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Top 14 - Jack Willis : « Toulouse est l'endroit qu'il me fallait pour progresser »

  • Jack Willis (Toulouse).
    Jack Willis (Toulouse). Focus Images / Icon Sport - Focus Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Jack Willis (troisième ligne de Toulouse) Ses premières impressions de Stadiste, son départ d'Angleterre, la séparation d'avec son frère, les raisons qui ont motivé son choix ainsi que ses objectifs ou encore la récente tournée du XV de la Rose : l'international anglais (25 ans, 6 sélections) se confie sans détour.

Comment se passe le début de votre aventure française ?

Ça va bien après quelques semaines complètement dingues : il y a eu ce qui est arrivé aux Wasps, le mois passé en sélection et me voilà en France maintenant. Ça fait beaucoup de changements en peu de temps. C’est d’autant plus dur pour moi que j’ai toujours été aux Wasps jusqu’alors. Heureusement, tout le monde se met en quatre pour faciliter mon intégration. Il y a plein de gars qui parlent très bien anglais dans le groupe, en plus. Je suis juste dégoûté d’avoir commencé par une défaite. On va tout faire pour rebondir au plus vite.

Quand êtes-vous arrivé à Toulouse, exactement ?

Je me suis entraîné lundi et mardi dernier avec le XV de la Rose et j’ai pris l’avion le mardi soir. Le mardi, c’est le jour où Eddie Jones sélectionne ses 25 joueurs pour le match du week-end. Normalement, si tu n’es pas retenu, tu retournes dans ton club anglais. Pour moi, ça a été le grand départ pour la France. J’ai tout de suite été dans le bain car quatre jours après, j’étais sur la pelouse à Lyon.

Revenons brièvement sur la fin des Wasps. En tant qu'enfant du club, on imagine votre peine...

Ça a été très dur à encaisser. Vous savez, j’ai fait mes classes aux Wasps avec mon frère (Tom, désormais à Bordeaux). Devoir me séparer de lui est ce qui a été le plus douloureux à vivre. J’aimais tellement la sensation de jouer à ses côtés. On a eu cette chance pendant des années. Maintenant, nous avons pris des chemins différents. Désormais, ma famille et moi-même sommes concentrés sur ce nouveau chapitre qui s'ouvre à Toulouse. Je suis très excité par cette nouvelle aventure. J’ai une grande faim de titres. Je veux être partie prenante de quelque chose de beau avec cette équipe.

Votre père, premier supporter des Wasps, va aussi devoir s'adapter...

Je me demande bien qui il supportera quand il y aura Toulouse contre Bordeaux. J’espère Toulouse (rire).

Qu’est-ce qui a motivé votre décision de venir au Stade toulousain alors que de nombreux clubs anglais vous avaient ouvert leurs portes ?

J'ai eu un premier échange avec le club juste avant le rassemblement avec la sélection. J’ai immédiatement été impressionné par le discours des coachs et par la qualité de l'équipe. J’ai pu sentir à distance leur ambition de gagner des trophées. Je pense que Toulouse est l’endroit qu’il me fallait pour progresser. Pour que je devienne un meilleur joueur de rugby et aussi une meilleure personne : le fait de découvrir une autre culture, de m’essayer à une autre langue, tout ça m’intéresse, même si “je ne parle pas très bien français” (en français, dans le texte). Ça vaut pour ma famille aussi. J’ai un petit garçon de 1 an. Lui et ma femme sont arrivés hier (lundi).

Que connaissiez-vous du Sud Ouest avant de venir ?

Pas grand-chose. J'ai côtoyé Thibaud Flament aux Wasps il y a quelques années. Il m’a donné quelques indications sur les environs. J’ai aussi des connaissances à Colomiers et au Toulouse Olympique. Ils m’ont aidé pour prendre mes marques.

Quels buts vous fixez-vous ?

Comme je l’ai dit, je veux m’améliorer comme rugbyman. Toulouse arrive à produire un jeu d’attaque incroyable. J’adore la capacité que ce collectif a à faire vivre le ballon, à passer après contact. Évoluer au sein de cette équipe peut me faire passer un nouveau cap sur le plan offensif. D'autant plus que j’aime porter le ballon. Si je me projette un peu plus loin et si j’arrive à être performant dans cet environnement, j’espère que je serai retenu pour les 6 Nations. Et après, on se focalisera sur la conquête des titres. C’est l’ambition de ce club de bien figurer dans toutes les compétitions.

Et il y aura ensuite le Mondial…

“Oui, oui.” (en français).

Il vous faudra aussi inévitablement penser à votre avenir alors que votre contrat expire au 30 juin 2023...

Je pense que j’aimerais rester ici. Il faut voir comment ça se passe. Tout a changé si vite ces dernières semaines. On verra s’il y a une option pour prolonger l’aventure ici et on l’étudiera si c’est le cas. Mais qui sait ce que l’avenir réserve ?

Avant de débarquer à Toulouse, vous étiez avec le XV de la Rose. Comment analysez-vous la série d’automne, pour le moins contrastée, de votre sélection ?

Je peux vous jurer que le groupe a fourni un travail incroyable pendant toute cette période. Évidemment, nous aurions aimé avoir de meilleurs résultats mais que voulez-vous ? Parfois, ça ne sourit pas.

Vous avez été un acteur de la folle fin de match face aux All Blacks qui vous a vu inscrire trois essais pour arracher le match nul. Racontez-nous, donc...

Oui, on a repris vie en un éclair, c’était hallucinant. Ça montre bien ce que cette équipe est en mesure de faire. C’est décevant de ne pas avoir été capable d’avoir ce niveau de performance sur une plus longue durée mais nous avons un sacré potentiel.

Avez-vous un message à transmettre à Brad Shields et Alistair Crossdale que vous allez croiser ce week-end ?

Non, je suis juste tellement excité de les retrouver et, en même temps, ce sera bizarre de me retrouver face à eux quelques semaines après s’être séparé.

Votre frère Tom, qui a affronté l’Usap le week-end passé, a peut-être quelques conseils à vous donner ?

On a parlé de ce match, oui. Il a été bon, il a fait quelques bonnes charges. Ça m’a fait bizarre de le voir jouer à la télé d’ailleurs. Je vais garder un œil sur ses performances, c'est sûr.

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