. « Avec la barrière de la langue, je n’arrivais pas à dire facilement les choses que je voulais. C’était très frustrant, je ne pouvais pas poser de questions. Mais avec ma femme, nous avons appris le français. Je voulais à tout prix parler cette langue pour pouvoir m’exprimer dans le groupe ou avec les entraîneurs », glisse le trentenaire, qui apprécie la vie dans son nouveau pays et qui va d’ailleurs rester en France lorsqu’il aura rangé les crampons.

Mais avant de prendre sa retraite, Guy Millar envisage, aussi, de se mettre au Basque. « J’en parlais avec Baptiste Erdocio, poursuit-il. En fait, je connais déjà quelques mots. « Bat, bi, hiru, lau, bost, milesker… » (Un, deux, trois, quatre, cinq, merci, N.D.L.R.). Ce sont des termes que tout le monde comprend, mais si je peux en découvrir plus, c’est cool. Nous avons besoin du public basque lorsque nous sommes sur le terrain. » La réciproque est aussi vraie. Face à la pénurie de piliers au sein de l’effectif biarrot (ils ne sont que quatre à pouvoir jouer), les Basques auront besoin de leur « indestructible Guy Millar », dixit Matthew Clarkin, pour essayer de battre le Stade montois, vendredi.

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