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Massy, un acte défensif majeur face à Provence Rugby

Par Guillaume CYPRIEN
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Les Massicois sont parvenus à conserver un petit de bout de leur avantage malgré une double infériorité numérique subie lors des huit dernières minutes.

Les Massicois ont remporté leur premier succès de la saison au bout d’un effort collectif délirant, en s’élevant vraiment tous ensemble, dans un même mouvement, contre une fin tragique et possiblement mortifère. Dans quel état de nerf une cinquième défaite consécutive aurait laissé ce collectif dans son total désarroi ? Ils avaient perdu à la dernière seconde contre Nevers. Ils avaient gâché leur première mi-temps magnifique à Aurillac par des absences juvéniles. Ils tenaient enfin leur premier succès, qu’ils avaient particulièrement bien construit. Et il a fallu que ce soit le jeune talonneur Mamoudou Meïté qui commette cette faute à cinq mètres de sa ligne au moment d’une grosse avancée provençale (72e). Son deuxième carton jaune provoquant son exclusion définitive et l’autre talonneur Corentin Chabeaudie ayant quitté la rencontre sur une blessure à l’œil, l’impossibilité de proposer un remplaçant au poste a provoqué la règle de la carence, et l’exclusion expiatoire de l’ailier Yanis Dit-Robaglia. À treize contre quinze, à huit minutes du terme, le spectre de la désillusion s’est de nouveau levé sur le stade Ladoumègue. Et on ne sait pas trop lequel de leurs gestes défensifs mérite l’oscar de la débrouille dans la façon que les Massicois ont fait la nique à ce mauvais sort.

«On est tous carbo !»

Le grattage autoritaire d’Oulaï ? La malice de Loubière se glissant pour le pourrir au cœur d’un maul progressant ? Le plaquage renversant de Tlili, 18 ans à peine, mais à l’impassibilité d’un vieux poilu, quand il a fait voler front contre front cette boule de bowling de Tagi ? Les actions défensives du jeune troisième ligne et les poussées en mêlée fermée de Candel ont placé dans ce commerce de la révolte le produit local de la formation bleu et noir. On peut donc contraindre l’un des plus gros budgets de la division en lui imposant des inconnus à peine sortis des jupes de leurs jeunes catégories. Et toutes ces interventions salvatrices concentrées dans ces huit minutes d’agonie collective se sont enchaînées comme des gestes apparemment banaux à force de répétition. Face à des brèches ouvertes de partout, par des courses multipliées dans tous les sens et sans commettre une seule faute grossière à déplorer sur la conscience, les Franciliens se sont révélés les maîtres du chaos. «Celle-là, elle est magnifique, souriait le troisième Jean-Maurice Decubber. On est tous complètement carbonisés. Il ne fallait pas que cela dure trop longtemps.» «Nous avons vu des joueurs avec un supplément d’âme, les a loués leur entraîneur des avants Julien Maréchal. Ce même supplément d’âme que nous avons réussi à convoquer parfois la saison dernière dans les moments forts. Les joueurs méritent vraiment ce succès. Nous allons jouer toute la saison pour le maintien et c’est avec ces valeurs que l’on construit un maintien.»

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